Chapitre 32 - L'évasion

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*Flashback*

J'ai essayé de nombreuses fois de m'évader sans jamais réussir. La dernière fois que j'ai essayé, c'était de trop pour moi. Mon corps avait payé cher pour cette tentative et je n'ai jamais retenté quoi que ce soit. Cependant, je me rend bien compte que c'est aujourd'hui ou jamais, je dois essayer de m'évader une dernière fois car j'ai pris une décision : si j'échoue, je mourrais. Je ne supporte plus cette souffrance que l'on m'inflige, moralement ou physiquement. Je ne supporte plus les mains et le corps de cet homme affreux contre le miens. A chaque fois j'ai peur de ce qui va m'arriver, j'ai mal lorsque chacun de ses doigts se pose sur moi, je ne peut plus sentir son regard sur moi qui me déshabille à chaque instant.

J'ai décidé aujourd'hui de sauter le pas, car du haut de mes 25 ans, Jack a estimé qu'il était temps que je porte son enfant. Cette pensée m'a horrifiée, m'a mise dans tous mes états, je l'ai d'abord supplié de me laisser tranquille puis je lui ai proposé d'être à ses petits soins au lieu de ça mais sûrement pas d'être enceinte de lui. J'en ai vomis plusieurs fois en y pensant. Je suis dégoutée, écurée, épuisée de me battre contre lui puisque je sais pertinemment qu'il arrive toujours à ses fins. Alors j'ai pris la décision la plus dure qu'il soit même si je sais que j'ai de fortes chances d'échouer à mon évasion. Si je suis condamner à rester ici encore après cette tentative, alors je me donnerais la mort. Je refuse de vivre sous l'emprise d'une personne jusqu'à sa mort. J'ai 25ans, il me reste tant de temps à vivre, je dois faire quelque chose.

J'ai réfléchi à des centaines de solutions pour lui échapper, je connais désormais par cur ces faits et gestes, ses habitudes mais je sais qu'il restera toujours méfiant.

Je suis dans un des fauteuils près du canapé, je l'observe tout en lisant un livre, il passe et repasse devant moi en faisant son ménage quotidien. Je n'ose pas croiser son regard car après l'annonce qu'il m'a faite hier soir de son désir d'enfants, j'ai peur qu'à tout moment il veuille passer à l'acte encore et encore.

Malheureusement il fait tomber un objet par terre qui se brise en mille morceaux après un coup de sonnette qui provient de l'entrée de la maison. Je lève furtivement les yeux pour observer son visage mais il me regarde avec la même interrogation. Je crois qu'il n'attend personne.

Il s'approche alors méchamment de moi.

Jack : je te préviens toi si tu bronches, ce sera ta fête après.

Je ne répond pas et baisse les yeux.

Jack : hey tu réponds quand je te parle !

Il parle tout bas mais me crache presque à la figure tant il chuchote fort.

Tessa : je n'ai rien fait Jack alors laisse moi !

Jack : hmm ... je vais te régler ton compte après ça.

Il attrape mon bras et me tire violemment pour me foutre dans une pièce fermée et dans la totale obscurité, une pièce entièrement bétonnée dans laquelle il m'enferme chaque fois que quelqu'un sonne à la porte. Personne ne peut la voir car elle est cachée derrière un grand meuble pivotant. Il a prit soin de m'attacher rapidement les mains et scotcher ma bouche pendant que la personne sonnait avec insistance.

Des larmes se mettent au coin de mes yeux car je sens qu'il va être encore affreux avec moi, pourtant cette fois, je n'ai rien fait pour lui désobéir. Je suis complètement désespérée, je dois trouver une solution pour ne pas qu'il pose la main sur moi. Je colle mon oreille contre la parois pour tenter d'écouter quelque chose mais je n'entendais rien mais en appuyant un peu plus fort la tête contre le mur, je me rend compte que celui-ci est mal fermé, il s'ouvre légèrement et je peux enfin entendre ce qui se dit. Une voix d'homme, assez diplomate semble-t-il. Il pose des questions à Jack par rapport à un cambriolage dans le quartier apparemment, lorsque je réalise que c'est sans doute un policier. Je réfléchit dans tous les sens, j'essaie de crier de toute mes forces mais j'entend les pas s'éloigner. Plus aucun bruit. Lorsque les pas reviennent, c'est Jack, de nouveau seul qui ouvre la porte. Il a l'air très énervé, mon pouls s'accélère fortement, j'ai peur, tellement peur, je ne veux pas...

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