Jeudi 1er Novembre 2012

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Le soleil caressant sa peau réveilla Paul. Il s'était endormi sur une chaise près du lit dans lequel Rosa était installé. Sa tête était posée près de celle de la blonde.

« Bon matin princesse »

L'homme pris le temps de contempler le visage de son amante. Le soleil faisait briller sa peau et donnait l'impression que des milliers de microscopiques particules d'or s'y trouvait. Ses lèvres roses étaient légèrement entrouverte, et ses magnifiques prunelles marrons restent cachées derrières ses paupières clauses. Ses longs cheveux blonds tombaient en deux cascades abondantes de chaque côté de son visage. Si l'horrible masque et le tuyaux qui entrait dans son nez n'aurait pas été là, on aurait pu croire que Rosa était simplement endormie paisiblement.

« Princesse, j'ai tellement mal en pensant que je n'ai pas réussi à te protéger, en me disant que j'aurais pu faire plus, que j'aurais du être là. Je m'en veux tellement. J'espère que tu m'entends et que tu vas te réveillé, parce que je ne peux pas vivre sans toi. Je t'aime Rosa, reviens s'il te plait, ne me laisse pas seul dans ce monde, je n'y arriverais pas. »

Paul tenait la main de sa belle au bois dormant et lui parlait, pour la rassurer ou pour se rassurer lui-même, il ne savait pas bien.

Michel apparut dans l'encadrement de la porte.

« Je vais passer chez moi, jute pour prendre quelques affaires parce que je vais devoir rester ici quelques temps je pense. Et puis je vais donner à manger à Guimauve, le pauvre, il n'est pas l'habitude de rester seul.

- Tu n'as qu'à ramener ton chat ici. Rosa adore les animaux et puis ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas vu cette boule de poil.

- Ça marche. Et au moindre problème tu m'appelles, j'arrive le plus vite que je peux. »

Alors que le médecin sortait, Paul pris son téléphone et alluma la musique, il mis Someone like you d'Adèle la chanson sur laquelle ils avaient dansés quelques semaines plutôt. Il posa sa tête sur le matelas, pris la main de Rosa et la posa sur son coeur. Les notes résonnaient dans la pièce au rythme des battements du coeur de l'homme. Et ce coeur ne battait que dans l'espoir de voir les yeux de son âme-sœur s'ouvrir.

« Je t'en supplie reviens vite mon amour, j'ai besoin de toi, déclara-t-il lorsque les derniers sons de piano retentirent. »

Monsieur Alexandre se leva, abandonnant le corps inanimée de sa bine-aimé pour aller récupérer les affaires qu'il avait laissé dans sa voiture la veille. Le sac de Rosa reposait toujours sur la banquette arrière. Curieux de voir e qu'il refermait, il l'emporta avec lui jusque dans la chambre où il s'assit de nouveau sur la chaise.

Quelques pulls et tee-shirt étaient au dessus. Paul les sortit et les porta à son nez. Ils avaient la délicieuse odeur de Rosa, ce mélange de cannelle et d'orange. La senteur enivra l'homme durant quelques secondes. Il ferma les yeux et revécu les merveilleux souvenirs qu'il avait en compagnie de sa princesse. Ces quelques secondes furent magiques. Il posa ensuite les habits sur le lit ne voulant pas respirer toute l'odeur, et fouilla le restant du sac.

Il y avait une boite. Il l'ouvrit. C'était des photos, des centaines de photos. Les premiers clichés montrait un couple heureux et souriant, puis la femme était enceinte et un magnifique bébé apparaissait. La petite fille blonde grandissait à travers les clichés, on la voyait tantôt avec ses parents, tantôt avec des maies. Son sourire irradiait toute les photos d'une merveilleuse joie. Toujours heureuse, toujours radieuse. Les dernières photos étaient récentes et une montrait Monsieur Alexandre et elle.

Un larme glissa lentement sur sa joue. Paul regarda longtemps la photo, la caressant du bout des doigts comme pour revivre l'instant gravé à jamais. Il posa le cliché sur la table de nuit et continua à regarder le sac. Des feuilles noircies au crayon, c'était la trame de l'histoire que Rosa était en train d'écrire. En repensant aux paroles de la jeune fille, Paul n'y jeta pas un œil, pour garder la surprise lui avait dit son élève. Un autre paquet de feuille était séparé, en dépliant le papier, Paul compris immédiatement de quoi il s'agissait. C'était une lettre et elle lui était destiné. C'était trop pour une seule journée. L'homme déposa le papier à côté de la photo sans avoir le courage de la lire.

« Princesse, je t'aime. »

Michel réapparut quelques minutes plus tard, les bras chargé d'une caisse à chat et de plusieurs sacs.

« Tu as besoin d'aide ?

- Ca serait pas de refus, Guimauve pèse son poids tout de même. Je crois que je vais arrête de lui donner autant de cochonneries. »

Après avoir installé toutes les affaires du félin et l'avoir libéré, Paul annonça à Michel qu'il devait s'absenter une petite heure.

« Je dois aller rendre cet affreux machin à mon merveilleux collègue, expliqua-t-il en designant le costume qui pendait accroché à la porte. Je n'ai pas envie qu'il débarque chez moi et qu'il se rende compte que je ne suis pas là. Et à cet heure là, il doit encore être en train de lutter avec sa gueule de bois alors ça ne devrait pas être long.

- Tu n'as pas a te justifier, va faire ce que tu as à faire. Je reste ici pour prendre soin d'elle.

- Tu m'appelles s'il se passe le moindre changement. Et fais attention à elle. »

Après avoir attrapé son habit d'os, Paul monta dans sa voiture et retourna chez son ami. En passant devant l'immeuble de Rosa, il vit qu'une voiture de police y était garée. Simple coïncidence sans doute.

« Seb ! Cria-t-il en franchissant la porte que son ami n'avait pas pris la peine de fermer.

- Chuut ! Ça résonne dans ma tête. »

Des détritus de toutes sortes jonchaient le sol. Le professeur de mathématique était allongé dans le canapé, le teint balafre.

« Lendemain de soirée difficile ? Se moqua le littéraire.

- Pourquoi tu es autant en forme toi, grogna le matheux.

- Je ne bois presque pas, et quand je le fais, je le fais intelligemment. Tiens, je suis venu te rapporter ton costume, il est comme neuf, je n'ai même pas vomi dedans, plaisanta-t-il. »

Du seul œil qu'il arrivait à ouvrir Sebastian jugea Paul de haut en bas et lui tira la langue.

« Soit tu ranges mon appart' soit tu me laisse décuver tranquille gros malin, déclara-t-il.

- Comme je suis un super ami, je vais aller te chercher un aspirine pour l'énorme mal de crâne que tu dois avoir et je vais te laisser nettoyer tout seul comme un grand.

- Lâche, rigola-t-il. »

En mettant les pieds dans la rue, l'odeur de pizza éveilla tous les sens de Paul qui décida alors d'acheter deux pizzas pour le déjeuné. Puis, il se dépêcha de rentrer pour rejoindre Rosa qui lui manquait cruellement.

Cher professeur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant