Nous étions dimanche et je détestais la plupart des gens. À commencer par les média. Premièrement, ils continuaient tous à cracher sur les alters-humains et ce, de différentes manières. J'avais beau ne pas porter une profonde affection pour les Vampires et les Métamorphes à l'heure actuelle, je n'étais pas non plus assez « crédule » pour croire que tous les alters étaient coupables. Et la haine gratuite qu'ils diffusaient me rendait malade. Deuxièmement, ils n'apportaient pas d'informations croustillantes. À défaut d'avoir accès à une base de donnés importantes, j'avais décidé de me débrouiller comme je le pouvais, et faire des recherches sur le Conseil . Du coup, je m'étais directement tournée vers le net et les média malgré ma répulsion pour ces choses là.
Je n'avais rien trouvé sur ce Conseil.
Tibora, l'île sur laquelle je vivais, était un pur nid d'informations en ce qui concernait le monde magique. Enfin...Surtout sur ce qu'on appelait les people et stars. Mais rien sur la pyramide de décisions magique. Rien de concret, rien d'importants, ni même de second rang. Ma patience avait largement été émoussée par cette absence d'avancement.
Les media étaient un point , le second...
Je n'affectionnais pas vraiment les Vampires. Ni même les Métamorphes. Depuis la confrontation, le Serpent et le Renard n'était plus apparu. Et , pour être franche, ce n'était pas plus mal. Je n'aurais pas été d'une bonne compagnie, ni même agréable avec eux. Mon énervement s'était fait ressentir lorsque je servais les Vampires : une myriade de verres cassés avait été déposée dans les poubelles. Je lâchais accidentellement les verres avant de les servir. Je n'étais pas rancunière – ou peut-être un peu – mais je n'avais pas vraiment apprécié la mentalité.
Mon ventre manifesta le manque d'attention à son égard. En jetant un petit regard à l'horloge, je constatai que j'avais sauté deux repas. Je délaissai volontiers l'enfer qu'étaient les recherches et me dirigeai vers la sortie.
J'avais besoin d'un truc gras pour faire passer cettesemaine.
Des rayons de soleil éclairaient encore les rues et ma peau –merci l'arrivée de l'été. Je marchai lentement, morose. Je pensais à Marc et Théo, qui n'avaient pas de réelles réponses, je pensais à Joseph qui avait dû se tuer d'une manière ignoble pour m'offrir des explications, je pensais à la vieille qui avait disparu de la surface de l'univers sans nouvelle.
Au loin, près d'un parc et d'un fast-food, deux individus accostaient les passants. Je m'apprêtai à les éviter –j'avais déjà donné pour les causes comme le SIDA, les cancers – lorsqu'une voix nasillarde m'interpella à ma droite. Je fermai le yeux :je n'avais pas la patience. Mon corps se déplaça en face de l'homme. Il était jeune, chauve, imberbe, des yeux bruns basiques,et tenait des prospectus dans la main.
-Voulez-vous joindre L'Humanité ? Dit-il avec une voix qui se voulait apaisante.
Je clignai des yeux plusieurs fois, perturbée. Je faisais partie de l'humanité. Je voulais dire... je suis humaine... N'est-ce pas ? J'haussai les sourcils : je ne faisais pas confiance à ma voix en ce moment. Je pourrais laisser passer un commentaire sarcastique avec mon humeur et il ne le méritait pas.
-L'Humanité est une organisation pour les humains, fit-il en me tendant le fascicule. Saviez vous que les magasins tenues par les non-humains augmentent leurs prix lorsque le client est un humain ?
Ah ? Charmant.
-L'Humanité propose de palier à ce genre de problème en établissant un réseau. Un réseau absolument merveilleux pour nous. Que diriez de venir dans une de nos réunions ? Vous pourrez juger par vous même !
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Ush ROWTAG T1 : Monstres inattendus
ParanormalUne série de meurtres , un malentendu -que j'avais volontairement engendré, et une promesse m'ont poussé dans une série d'événements incroyables. Et incroyable est le mot d'or. Moi, Ushma, j'avais pourtant demandé une seule chose : éviter d'aller a...