12. Grève

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Point de vue Léana

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Jeudi 21 septembre

— Anaé, Sacha, calmez-vous, ce n'est pas le moment!

Il est huit heures et demi. Je suis devant l'école en train de lire le panneau qui indique "Jour de grève: les cours n'auront pas lieu"pendant que les filles courent autour de moi. Je souffle bruyamment en contenant les injures qui menacent de sortir sous l'oeil semi-amusés des autres parents qui eux aussi subissent les dommages collatéraux de la grève des enseignants. Je rappelle à l'ordre une nouvelle fois les filles qui commencent vraiment à faire n'importe quoi.

— Sacha tu descends de là tout de suite et Anaé tu la lâches. Elle descendra toute seule si elle ne veut pas être punie.

Je saisis mon téléphone et appelle Marion pour voir si il est possible qu'elle me dépanne. Je tombe malheureusement sur son répondeur. Je regarde ma montre. Il est à présent 8:45 et je vais vraiment être en retard.

— Les filles! On y va, vous n'avez pas école aujourd'hui.

Elles se mettent à pousser des cris de joie en se dirigeant vers la voiture. Je les suis en soupirant une seconde fois. Je suis en train de penser que ma seule solution est de les emmener avec moi au Camp des Loges... Il se pourrait bien que le réponse à ma question se soit finalement imposer d'elle même. Je n'ai pas tellement le choix de toutes façons. Je passe un rapide coup de fil à Thomas pour lui expliquer la situation et lui demander sa permission qu'il m'accorde sans problème. Je le préviens juste que je dois repasser chez moi pour leur prendre de quoi s'occuper pour la journée et que j'arrive. Il raccroche en me sait à tout à l'heure. Je dois maintenant me dépêcher pour être le moins possible en retard. Je place les filles dans leur siège et les attache. J démarre en direction de l'appartement. Je déteste les grèves.

Je viens d'entrer dans le parking pour me garer. Avant de descendre, je fais une rapide mise au point avec les filles qui sont vraiment très excitées aujourd'hui.

— Vous savez où on est?

Elles bougent à la tête de gauche à droite pour me signifier que, non, elles ne savent pas.

— On est au travail de maman. Je veux que vous soyez sages, polies et surtout, on ne fait pas n'importe quoi. C'est compris?

— Oui maman, me répondent-elles.

— Très bien. Je vous ai pris des jeux, vous resterez avec moi mais il ne faudra pas me déranger d'accord?

— Oui maman, disent-elles à nouveau.

— Ok parfait, j'espère qu'on s'est comprise.

J'ouvre ma portière et descends de ma voiture. J'ouvre celle des filles qui descendent également en rigolant. Ça comment bien... Je prends les sacs à dos des filles et mon sac à main avant de fermer la voiture. Une boule s'est formée dans mon ventre. Après mûres réflexions durant la semaine, je me suis dit que le moment arriverait et que je n'aurai pas d'autres choix que d'accéder à la demande de Kylian. Mais je ne pensais pas que ça se passerait aussi tôt. Les filles m'attrapent chacune une main et m'entraînent vers l'entrée. Je souffle encore une fois et dire que je n'ai même pas eu le temps de le prévenir. Ça va lui faire un choc. Je sors de mes pensées quand le bonjour de l'hôtesse me ramène à moi.

— Bonjour Madame, répondent les filles.

—Salut Johanna, comment tu vas? lui demandai-je.

— Très bien et toi? Je vois que tu nous as amenés des petites filles. Elles sont trop choux.

— Merci. Bon je te laisse, il faut que j'aille bosser. En plus je suis en retard.

Je passe dans le couloir et ouvre la porte de mon bureau. J'enlève mon manteau et celui des filles avant les installer sur une petite table dans le coin de la pièce. Elles commencent à jouer et à dessiner pendant que je m'installe enfin derrière mon bureau. Je jette un coup d'oeil par la fenêtre: l'entrainement n'a toujours pas commencé. J'allume mon ordinateur, vérifie mes mails et commence à rédiger un communiqué de presse quand soudain, quelqu'un toque à la porte.

— Entrez!

— Salut ma Lélé! Le coach m'envoie te... Oh coucou les filles!

— Bonjour monsieur, redisent-elles en choeur.

— Vous allez faire un bisou. C'est Presnel pas monsieur.

— J'ai pris un coup de vieux d'un coup, rigole-t-il en se baissant à leur hauteur pour recevoir un bisou de chacune.

— Y avait grève. J'ai pas eu le choix...repondis-je à son regard interrogateur.

— Ah ok. Donc je disais que Thomas veut que tu viennes car l'entraînement va commencer.

— D'accord, dis-lui que j'arrive dans cinq minutes le temps de mettre mon manteau et celui des filles.

Alors qu'il allait repartir, je lui pose la question que me brûle les lèvres depuis le début de la journée.

—Presnel? Il est là?

— Oui Léana... Il est là.

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Prochain chapitre mercredi 😘
Bisous... ❤️

Dans les vestiaires du PSG// MbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant