Chapitre 7.

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« -Mais bordel, t'es qui ? » - Harleen

A l'aide de ma tablette reliée au système informatique de la tour de télévision dans laquelle Castiel donnait son interview, je pouvais le voir et entendre ce qu'il disait. Je souris en coin en constatant son air maussade aux questions personnelles qu'on lui posait. Et je savais que les questions sur moi allaient bientôt arriver.

« -Monsieur Rogers, est-ce que vous avez réellement eu une aventure avec la grande criminelle Harleen Williams il y a trois ans ? » Demanda une jeune rouquine qui tirait sur son décolleté à chaque fois qu'il avait le dos tourné.

Je souris en coin et je remarquai qu'il se retenait de rire. Il finit par acquiescer, nous nous étions mis d'accord dans l'avion pour ce genre de questions.

« -Je ne vois pas de quoi vous parlez.

-En êtes-vous sûr ? Continua-t-elle.

-Je pense que je suis assez grand pour me rendre compte de ce qui arrive dans ma vie sans que des journalistes de pacotille ne s'en mêlent. »

J'éclatai de rire face à la face ravagée de honte de la jeune journaliste qui remit une mèche de cheveu derrière son oreille en battant pitoyablement des cils et un autre journaliste en profita pour continuer sur la même lancée.

« -Pensez-vous qu'elle soit morte ? »

Castiel roula des yeux et soupira durement.

« -Je n'en ai aucune idée. »

Un autre l'assailli à la suite.

« -Êtes-vous en couple, Monsieur Rogers ? »

Cette fois il le massacra du regard avant d'oser un sourire mesquin.

« -Cette question est trop personnelle pour que j'y réponde, concentrez-vous plutôt sur mon album non ? »

Je crus voir les yeux de Teddy se fermer et sa bouche s'étirer en sourire, et les journalistes se calmèrent immédiatement. C'est à ce moment que j'arrêtai la tablette pour me remettre à mes affaires.

A presque vingt-et-une heure trente, je terminai de mettre au point les systèmes logistiques du QG de Maria tout en m'informant des actions de la police du Wisconsin. Gary et deux autres agents m'avaient accompagnée toute la journée pour superviser des points stratégiques en cas d'attaque surprise. Castiel et Teddy étaient en dîner d'affaire avec les deux membres du groupe préféré de Castiel qui souhaitaient le rencontrer et j'avais bien envie de voir comment se déroulait le repas.

Sur le chemin menant à l'hôtel, j'eu la mauvaise impression que quelqu'un m'épiait. Je connaissais cette sensation par cœur, l'ayant vécu une centaine de fois à cause de ma... « profession » si je puis dire. Mais je ne savais pas d'où cela venait, et je ne voulais pas me retourner à la hâte dans tous les sens pour paraître suspecte. Au final, j'ai réussi à entrer dans l'hôtel sans altercation, me dépêchant de gravir les escaliers quatre par quatre et de composer le code de la chambre le plus vite possible pour me couvrir des regards. Pour je ne sais quelle raison, je m'adossai à la porte une fois fermée et soufflai de soulagement... il me fallait du repos. Je méritais des vacances, mais je ne pourrais même pas en profiter.

Après une bonne douche bien chaude qui détendit mes muscles, je sortis de la salle de bain dans un nuage de vapeur tiède, vêtue d'un simple t-shirt trop grand et noir. Je me jetai sur le lit pour me reposer un peu lorsque des coups furent frappés contre la porte. Suspicieuse, je fronçai les sourcils en me demandant de qui il pouvait s'agir. Castiel avait les clés et il devait encore être au restaurent et Teddy ne connaissait pas notre numéro de chambre. Je me levai prudemment et me dirigeai tel un félin pour vérifier qui ça pouvait être au niveau du judas. La personne devant ma porte cachait sa figure avec une casquette abaissée et portait un énorme sweat gris. Je fronçai les sourcils et décidai de ne pas ouvrir, je ne savais pas qui c'était et ma vie était en danger depuis un moment, pas besoin de prendre de risques inutiles. Je fis demi-tour discrètement mais la personne derrière la porte ne l'entendit pas de cette oreille.

Je n'suis pas celle que tu crois.||TOME 2||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant