Dans les vestiaires du PSG// Mbappé

Prologue

Samedi 26 août 2023

Je ferme les derniers cartons et fais signe aux déménageurs de les emmener. Mon appartement est à présent vide. Je quitte la capitale espagnole pour reprendre une vie parisienne. Et oui, il s'en est passé des choses depuis qu'on s'est quitté. 

Après ma rupture, je suis retournée à Nice mais il m'était impossible de rester en France. J'avais besoin d'un nouveau départ et la proposition d'Antoine est tombée au bon moment. J'ai appelé Erika depuis l'aéroport le jour même et je lui ai fait part de mon envie de partir. Elle en a parlé à Antoine et trois jours plus tard, j'ai reçu une offre d'emploi de l'Atletico de Madrid. J'avoue qu'il avait bien géré. Une semaine plus tard, je débarquais à Madrid dans un superbe appartement de fonction. Mais voilà, maintenant il faut rendre les clés. J'ai besoin de changement et j'ai reçu une offre plus intéressante du PSG. 

Je referme la porte à clé, descends les escaliers et glisse les clé dans la boîte aux lettres. Le camion m'attend devant l'immeuble. Les déménageurs rouleront jusqu'à Paris. Je les rejoindrais là bas demain après avoir fait un détour jusqu'à Nice. Il est 3:00 du matin, le camion est prêt à partir et moi aussi. J'ai fait mes au-revoir à Madrid hier soir. Le trajet jusqu'à Nice va être assez long mais bon... Il faut ce qu'il faut. J'allume la radio et commence à chanter et danser alors que je prends l'autoroute.

Il est dix-huit heures quand je remonte enfin l'allée qui mène à la maison. Je me gare et attrape mon sac à main avant de sortir. Je monte les marches et ouvre la porte d'entrée. Une bonne odeur de gâteau arrive jusqu'à mes narines. Je suspends mon manteau et mon écharpe sur le porte manteau et pose mon sac sur la console de l'entrée. J'entends des voix dans la cuisine. Je m'avance et...

— MAMAN !!!!

J'ouvre mes bras, attrape ma petite princesse et la serre dans mes bras.

— Comment ça va ma puce ?

—Bien, on a fait un gâteau au chocolat avec Mamie.

— Mmmh, j'ai hâte de goûter alors ! Ma chacha, tu me dis où est Nana ?

— Elle est dans le jardin avec Papy et Doudou.

Je repose ma princesse en rigolant. Elle a repris mon surnom. Je viens embrasser ma mère. Elle m'a gardée les filles pendant que je terminais les cartons. On discute cinq minutes.

— Sacha ! Tu vas à la douche ?

—Oui !

Je regarde ma mère d'un regard suppliant. Elle comprend, hoche la tête et va rejoindre Sacha dans la salle de bain. Je me sers un verre de coca et me dirige vers le jardin. Ma fille essaye de jouer au foot avec Edouard pendant que mon père s'occupe de ses fleurs. Etant de dos, elle ne m'a toujours pas vu. J'avance discrètement et l'attrape au vol par derrière. Elle crie et rigole car elle est habituée. Je la repose et elle vient me faire un câlin. Comme vous l'aurez compris, Anaé et Sacha sont jumelles et comme la plus part des jumelles, elles se ressemble physiquement mais niveau caractère, elles sont complètement différentes. Sacha a un caractère de cochon et bouge tout le temps. Anaé est plus calme et réservée. En fait, elles se complètent. Anaé arrive à calmer sa soeur et Sacha rassure sa soeur quand on est en "public".

Je crois que je vous dois quelques explications. Mais avant, revenons sur les dates : Kylian a rompu le 25 juillet 2019. J'ai découvert que j'étais enceinte de six mois en décembre. J'ai fait un déni de grossesse qui, je pense, a été causé par la rupture brutale. Bref, lors de mon premier examen, le médecin m'a annoncé que j'étais tombé enceinte le 30 juin, le jour de mon anniversaire, et que je devais arrêter tout de suite de travailler car j'étais enceinte de jumelle. J'avoue que j'ai paniqué et beaucoup pleuré. Heureusement que ma famille et Erika étaient là. Surtout que les symptômes de ma grossesse sont apparus d'un coup. Mon ventre s'est mis à gonfler, j'ai eu des douleurs au dos. L'horreur quoi ! Puis, j'ai réfléchi à autre chose. Si j'étais tombé enceinte le jour de mon anniversaire, Kylian était forcément le père. S'en est suivie une longue discussion entre moi-même et Erika et nous sommes tomber d'accord : il fallait le prévenir. J'ai profité d'un déplacement du PSG à Madrid et de ma carte presse pour le voir...