26. Tout explose

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Point de vue Kylian

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Samedi 12 novembre

Les rayons qui passent à travers les volets atterrissent  directement dans mes yeux et me tirent de mes rêveries. Je souffle et me relève en position assise sur le lit vide. Naomy est déjà partie. Je rabats la couette et me lève pour de bon. Après un rapide passage à la salle de bain, je descends prendre mon petit-déjeuner. Sur la table de la cuisine, les papiers de demande de garde exclusive que Naomy a été me chercher quand je lui ai raconté la crise qu'on passait avec Léana sont toujours là depuis presque une semaine. Ils n'ont pas bougés. Depuis son retour, on ne s'était jamais disputé comme ça. Depuis notre altercation samedi dernier où j'avoue que j'ai abusé, on ne s'est pas reparlé. On s'est vu évidemment pour les filles mais sinon rien. J'y ai peut-être été un peu fort et mes mots ont dépassé ma pensée. Je ne voulais pas lui dire tout ça mais j'étais tellement en colère qu'elle me fasse une scène comme ça que j'ai laissé mes émotions prendre le contrôle ma raison. Maintenant je regrette. La situation ne doit pas durer parce qu'elle va finir par impacter les filles. Elles ne sont pas bêtes. À cet âge, on est capable de se rendre compte quand quelque chose ne va pas entre ses parents. Surtout avec la relation qu'on avait avant. Cela fait environ deux semaines qu'on ne s'ait pas parlé et elle me manque vraiment. Cependant, ma fierté et mon ego de mec m'empêchent d'aller lui demander pardon et de faire le premier pas. Mais disons que j'en ai marre. À chaque fois que j'essaye de faire les choses biens, elle a toujours un truc à me dire et ça me fatigue. Je veux assumer ma paternité et j'essaye sincèrement de faire de mon mieux. Alors oui, j'ai ramené les filles en retard mais je ne pensais pas mal faire. Elle aurait pu me l'expliquer gentiment au lieu de directement me crier dessus. Mais bref, c'est passé et on verra bien comment ça va évoluer.

La journée passe et il doit être 16h30 quand la sonnerie résonne dans l'appartement. Je n'attendais pourtant personne. Je me dirige donc assez étonné vers la porte que j'ouvre.

- Salut... Je peux entrer? me dit-elle.

- Oui vas-y, lui repondis-je en ouvrant la porte plus grand pour la laisser passer. Les filles ne sont pas avec toi?

- Non, elles sont avec Erika et Antoine.

- Ils repartent quand déjà?

- Demain ou lundi normalement.

Un silence assez gênant s'installe. Je le romps au bout d'une minute, agacé par cette situation.

- Et tu es venue pour quoi?lui demandai-je en espérant qu'elle soit là pour tenter de recoller les morceaux.

- Pour... pour excuser en quelques sortes. Mais surtout pour qu'on parle, insiste-elle. On ne peut décemment par continuer comme ça...

- Je suis d'accord.

- Je suis vraiment désolée de m'être énervée comme je l'ai fait. Franchement, on aurait dit une hystérique. Mais je m'en veux beaucoup. Je sais que tu essayes de faire de ton mieux pour les filles et je ne t'aide pas en mettant que des interdictions.

- Je n'aurai jamais du te répondre comme ça et j'aurai du me mettre un peu à ta place. Il est vrai que je viens de débarquer dans votre vie et ça doit être un peu difficile pour toi.

Dans les vestiaires du PSG// MbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant