Le soleil brillait encore fort pour la saison, laissant profiter les passants profiter d'une agréable chaleur de fin d'été. Le ciel bleu permettait à la joie de rester plus longtemps dans les cœurs. C'est peut-être pour cela que Monsieur Alexandre s'était laissé tenter par une promenades aux abords des magasins après sa journée de travail. Sans but précis, il flânait dans les rues, l'esprit léger et le cœur amoureux. Ses pensées était doucement ralenties par le merveilleux poison de l'amour et les seules images qui les traversaient étaient idylliques.
Voguant indistinctement de vitrines en vitrines, Paul eu une soudain illumination devant la boutique d'un joaillier , comprenant ce qu'il lui fallait. Sous un bruit de clochette, il entra dans la bijouterie, une idée en tête. Il fit plusieurs fois le tour du petit local, inspectant chaque pièce présentées. Rien ne le satisfaisait vraiment jusqu'à ce qu'il trouve exactement ce qu'il avait imaginé.
A la caisse, il eu la joie de répondre oui, lorsque le vendeur lui demanda si c'était pour offrir. Le bijou fut donc emballé dans du papier de soie et installé avec précaution dans un joli sac bleu.
Plus tard dans la soirée, le sachet trônait fièrement sur le comptoir de la cuisine au milieu d'une irrésistible odeur de pâtisserie. Cette odeur était composée de notes chaudes de chocolat. Fredonnant et heureux, Paul se tenait devant son four, plongé dans une atmosphère lointaine. Il se sentait transporté dans les moments joyeux de son enfance. Ce parfum semblait venir d'un succulent gâteau de sa mère, ceux dont elle seule avait le secret. Et le sentiment de bonheur intense qui faisait battre son cœur lui rappelait étrangement que tous ses jours n'avaient pas tous été noirs.
« Tarte au chocolat ! Annonça-t-il victorieusement en brandissant son dessert.
- Ca a l'air délicieux ! Pour les gens qui aime le chocolat, rigola Rosa.
- Tout le monde aime le chocolat, voyons ! »
Paul se laissa tomber sur le canapé, sa tarte posée sur la table basse diffusant toujours un parfum délicieux et s'élança dans un débat passionné et mêlé de rire sur le chocolat. En voyant cette jeune fille rire à ses côtés, Monsieur Alexandre compris qu'il l'aimait et qu'il serait prêt à tout pour protéger ce qu'ils formeraient.
« Alors, qu'est-ce qu'il s'est passé après que le proviseur t'ait convoqué ? Demanda la jeune femme enroulé dans l'étreinte de son amant.
- Monsieur Abani m'a pris pour cible. Je pensais vraiment avoir échappé au pire lorsqu'il m'a dis qu'il allait simplement me garder à l'œil. Mais ça a été un cauchemar toute la semaine. A chaque fin de cours il passe devant ma salle ; quand je marche dans la cours, je sens son regard sur moi depuis son bureau ; à la cantine il est toujours assis à ma table. J'ai l'impression d'être un enfant qu'il ne faut pas laisser une seconde sans surveillance. Je vais devenir parano si ça continue, ça m'oppresse d'être tout le temps observé.
- Ca finira par se calmer. Il ne va pas te poursuivre toute l'année croyez moi, il va vite se lasser. Dans deux semaines tu ne le verra que quelques fois par jour et dans deux mois, il te saluera seulement quand il te croisera dans les couloirs.
- Je suis pas si sûr que toi. Il a l'air d'être du genre têtu. Et puis le pire c'est que je ne peux plus parler avec toi au lycée.
- On est bien mieux ici, affirma-t-elle. »
Son sourire irradiait Paul de bonheur. Délicatement il l'embrassa dans une étreinte douce et pleine d'amour. Isolés dans leur bulle, ils étaient loin de tous les soucis de la vie, tout semblait insignifiant, seul leurs sentiments comptaient. Jamais l'homme ne s'était senti aussi bien. Aucune peur ne le tiraillait, aucun sentiment, aucune douleur, juste de la légèreté.
Durant cette soirée, et pour la première fois, son rire éclata. Il explosa, se mêlant à celui de son bien-aimé, Paul riait sincèrement, d'une voix forte et à ne plus en finir. Comme un torrent trop longtemps retenu par des barrière et qui après des années de refoulement trouvait enfin la voix de la libération, se déchaînant, laissant jaillir ses eaux avec une force admirable.
Il était tard quand enfin le couple réussit à ne garder sur le visage qu'un petit sourire en coin, trop essoufflés de leur nombreuses crises de rire. Leurs poitrines se soulevaient au même rythme saccadé et ils se regardaient avec cette même expression de béatitude sur leur visage. Rosa avait la tête posée sur les genoux de son professeur. Il déposa un baiser sur son front et se leva.
« J'ai quelque chose pour toi princesse, bouge pas. »
L'homme attrapa le sac bleu qui trônait toujours sur le comptoir et le tendit à sa chère et tendre, impatient de voir sa réaction.
« Mais... Tu n'aurais pas dû. Je me sens gênée d'accepter.
- Arrête de bavarder et ouvre. »
Lentement, la jeune femme tira du paquet le papier de soie, puis en sorti une petite boite. En soulevant le couvercle elle y découvrit un magnifique bracelet. L'alliage en argent scintillait, entouré par de jolies breloques volubiles aux couleurs de l'arc-en-ciel. Les morceaux de tissus ornés de petites perles s'épanouissaient tels de splendides rayon autour d'un soleil gris.
Paul n'avait d'yeux que pour Rosa. Il scrutait ses réactions et lu dans son regard de la stupéfaction. De toute évidence, ce bracelet lui plaisait. Ses yeux luisaient d'une lueur que n'avait encore jamais perçu Monsieur Alexandre chez elle. Ses prunelles restaient fixés avec fascination sur le bijou.
« Merci. Il est magnifique. »
Elle tendit son poignet pour que Paul lui enfile le bracelet, ce qu'il fit, heureux d'avoir vu juste. Puis, il caressa doucement la peau de la jeune fille et plongea son regard dans le sien. C'est ainsi qu'ils se perdirent rapidement l'un en l'autre.
Cette nuit-là, ils s'aimèrent au près des crépitements féroces du feu, enroulés dans un confortable cocon qui les isolait du reste du monde. Dans cette maison perdue loin de la ville, ils se livrèrent entièrement l'un à l'autre sans que personne jamais ne se doute de l'existence de ces deux amants.
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Cher professeur.
RomanceTout commence par leur passion pour l'écriture. Monsieur Alexandre enseigne pour la première année lorsqu'il croise sur sa route une merveilleuse élève : Rosa. Mais qui pourrait comprendre leur amour ? **** Merci a @MarieBoulet pour cette magnifiq...