« Comment va-t-elle ? »
Paul attendait avec impatience que le docteur Laroche finisse de faire ses examens quotidiens sur Rosa.Chaque jour l'homme espérait que le docteur lui annonce que sa bien-aimée allait bientôt se reveillé mais chaque jour le médecin répondait ;
« Comme hier Paul. Aucun changement. Elle est stable, c'est un bon point, mais plus elle reste dans le coma, plus les risques de séquelles sont grands. »
Le mot « coma » était toujours dur à accepter pour Paul. Depuis que Rosa était dans cet état, il errait comme une âme perdue dans le cabanon. Sur son visage se lisait la fatigue et l'inquiétude. Constamment, il restait au chevet de sa princesse pour veiller sur elle. Le professeur s'appliquait à l changer les poches de liquide de sa protégé chaque jour après avoir effectuer les mouvements de kinésithérapie qu'il avait appris. Il faisait également une toilette quotidienne à Rosa. Sa dévotion et sa douceur attendrissait le vieillard qui l'observait s'inquiéter à chaque instant.
Une routine s'était installée et les colocataires s'étaient accommodés les uns aux autres. L'après-midi, le professeur de lettre avait pris l'habitude de lire un roman à Rosa. Et Guimauve profitait généralement de ces instants là pour faire sa sieste sur les genoux de Paul. Michel quant à lui allait faire sa promenades quotidienne.
Après le dîner, Monsieur Alexandre s'assit au près de sa belle aux bois dormant et lui pris la main. Il lui chuchotait de belles phrases à l'oreille, tenait sa main dans la sienne et lui caressait les cheveux. Le vieil homme les observait.
« Tu l'aimes, ça crève les yeux. J'espère que vous allez pouvoir vivre votre amour tranquillement.
- La vie n'a pas l'air d'en avoir décider ainsi. Regardez où nous en sommes. Tu avais sûrement raison à propos de cette malédiction.
- Ne laisse pas des vieilles croyances urbaines te dicter ta vie. Tu es encore jeune, tu vas t'en sortir. On va trouver un moyen de vous faire partir loin d'ici.
- Comment peut-on faire ? La police est à nos trousses et Rosa n'est pas en état de voyager, elle a besoin de soin.
- On doit trouver un plan, pour vous faire évader avant que la police ne vous retrouve en prennant en compte l'état de Rosa.Il faut déjà qu'on sache ce que la police sait et quels moyens ils ont déployés.
- Je crois que j'ai une idée, s'aperçut tout à coup Paul. »
Il saisit son téléphone et fouilla dans ses contacts. Il appela le dernier numéro enregistré dans ses contacts. Sous le regard d'incompréhension de Michel, Paul attendit tandis que les sonneries retentissaient.
« Allô ? Piailla une voix féminine de l'autre côté du combiné.
- Salut Mélanie, tu te souviens de moi, c'est Paul. L'ami de Seb tu sais j'étais à la soirée, rajouta-t-il face à son silence.
- Ah oui Paul, bien-sûr que je me souviens, comment aurais-je pu oublié ?
- Ca te dis qu'on ailles boire un verre un de ces quatre ?
- Carrément ! Avec plaisir. Ce soir je travaille mais pourquoi pas demain après-midi ?
- Super, je te rejoins au café de la place, à 16 heure. »
Après quelques salutations formelle, Paul expliqua rapidement la situation à son aîné qui ne comprenait rien.
« J'ai rencontré cette fille à une soirée. Elle m'a dragué et elle m'a raconté toute sa vie. Et figure toi qu'elle a une sœur jumelle , et que cette jumelle est de la police. Alors peut-être qu'elle pourra m'en apprendre un peu plus.
- Tu es vraiment doué petit. »
Les deux hommes discutèrent quelques minutes, puis Michel annonça qu'il était fatigué. Le professeur repris donc sa place sur la chaise près du lit et posa sa tête près de celle de sa belle. Avec douceur il replaça une de ses mèches blondes et comme à son habitude il lui parla.
« Princesse, j'espère que tu m'entends. J'ai besoin que tu reviennes au près de moi, tu me manques terriblement. Sans toi rien n'est plus pareil. Ma vie est triste. S'il te plaît réveille toi et je te promets qu'on ferra ce que tu voudras. Je t'aime Rosa, ne m'abandonne pas. Et n'abandonnes pas ce petit bout de chou, ajouta-t-il en passant sa main sur son ventre »
Tandis qu'il lui contait tout bas dans la nuit,à quel point il souffrait sans elle et qu'il se sentait perdu Paul trouva le sommeil.
Malheureusement, l'absence de Rosa et la discussion qu'il avait eu avec Monsieur Laroche ne firent pas bon ménage. Ses rêves furent hantés par la chaleur et les souvenirs de l'incendie qui avait ravagé sa maison alors qu'il n'était encore qu'un enfant. Ses songes torturés, n'étaient que le revisionnage de ses pires souvenirs.
Monsieur Alexandre se réveilla en sueur, apeuré et sans repères. La présence du corps de Rosa à quelques centimètres de lui le rassura. Il se leva pour aller dans la cuisine chercher la fraîcheur d'un verre d'eau. Une culpabilité sourde revint alors le ronger. Les images des flammes étaient encore dans son esprit.
« Un mauvais rêve ? Demanda la voix de Michel dans l'obscurité du salon.
- Des simples souvenirs qui rejaillissent. »
Après avoir avaler le liquide froid, l'homme ne se sentit pas lavé de son atroce culpabilité. Les souvenirs de ses actes étaient toujours là. Il traversa de nouveau le salon pour rejoindre la chambre mais s'arrêta au milieu de sa course.
« Tout est de ma faute. Personne ne l'a jamais su mais c'était moi. J'ai mis le feu à ma maison et je suis le seul qui en sois ressorti vivant. »
VOUS LISEZ
Cher professeur.
RomantikTout commence par leur passion pour l'écriture. Monsieur Alexandre enseigne pour la première année lorsqu'il croise sur sa route une merveilleuse élève : Rosa. Mais qui pourrait comprendre leur amour ? **** Merci a @MarieBoulet pour cette magnifiq...