Vendredi 2 novembre 2012.

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L'inspecteur Montgomery et l'agent Fritz chargés d'une nouvelle enquête, arrivèrent au pied de l'immeuble. La veille, très tôt, une femme avait appelé, elle affirmait qu'une adolescente avait été enlevée par un homme déguisé en squelette. Cette femme, Agnès Pachlor, était le seul témoin oculaire de la scène, les deux policiers commencèrent donc par aller l'interroger.

« Pouvez-vous nous expliquer ce qu'il s'est passé madame ?

- Bien-sûr. Il devait être un peu plus de minuit et j'ai entendu des cris. Alors je suis sortie dans la cage d'escalier pour voir ce qu'il se passait. Les bruits venait de l'étage au-dessus, j'ai donc tout de suite su qu'il s'agissait des Maulin, il n'y a qu'eux au dessus. Et puis, j'ai entendu des pas dans l'escalier, alors je suis vite rentrée chez moi, et j'ai regardé la scène depuis le judas. Il y avait un homme, avec un costume de squelette, et il tirait la petit Rosa par le poignée. J'ai appelé la police tout de suite après. La pauvre, je n'ose pas imaginer ce que ce vieux pervers à l'intention de lui faire.

- Pouvez-vous nous en dire plus sur les cris ? Demanda l'inspecteur.

- C'était un peu flou, mais je crois bien que c'est la petite qui criait le plus, elle paniquait totalement. La mère aussi hurlait mais à mon avis, c'était sur ce type qu'elle criait.

- Et comment était cette famille ? Est-ce qu'ils étaient calmes ? Interrogea la policière.

- A ça oui, ils étaient on ne peut plus calme. Je suis arrivée ici il y a un peu moins de trois ans et je n'ai jamais eu aucun soucis avec. Il faut dire, il n'y a que la mère et la fille, le père est décédé quelques temps avant que je n'arrive. Et la mère travaillait souvent la nuit, il me semble qu'elle avait deux boulots.

- Merci Madame, c'est très gentil à vous d'avoir répondu à nos questions, nous reviendrons si nous avons d'autres questions. »

Le duo d'enquêteurs sortit de chez la vielle femme et monta directement à l'étage supérieur.

« Les collègues qui sont venus ont placé l'appartement sous celé. Quand ils sont arrivés, la mère était totalement saoule, ils l'ont emmené en cellule de dégrisement, annonça l'agent Fritz en lisant le rapport. »

En ouvrant la porte, ils tombèrent sur un scène de chaos. Tout était entièrement retourné, les tiroirs étaient au sol aux côtés de leur contenu, des petits meubles étaient renversés, de morceaux de verres et de papiers jonchaient le plancher. On avait l'impression qu'une tornade était passé par là.

« Pourquoi tout est saccagé ?

- Madame Maulin était assisse au milieu de tout ça quand les collègues sont arrivés. Elle était en train de boire. On n'en sait pas plus, répondit l'agent Fritz en lisant toujours le rapport d'intervention.

- C'est de la destruction pure, analysa l'homme. Celui qui a fait ça ne cherchait rien , il voulait juste passer ses nerfs, les voleurs ne déchirent pas les feuilles et ne casse pas pour le plaisir.

- Tu penses à quoi ? Questionna son équipière.

- Je n'en sais encore rien pour le moment, allons voir la chambre de la fille. »

La chambre de Rosa était tout autant dévasté que l'entrée et le salon. L'agent Fritz, regardait son mentor scruter la pièce d'un œil expert, elle, n'exerçait que depuis peu de temps et cette affaire était la première dans laquelle elle avait enfin un réel rôle. Elle devait encore faire ses preuves, et pour les femmes, c'était toujours plus compliqué.

« Tu as vu, ce tiroir là, c'est le seul qui n'est pas par terre, remarqua-t-elle. »

En enfilant ses gants, elle ouvrit le tiroir du bureau. Il était vide.

« C'est étrange. Il a l'air de manquer beaucoup d'habits regarde ça. Tu penses vraiment qu'une fille de cet âge là n'a aucun pantalon et ne porte que des tee-shirt ?

- Il reste encore les cintres. Tu penses que ça veut dire qu'elle aurait pris le temps de prendre ses affaires ?

- On ne peut pas dire que ça soit elle mais en tout cas, mais si ça ne l'est pas, cela signifie que son ravisseur était assez prévenant. »

Le reste de la fouille ne dévoila rien au couple de policier qui décida donc de rentrer au poste pour discuter avec leur collègues et interrogés la mère de la victime.

« On a trouvé différentes traces ADN sur la scène de crime, annonça un de leur collègue, on a tout envoyé à la scientifique. Ils vont traité la demande en urgence, histoire qu'on puisse avoir les résultats le plus vite possible. Chaque minutes compte dans ce genre d'affaire.

- Et la mère ? Demanda Montgomery

- Elle est un peu plus sobre qu'hier, on a pas réussis à la faire parler. Par contre son corps a parlé lui. Sous les ongles, elle avait des résidus de peau et de sang, vous savez, comme quand on se bat. On a aussi envoyé ça au labo. Et elle avait aussi des morceaux de verre dans le mollet.

- Merci Fred. »

L'inspecteur entra dans son bureau accompagné de son acolyte, la femme attendait.

« Madame Maulin, c'est cela ?

- Oui.

- Madame, vous vous rappelez de ce qu'il s'est passé hier soir ?

- Pas vraiment. Je crois que j'ai un peu trop bu.

- Ma collègue est moi sommes chargé d'enquêter sur ce qu'il s'est passé chez vous hier, car une de vos voisine nous a indiqué que votre fille,Rosa, avait été enlevée par un homme. Cela vous parle ?

- Non mais comment va ma fille ?

- Elle a disparue Madame. C'est pour ça que vous devez nous aider, en nous disant tout ce qu'il s'est passé hier soir.

- Je vous l'ai déjà dit, je ne me souviens de rien. »

L'inspecteur ne pu rien tirer de plus de la part de cette femme. Et lorsqu'elle sortit de son bureau, il eu le présentement que cette affaire ne serait pas comme les autres. On lui avait toujours dis que dans la carrière d'un bon policier, il y avait toujours une histoire sombre, il venait de tomber sur la sienne.

NA
Merci de suivre cette histoire. Je vous écris cette courte note d'auteure pour vous informer que la magnifique couverture qui orne ce livre a été faite par la talentueuse MarieBoulet.

Cher professeur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant