Chapitre 17.

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Je reculai tant bien que mal contre la paroi, buttai contre un mur et me recroquevillai. Il s'approcha dangereusement de moi, me tira par le tendon des menottes et me souleva du sol, à hauteur de ses yeux. Une force soudaine me repris et j'enroulai mes jambes autour de sa taille, passai mes menottes autour de son cou, le tirai contre moi et l'étouffai à moitié dans mes seins en le serrant le plus fort possible. Ses mains s'agrippèrent à mes hanches dans le but de me faire lâcher mais je persévérai et le fit reculer contre le mur à son tour. Je pris appui du plat de mes pieds sur le mur et le poussai violemment contre ce dernier, le coinçant entre lui et moi. Je fis de même avec sa tête dans le but de le faire tomber dans les pommes mais il résista à la deuxième tentative et me poussa sur le sol. Je l'entraînai dans ma chute et sentis une douleur au niveau de ma fesse gauche, j'allais avoir un bleu horrible le lendemain. Je tirai sur mes adducteurs pour me défaire de son emprise mais il m'attrapa par les hanches et me ramena à lui.

« -Tu croyais sincèrement m'échapper ?

-Bien sûr que oui, sale traître ! »

Je le vis serrer la mâchoire, moi aussi je savais le faire sortir de ses gonds. Il resserra son emprise sur mes hanches et je plissai les yeux.

« -Tu savais à quel point je tenais à toi, mais tu as quand même eu l'audace de croire que je t'avais abandonné ! Espèce d'abruti ! je ne peux pas concevoir une telle chose, Stephen. Tu m'as vue grandir, tu m'as appris à me battre, tu m'as vue évoluer. Et tu as quand même choisit Benckley ? Tu n'es rien d'autre qu'un traitre ! Et chez nous, on n'aime pas ça ! »

Il grogna et plaqua sa main contre ma bouche pour me faire taire mais je me cambrai davantage pour la retirer en le mordant s'il le fallait.

« -Tu peux te mentir à toi-même, je m'en fiche ! tu peux bien penser ce que tu veux même, je n'en ai plus rien à faire de toi ! »

Je tirai de toutes mes forces sur les chaîne et finit par les briser, me cisaillant la peau des poignets au passage et lui mis un coup de poing dans la mâchoire. Il resserra sa prise sur moi et me compressa les côtes. Je ressentis une vive douleur atroce qui manqua me faire perdre connaissance, me plongea dans un état second et finis par me faire hurler. Mes côtes me faisaient toujours autant mal, ce n'était pas normal. Au même moment, j'entendis une brimade débouler dans les escaliers. Je tournai la tête au moment où quelqu'un tira dans l'épaule de Stephen, le faisant tomber à la renverse.

« -Harleen ! Comment tu vas ? T'es blessée ? »

Je niai de la tête en attrapant la main que me tendait Gary pour me relever. Je vis quelques agents courir jusque sur Spencer pour le détacher et l'embarquer tandis que d'autres sécurisaient la zone.

« -On fait quoi de lui ? »

Je tournai la tête vers l'un de mes agents qui désignait Stephen du doigt. Je baissai le regard sur lui, il se tenait l'épaule, pissait le sang et râlait de douleur. Je pinçai les lèvres et plissai des yeux.

« -On l'emmène à mon père. »

Je rencontrai ses yeux noirs de défi mais ne baissai pas la tête pour autant. Je tournai les talons lorsqu'il fut attrapé et relevé de force et montai les escaliers en me tenant les côtes, j'avais vraiment mal pour le coup. Gary m'arrêta en se positionnant face à moi, la mine grave.

« -T'as été blessée. »

Il retira la main que j'avais plaquée à l'endroit qui me faisait souffrir et constatai que mon bandage était couvert de sang. Il émit un hoquet de surprise.

« -Harleen, ça peut être dangereux ! Imagine que ça s'infecte ! »

Je me défis de son emprise en lui intimant de se taire. Je tentai de le contourner mais il ne me laissa pas passer.

Je n'suis pas celle que tu crois.||TOME 2||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant