Précipitamment, je transférai la partie de l'enregistrement qui était intéressante sur ma clé USB – ainsi que le moment où le fils de Chacal et Alain s'échangèrent très certainement des bons plans. Je m'emmêlai les pieds dans les nombreux branchements lorsque je me précipitai vers la sortie, toutes mes affaires sur moi. Je trébuchai dans les escaliers mais je ne ralentis guère. Lorsque j'ouvris la porte de l'immeuble, je fus aveuglée par la magie et les rayons de soleil. Ce n'était pas une expérience intéressante mais elle me força à porter illico mes lunettes opaques. Je remédiai seulement au problème du soleil au Zénith mais ça m'allait. Je fis comme les jours précédents : j'ignorai comme je pouvais la magie. Je me mis à courir vers la zone Est , là où j'avais vu les membres del'Humanité avec la cinquième victime.
On s'imagine souvent que lorsqu'on a un but, ni la faim, ni la soif, ni la fatigue ne nous rattrapent.
Si c'était véridique , je n'avais pas la même chance. La fatigue pris mes membres en otages, les rendant encore plus lourd qu'habituellement. La faim ne se manifesta pas – mais je savais que j'aurais du la ressentir – alors que je mourrais d'envie de m'hydrater. Sans que je ne comprenne vraiment ce qui m'arrivait, ma joue rebondit sur la chaussée, mes mains n'ayant pas été assez rapides pour ralentir ma chute, longèrent mon corps, mes genoux rencontrèrent le béton de la rue. Personne ne fis vraiment attention à moi. A leurs yeux, je ne devais être qu'une jeune femme qui avait enchaîné les verres alors qu'il était bien trop tôt.Quelle société, je vous jure.
Morphée essaya de m'attirer dans ses bras. Je faillis succomber si je n'avais pas vu l'image de Joseph, le vampire se tuer ; si je n'avais pas eu non plus l'image d'un enfant qui attendait patiemment que je tienne ma promesse ; si je n'avais pas enfin vu la preuve que ce n'était pas des alter-humains les responsables de tout ce merdier. Le peu de force que j'avais dans les bras fut suffisant pour me relever. Une fois que je fus stable sur mes deux jambes, je me demandai s'il n'était pas préférable d'aller voir d'abord la police.
Je repris ma course bousculant toutes les personnes en travers de ma route. Le quartier était sur le chemin de la police. Je pouvais bien y faire une petite halte ? Après avoir vu et revu les plans de la ville, je n'avais plus qu'à suivre les noms de rues.Parfois je savais déjà où j'étais et je me dirigeais avec le reste de neurones qui étaient actifs. Lorsque j'arrivai enfin à la délimitation que j'avais faite, imprimé dans mon cerveau après avoir passée plus de soixante douze heures à faire la navette entre l'écran et le plan de la ville, je pris mon temps pour observer l'environnement.
Le quartier était vivant mais différemment du Brown. Il y avait de la vie dans le sens où il y avait toujours au moins une dizaine de personnes sur les trottoirs. Je vis de nombreux bus passer les uns après les autres, prêt à récupérer les multiples individus qui souhaitaient prendre les transports en commun. Je ne dirais pas que je n'avais pas vu de bus ni de taxi dans Vy, mais ils s'étaient fait rares dans les endroits que j'avais fréquenté. Il n'y avait pas forcément le bruits constants des enfants mais plus celui de la circulation.
Parfois, intercalée entre deux HLM, des maisons mitoyennes colorées décoraient le paysage. Ça changeait. Mais ça ne troublait pas plus que nécessaire contrairement au trait magique immobile. Le fils magique translucide faisait en sorte d'éviter tout être vivant. Il ne se mouvait qu'en cas d'extrême nécessité , c'est-a-dire ,lorsqu'un être magique s'approchait.
Je n'avançais pas tout de suite : je devais d'ailleurs paraître vraiment bizarre, seule, figée. Je réfléchissais. Et je ne pouvais plus faire plusieurs choses à la fois, mon cerveau n'admettait de faire qu'une action. J'avais en moi un zeste de curiosité : je voulais savoir qui était la sixième personne, je voulais savoir à quel point Marc était impliquée dans cette histoire, je voulais savoir où mener cette ligne invisible et je voulais savoir ce que procurait une vrai nuit de sommeil. Ma culture magique devait être approfondie mais mon instinct me martelait l'esprit pour que j'aille près de l'immeuble.
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Ush ROWTAG T1 : Monstres inattendus
ParanormalUne série de meurtres , un malentendu -que j'avais volontairement engendré, et une promesse m'ont poussé dans une série d'événements incroyables. Et incroyable est le mot d'or. Moi, Ushma, j'avais pourtant demandé une seule chose : éviter d'aller a...