Les doigts de l'inspecteur Montgomery frappaient nerveusement la table à un rythme régulier. Son stress apparent lui était causé par l'affaire Maulin. Cette enquête prenait une tournure un peu trop étrange pour lui et il savait que chaque heure qui passait représentait un risque supplémentaire pour la gamine disparue. L'épée de Damoclès qui pesait au dessus de lui lui était sans cesse rappelé par l'appel à témoin qui passait en boucle à la télévision.
Ils n'avaient pas pu lancer une alerte enlèvement, car ils ne possédaient pas assez d'éléments pour prouver que l'homme qui avait été aperçu emmenait bel et bien Rosa contre son gré. Ses affaires emportées laissaient plutôt penser à une fugue. Et d'autres éléments troublait l'enquêteur : le sang sous les ongles de la mère laissait croire qu'elle s'était battue avec sa fille, aucun autre ADN n'avait été trouvé. Bien qu'un troisième ADN non identifié avait été trouvé sur la scène de crime.
« Ok, je ne comprends plus, annonça l'agent Fritz. Si la mère s'est battue avec sa fille, il parait donc logique que Rosa est pris ses affaires et soit partie de chez elle. Et le troisième ADN est sûrement celui de l'homme que le témoin a vu. C'est sans doute un ami de Rosa, qu'elle a appelé et qui est venue la chercher. Point, l'histoire s'arrête là, l'adolescente à juste fait une fugue. Pourquoi on continue à chercher ?
- On doit retrouver cette fille, elle est mineure et peut-être en danger. Il faut qu'on trouve l'identité de cet homme. »
On frappa à la porte.
« On réussi à localiser le dernier endroit où le téléphone de Rosa a émis un signal, déclara une jeune femme. C'est au niveau de la départementale. Et concernant le relevé téléphonique, elle conversait beaucoup avec un numéro, on a vérifier, c'est un numéro de carte prépayé, impossible de savoir à qui il appartient.
- Merci Jeanne, lança la policière. »
L'agent Fritz regarda son collègue :
« On y va ou on reste planter là ? »
quelques minutes plus tard, les deux policiers, accompagné par précaution de quelques autres collègues arrivèrent sur le lieux qu'indiquait les coordonnés GPS fournies par la brigade scientifique.
« Quel temps de chien. »
En effet, il pleuvait continuellement depuis maintenant près de deux jours. L'eau tombait du ciel sans faire de pause. Les policiers balisèrent la chaussée et se mirent à la recherche du téléphone égarée.
« Le ville n'est pas très loin. L'homme devait avoir une voiture, ils roulaient en direction du nord. Ils se sont débarrassé du téléphone pour ne pas laisser de trace de leur passage, supposa Montgomery.
- S'ils ont roulés toute la nuit, ils ont du passer la frontière avant même que l'on ai communiqué un avis de recherche aux frontières, dramatisa Fritz.
- Commandant ! On l'a trouvé, cria une voix. »
Le téléphone était au bas de la chaussé dans un état pitoyable. Entièrement détruit par sa chute, par l'eau et par les nombreuses voitures qui avaient du rouler dessus avant qu'il ne tombe sur le bas côté. Il ne restait que de petit morceaux.
L'inspecteur savait qu'on ne tirerait rien de ce restant de cellulaire.
« On s'en va, lança-t-il à l'égard de sa coéquipière. On retourna voir la mère, je suis sûr qu'elle en sait beaucoup plus qu'elle ne le dit. »
Énervé de cette défaite, l'inspecteur roula rapidement jusqu'au bas de l'immeuble où logeaient les Maulin. L'appartement avait été rendu à la mère de Rosa, qui l'avait entièrement rangé.
« Madame, nous aimerions vous posez à nouveaux quelques questions.
- Avez-vous retrouver ma fille ? Je m'inquiète beaucoup pour elle, j'aimerais savoir où elle est.
- Si vous nous dites réellement ce que vous savez sur la soirée du 31 octobre, nous pourrons sans doute retrouver votre fille.
- Je vous ai dis, je ne me souviens plus, j'avais trop bu.
- Je sais que vous mentez. Vous ne voulez simplement pas avouer que vous avez frapper votre fille parce que vous avez peur d'aller en prison. Mais nous le savons déjà, vous aviez des traces de son sang sous vos ongles. Alors, dites moi ce que vous savez, et tout ira bien pour vous, sinon, je peux appeler le juge, et croyez il n'aime pas les parents alcooliques qui s'en prenne à leur enfant.
- D'accord, d'accord. Quand je suis rentrée, il devait être 21 heure, j'ai commencé à boire, c'est dur en ce moment vous comprenez, j'ai perdu mon boulot. Et je vous jure cette fois-ci je voulais me contrôler, pas boire trop. J'ai bu que quelques verres et je suis allée dans la salle de bain c'est là que j'ai trouvé le test de grossesse, il était planqué au fond d'un placard. Alors...
- Rosa est enceinte ? l'interrompit l'agent Fritz.
- Oui. Le test était positif. Ça m'a mis dans une colère noire. Elle n'a que 15 ans ! Et je n'ai pas les moyens de nourrir trois bouches. Alors je me suis un peu énervé. Mais je voulais pas la frapper je vous promet. Elle est tombée, et je l'ai un peu giflé peut-être. Et c'est là qu'il est arrivé. Je ne sais pas qui c'était. Je ne me souviens plus très bien de son visage. Mais il connaissait Rosa. Il lui a dit de prendre ses affaires et ils sont partis sans que je ne puisse rien faire.
- Vous pensez que cet homme est le père du bébé ? »
La mère haussa les épaules, elle était perdue.
« Pouvez-vous nous décrire l'homme ?
- Non. Tout est flou dans mon esprit. Mais je sais que c'était un homme, il avait de la force, il a réussis à me retenir. »
Ne pouvant plus rien tirer de ce témoin alcoolisé, l'inspecteur Montgomery décida de se retirer.
« Il est majeur et il l'a mis en cloque ! s'exclama l'agent Fritz révolté. C'est horrible, on doit retrouver ce type. On ne sait pas ce qu'il a l'intention de faire. »
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Cher professeur.
RomanceTout commence par leur passion pour l'écriture. Monsieur Alexandre enseigne pour la première année lorsqu'il croise sur sa route une merveilleuse élève : Rosa. Mais qui pourrait comprendre leur amour ? **** Merci a @MarieBoulet pour cette magnifiq...