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19 août 2017, Barcelone.

Comme à chaque fois, nous avions passé un merveilleux court séjour en compagnie de nos proches et amis que nous fréquentions toujours malgré la distance. C'était le moment de repartir à Londres, Soledad devait préparer sa rentrée, et pour moi, les entraînement reprenaient dans deux jours, j'avais très hâte de revoir l'équipe. Depuis la discussion avec ma mère au sujet de mon père, ce dernier n'avait plus pointé le bout de son nez, ce qui me surprenait peu. Peut être attendait-il que ma mère fasse un premier pas après ces retrouvailles mouvementées ? Cela ne risquait pas la connaissant, mais je voyais bien une once de déception dans son regard à chaque fois qu'on évoquait le sujet. Je bouclais ma valise en aidant ensuite Soledad à fermer la sienne. Elle avait toujours tendance à ramener beaucoup trop de vêtements inutiles qu'elle n'avait même pas mis durant ces 3 jours. Les femmes et les « au cas où », c'était une grande histoire d'amour.

« C'est toujours aussi touchant quand on part d'ici, je m'habituerai jamais. » Dit la belle brune en se redressant, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille.

Les cheveux lisses lui allaient toujours bien. Elle portait un short en jean qui lui arrivait à mis cuisse avec une de mes chemise blanche rentré à l'intérieur, et des sandales plates. Elle me sourit voyant que je la regardais.

« Mais bon, toutes les bonnes choses ont une fin comme on dit. » Ajouta-t-elle.

« On reviendra bientôt princesa. »

Sur ses mots, je vint embrasser le haut de sa tête tandis que nous décidions de descendre rejoindre nos mères qui étaient sur le pas de la porte. Le taxi qui devait nous emmener à l'aéroport était déjà là, moi qui voulais prendre mon temps pour dire au revoir à ma génitrice, ça n'allait pas être possible. Je déposais mes lèvres sur son front en lui glissant des mots attendrissant. Elle allait fortement me manquer, comme à chaque fois.

« Prends soin de toi mama, et appelle moi dès que t'as besoin tu sais que j'serais la hein ? »

Elle hocha la tête en souriant.

« Fait attention à toi aussi, essaie de ne pas te blesser et, prend soin de Soledad. » Dit-elle en murmurant la fin de sa phrase.

« T'as pas de soucis à te faire sur ça. » Rassurais-je.

« Je suis heureuse de te voir épanouie mon fils, ça te change tellement.. J'ai toujours su que ça arriverait un jour ou l'autre et regarde moi. » Elle me saisit par le menton pour que nos iris se croisent.

« C'est elle la femme de ta vie. » Termina-t-elle sur un ton très sérieux.

J'eus un flash de tous nos moments avec Soledad. C'était comme une évidence tout à coup, bien sûr qu'elle était. Et puis, les mamans avait ce sixième sens que les paternels n'avaient sûrement pas. Durant toute mon existence jusqu'à présent, elle avait toujours su bien me conseiller sur mes fréquentations amicales ou amoureuses. C'était la première fois que je la voyais autant persuadé d'une chose.

« Je sais. » Dis-je en souriant.

Un dernier bisous sur le front et j'allais enlacer Maribel en la remerciant, tout ce qu'elle faisait pour nous à chaque fois qu'on revenait à Barcelone était juste adorable. Je voyais ma mère chuchotais quelque chose à Soledad et celle ci se mit à rougir instantanément. Je comptais bien lui demander ce qu'elle lui avait soufflé, je pouvais pas faire comme si j'avais rien vu. Notre attention fut soudain attiré par une voiture arrivant au loin, provoquant de la poussière dû aux graviers qui étaient sur le chemin. C'était une ancienne Mercedes noire, datant sûrement des années 90. J'entendais ma mère murmurer un « oh non » en roulant des yeux.

𝐏𝐀𝐑𝐀 𝐒𝐈𝐄𝐌𝐏𝐑𝐄 // 𝐇𝐁 [𝐏𝐀𝐔𝐒𝐄]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant