trente-et-unième nuit

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- Ta mère passe quand récupérer les clés ?

Hyunjin tourna la tête, à moitié endormi, bien au chaud sous les draps, allongé à côté de Chan.

- Dans trois jours je crois. Pourquoi tu dors pas, il est presque deux heures.

- J'y arrive pas. Je pense trop.

L'adolescent fronça les sourcils et quelques secondes plus tard alluma sa lampe de chevet pour se tourner complètement vers son copain.

- À quoi tu penses ?

- À toi.

Hyunjin poussa un petit rire et mît sa main sur le torse musclé de Chan.

- Quoi précisément ?

- À la façon mignonne que tu as pour te frotter les yeux le matin. À la façon dont tu dances sur des musiques d'amérique latine. À la façon dont tu me tiens la main pour sautiller dans la rue. À la façon dont tu m'embrasses. À tes yeux noirs si brillants. Tes lèvres pulpeuses qui rougissent quand je les mords. À la façon dont tu me câlines quand je suis occupé, à la façon dont tu es venu m'embrasser devant tout le monde quand t'es venu me chercher à l'université. À tes petites manies que je trouve adorable, à ton caractère, ton physique, tes pensées et idées. À ton rire, tes pleurs, tout ce que tu as pu faire pour moi.

Les deux amoureux restèrent dans un silence complet quelques secondes.

Hyunjin voyait bien les petites perles brillantes aux coins des yeux de Chan.

- Wow... Au moins tu fais pas les choses à moitié.

Chan pouffa et prit la main de son copain dans la sienne puis le regarda dans les yeux.

- J'aimerai revoir ma famille. Mes parents, mon frère, ma soeur, mes amis, ma maison, ça me manque.

Hyunjin fit un sourire triste et acquiesça.

- J'aimerais que tu viennes avec moi.

- Quoi ?

Le noiraud fronça les sourcils.

- Je leur ai déjà parlé de toi. Il y a plusieurs mois déjà.

- Comment il l'avait pris ?

Chan pouffa et soupira.

- Ma mère était contente que je leur dise enfin que j'aime les hommes et que je sois en couple. Elle voulait déjà te rencontrer. Mon père m'a dit que l'important était que je sois heureux. Ma soeur était surexcitée à l'idée d'avoir un beau frère, limite si elle n'était pas plus heureuse se moi pour mon couple, c'était très louche mais bon, il gloussa et regarda le plafond. C'est mon frère qui m'en a voulu.

- Comment ça ?

- Je leur avais dit à mon dernier voyage là-bas, qui date un peu. Il avait rien dit sur ce sujet. C'est quand je suis rentré en Corée qu'il m'a balancé à quel point j'étais degueulasse et que je le décevais. Il ne m'a pas parlé pendant des mois.

Hyunjin ne dit rien. Il se contenta de se rallonger et de se coller à Chan en le serrant dans ses bras.

- Récemment, il m'a appelé. On a parlé une nuit entière au téléphone. Il m'a dit qu'il était déçu parce que j'étais son grand frère et que je n'avais plus aucune crédibilité. J'ai répondu qu'avoir un copain de m'enlevait rien de ma crédibilité. On a parlé longtemps. Et puis il m'a rappelé deux jours après, il s'est excusé. Maintenant je veux les revoir.

Hyunjin hocha la tête.

- Il faudrait que je trouve un travail alors. Ça nous aiderait pour trouver un appartement plus grand que ton trou à rat et on pourra payer des billets d'avion.

Chan s'offusqua puis se mit à rire et caressant le bras du noiraud.

- On verra ça plus tard.

Hyunjin fit un " oui " inaudible et se décala pour éteindre avant de revenir immédiatement dans ses bras.

Chan s'endormir en quelques secondes.

PARAMOUR. hyunchan Où les histoires vivent. Découvrez maintenant