Chapitre 14 :

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Klaus fixait le mur en face de lui. Il s'ennuyait à en mourir. Jamais de toute son existence il s'était ennuyé autant et il avait 1000 ans. Il en avait vécu des moments ennuyants : assister aux cours de japonais de sa mère, les heures de trajets en calèches, en bateaux pour rejoindre les Etats-Unis, des heures de cours. Mais jamais, au grand jamais, il ne s'était autant ennuyé. Il n'avait rien pour s'occuper, pas de musiques, pas de papiers et crayons pour dessiner, pas son téléphone pour jouer à des jeux, même pas un livre. Il n'avait même pas sommeil. Et il avait déjà compté les briques qui se trouvaient en face de lui.

- A votre avis, ça fait combien de temps qu'on est là ? Demanda Kai.

- Aucune idée, répondit Stiles, je paris qu'on ne peut même pas essayer de deviner avec le nombre de repas qu'on a eu.

- Je m'ennui, dit Klaus.

- Comme nous, t'inquiète, dit Kai.

- Vous n'avez pas un sujet de conversation ? Demanda Klaus.

- On peut essayer de deviner le plan de Silas ? Suggéra Stiles.

Klaus soupira malgré lui. Il ne voulait pas réfléchir, il était trop épuisé pour cela. Silas ne les nourrissait pas souvent et en plus, il manquait de sang. La dernière fois qu'il en avait bu c'était avant le jugement des chasseurs et des sorcières. Donc, il n'avait pas tout la force de réfléchir aux plans d'un fou psychopathe manipulateur.

- La flemme, dit il.

- Parlons alors de... Filles, suggéra Kai.

- Si tu veux, dit Stiles.

Même si habituellement, il était plutôt timide et réservé quand il s'agissait de parler des filles, Stiles s'ennuyait tellement qu'il était prêt à tous pour occuper son esprit. Et faire la conversation avec ses deux amis ça lui allait. S'il restait dans le silence, il allait devenir fou.

- Bon, déjà, Klaus est un cas, il a une petite amie, Caroline, dit Kai.

- Je vais la demander en mariage, déclara Klaus sans vraiment trop réfléchir.

Kai et Stiles le regardèrent avec de grand yeux, croyant à peine ce que Klaus venait de dire. Mais Klaus était très sérieux, depuis qu'il était enfermé dans cette cellule, il s'occupait comme il le pouvait. Donc bien sûr, qu'il avait pensé à son futur et dans tous les futurs qu'il s'était imaginé, à chaque fois, il finissait par se marier avec Caroline. Il ne voyait tout simplement pas son futur sans elle. Il savait que c'était niais, mais il s'en fichait bien. Il était dingue de Caroline et il ne se voyait pas vivre sans elle. Elle était devenue la lumière de sa vie, un pilier aussi important que sa famille.

- On l'a perdu, déclara Kai.

- Comment ça ? Demanda Klaus.

- Ben je paris tu as ce petit sourire caractéristique de mec amoureux, expliqua Kai, bon vu que Klaus est un mec casé et rangé, il ne reste que toi et moi Stiles.

- Tu oublis que Stiles craque pour Lydia, ricana Klaus.

Stiles roula des yeux mais Kai et Klaus ne le remarquèrent pas. Ils étaient chaque dans une cellule, séparé par d'épais barreaux. Et ça agaçait beaucoup Stiles, car il ne pouvait pas voir ses amis. Il avait l'impression d'être isolé du monde et il ne le supportait pas. Il ne supportait surtout pas d'être inactif. Il avait toujours eu le besoin de bouger mais cette cellule était petite et en plus, il avait les bras enchaîné au mur.

Mais à ce moment, il était content d'être isolé, car ainsi Kai et Klaus ne pouvaient pas voir ses joues rouges. Car il le savait et le sentait, ses joues avaient rougis rien qu'en pensant à Lydia. Il devait se rendre à l'évidence, il était complètement dingue d'elle et être loin d'elle le rendait malade. Surtout que ces dernières semaines, elle avait été très importante pour lui. Elle avait été un véritable soutient lors de la mort de sa mère, elle l'avait réconforté, était restée avec lui lors de la cérémonie et l'avait encouragé avant le jugement.

Witch's War [tome 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant