Dans les vestiaires du PSG// Mbappé

14. Métissage

Point de vue Léana

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Jeudi 21 septembre

- Tu peux pas savoir à quel point je suis désolé, me répète-t-il pour la centième fois.

Nous sommes assis sur les banc du vestiaires. Sa tête repose sur mon épaule. Son avant-bras est posé au travers de mes cuisses. Les habitudes sont revenues et c'est tout naturellement que je me suis mise à le lui caresser. Quand on était encore ensemble, c'est comme ça que je le réconfortais. Il doit s'en souvenir car quand j'ai commencé, il a frissonné en me regardant dans les yeux avant de se détendre et de reposer sa tête. Je décide d'engager la conversation en me livrant.

- Je suis désolée. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça... Peut-être que si...

- Ne t'excuse pas Léana! Je t'en prie ne t'excuse pas... Tout est de ma faute... C'est juste que due les voir, aussi grande, aussi belle, ça m'a fait prendre conscience de ce que j'avais raté. Je me suis privé de quatre ans de leur vie à cause de bêtises que j'ai crue. Je t'ai laissé affronter seule cette grossesse alors que j'aurai pu me rendre disponible pour elles, pour toi. Tu ne peux pas savoir comme je m'en veux. J'ai raté tant de choses et je regrette amèrement à présent. Je me rends compte comment ça a du être dur pour toi d'assumer les filles toute seule. D'ailleurs, j'avais compris que tu ne voulais pas accepter ma demande. C'est normal à près tout: les filles ont leur vie avec toi et je n'en fait pas parti et c'est de ma faute. Je sais que je ne peux pas revenir après quatre ans d'absences.

Je me décale pour pouvoir le regarder dans les yeux. J'attrape ses mains dans les miennes et, quand ma peu rentre en contact avec sa peau, je m'en rends compte à quel point nous sommes proches.

- Depuis que tu m'as posé la question, j'ai beaucoup réfléchi et demandé des conseils à de nombreuses personnes. Je t'avoue qu'au début, c'était un non catégorique. Pour toutes les raisons que tu as évoqué avant et également parce que ça allait totalement chamboulé nos vies. Puis après j'ai hésité, j'ai pesé le pour et le contre. Puis, finalement, c'est arrivé plus vite que prévu. Et à présent, je suis sûre de ce que je veux. Je veux que Sacha et Anaé grandissent avec un père et pour cela, je suis prête à te laisser une place dans leur vie.

Je le vois relever la tête avec un regard plein d'espoir.

- Attends, ne t'emballes pas! On va le faire progressivement pour ne pas les perturber. Tu passeras du temps régulièrement avec elles et on verra comment elles le vivent. Ensuite, je pourrais peut-être leur dire qui tu es et puis tu pourrais les prendre pour un week-end. On s'organisera et on avisera...

- Léana... Calme-toi. Je serai très heureux d'apprendre à les connaître et d'être leur père mais je ne veux surtout pas vous brusquer. Je veux faire ça doucement. Je sens que tu n'es pas totalement prête à devoir les partager et je ne veux pas chambouler votre train de vie.

- Ok, je suis d'accord. On va à mon rythme et surtout à leur rythme. Elles sont petites mais elles comprennent très vite et très bien.

- Très bien. Ça me semble être un bon compromis...

Il me sert la main en rigolant mais je devine son anxiété derrière ce geste. Soudain, je me souviens d'un élément et pas des moindres.