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13 mars 2017, Barcelone.

C'était en respirant l'air doux de mon pays d'origine, que je réalisais à quel point j'étais heureux d'être de retour en Espagne. J'avais décidé de suivre Soledad, ne voulant pas manquer une occasion de revoir ma mère. Cela faisait quelques heures que nous étions arrivés sur le territoire. C'était sans plus attendre que nous avions pris la direction de la Villa Verde. Une immense demeure sur la côte barcelonaise que j'avais pu offrir à ma mère quand mon salaire avait pu me le permettre. Un petit pot de bienvenue avait été organisé. Seul nos génitrices ainsi que ma tante Gisela, et Daniela la sœur ainé de Soledad étaient présentes. Ce petit comité suffisait amplement, tout les souvenirs d'enfance me revinrent en tête. J'avais grandi entouré de ses femmes qui m'avais inculqué beaucoup de valeurs et de principes, bien que je m'étais forgé mon propre caractère et ma propre identité. Irene, ma mère, ne pouvais pas s'empêcher de raconter les anecdotes de notre enfance. C'était son habitude à chaque fois qu'on se retrouver tous ensemble. Soledad devenait rouge à chaque fois qu'elle lui remémorait les souvenirs les plus gênants. Cette atmosphère m'avait manqué. Revenir aux sources me faisait le plus grand bien.

« Elle voulait jamais lui lâcher la main quand ils arrivaient à l'école ! » S'exclama-t-elle.

Maribel, la mère de Soledad, riait aux éclats à l'entente de ses histoires.

« Qu'ils étaient mignons ! Regarde les à présent, 19 et 21 ans, ça grandit trop vite les enfants. » Dit cette dernière.

« 22 ans le 19 mars. » Ajoutais-je.

« En plus ! » Répondit-elle.

« Ça resteras quand même mon petit garçon, je suis tellement fière de lui, de ce qu'il est devenu. Je remercie tout les jours le ciel pour ça. »

Une once d'émotion s'entendait dans sa voix. Elle était émue de voir que j'avais réussi ma vie. Après avoir traversé des années de souffrances et de douleurs, voilà où on en était à présent. Je saisissait sa mains pour la réconforter. Beaucoup de fierté se lisait dans le regard qu'elle me lançait. Sans même m'en être rendu compte, un silence s'était installé pendant ce court instant.

« Voilà comment plomber l'ambiance, et bien merci Irene ! » Lança ma tante en plaisantant.

On se mit à rire suite à sa remarque.

« Bon assez parlé, je commence à avoir faim, Soledad tu m'aide à mettre la table ? » Demanda Daniela en se levant de sa chaise.

« Lève toi et va les aider aussi ! » S'enquit ma mère à mon égard.

Je me levait également sans discuter et les rejoignais dans la cuisine où Daniela était déjà en train de sortir les couverts. J'attrapais la pile d'assiette qui était posée sur le comptoir, mais avant de retourner vers la table, je sentis une main saisir mon poignet.

« Tu remercieras ta mère pour ses belles anecdotes ultra gênantes sur moi. » Dit Soledad pendant qu'elle attrapait un verre dans le placard.

« C'était drôle quand même, je me souvenais pas que t'étais si attachée à moi. » Plaisantais-je.

Elle me lança son éternel regard noir en arquant un sourcil, tandis que je lui riais au nez. J'aimais bien la taquiner à ce sujet, tout en exagérant bien sûr. C'était limite si elle était pas à deux doigts de me lancer le verre qu'elle tenait dans la main.

𝐏𝐀𝐑𝐀 𝐒𝐈𝐄𝐌𝐏𝐑𝐄 // 𝐇𝐁 [𝐏𝐀𝐔𝐒𝐄]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant