❝𝐄𝐗𝐈𝐒𝐓𝐄𝐑 𝐀𝐔𝐓𝐑𝐄𝐌𝐄𝐍𝐓❞ ᵏᵒᵒᵏᵛ

XL

Assis sur un canapé dans un petit salon sombre, encore une fois, il naviguait sur son téléphone depuis près d'une heure. Quand il ne faisait pas ça, il soupirait, regardait autour de lui, touchait quelques étranges bibelots sur les meubles, somnolait dû à l'ennui, et commençait à vraiment avoir faim. Il regarda l'heure. Vingt-deux heures trente-deux. Son amie lui ayant dit que ce serait fini vers vingt-trois heures, il se leva en enfilant son manteau. Alors qu'il s'apprêtait à ouvrir la porte de la pièce, la poignée lui échappa, étant tirée par l'autre côté. Lindsay apparut, le corps vêtu d'une grosse blouse bleu, un masque venant d'être posé en dessous de son menton. Elle retira sa charlotte et secoua légèrement sa tête pour que ses long cheveux retombe le long de son dos. Dans son autre main, se tenait une petite coupelle avec un petit carré noir ensanglanté. Jungkook se stoppa.

— Où est-ce que tu allais comme ça ?

— Aller me chercher un truc à me mettre sous la dent, je pensais que tu en aurais pour plus longtemps.

— Non finalement ça a été plus rapide. Elle entra dans son salon et déposa la mini assiette sur le bar de bois où traînait des multiples papiers.

— Ça a été ?

— J'ai un peu galéré pour le retirer, mais ça en a valu la peine. Regarde, c'est à peine croyable. Jungkook s'approcha et plissa les yeux sur le petit bout de ferraille.

— Qu'est-ce que c'est ce machin ?

— Je suis pas informaticienne, mais si tu touches, ça tremble. Ça a été accroché dans ses nerfs de cou, pile sous sa cicatrice. Quelqu'un le lui a mis, et ça date pas d'hier.

— Et du coup ?

— Je vais l'envoyer à Kahlan, il sera le seul à nous dire ce que c'est exactement. Si on le donne à des vrais spécialistes, on risque gros parce que implanté quelque chose comme ça dans un corps est illégal. Elle prit une feuille blanche et un stylo qu'elle claqua plusieurs fois. Rappelle moi son nom ?

— Kim Taehyung.

Elle écrivit et lui demanda d'autres informations pour en apprendre plus sur son patient. Ceci fait, la moitié de la feuille remplie, elle le mît dans un dossier vierge et plaça la coupelle dessus, en importance sur le bar.

— Tu peux aller le voir, il devrait se réveiller dans quelques heures.

— Pas envie, j'ai faim.

— Eh ! Je t'ai dit que tu dois prendre soin de lui.

— Pourquoi j'le ferais ?

— Parce qu'il en a besoin. Et toi aussi tu en as besoin. Ce gamin, c'est pas un gamin heureux. Toi, tu l'as été alors que lui jamais réellement.

— Il m'a déjà sourit.

— C'est pas parce que tu souris que t'es heureux. Je te dis qu'il n'a jamais ressenti le vrai bonheur, et tu es sans doute la seule personne à pouvoir lui faire découvrir cette sensation. Alors, tu vas le voir et tu attends qu'il se réveille. Je t'apporterai un truc à manger après que j'ai fixé un rendez-vous.

— Un rendez-vous ?

— Bien sûr, il va bien falloir que je surveille comment mon travail cicatrise.

Un soupire et rien de plus en sortant de la pièce. Dans quelle galère il s'est mit encore ? Il va devoir encore s'ennuyer pendant des heures inconnues. Ses baskets furent traînées sur le parquet pour arriver dans celle où se tenait Taehyung, encore allongé sur le lit, sous de faible lumière. Cette fois, des bandages entouraient son torse meurtri et son cou était agrafé. Tout avait été très bien nettoyé, aucune tâche de sang ne se manifestait. Lindsay entra pendant qu'il s'assit sur une chaise inconfortable, non loin du jeune.

— Je me suis permise de lui prendre quelques flacons de sang pour que je l'analyse.

— Fais ta vie.

— J'en ai bien l'intention. Bon, j'vais me reposer un peu, fais pareil tu manques énormément de sommeil.

— Je suis pas fatigué.

— Mais ton corps l'est. T'as peur de t'endormir, c'est ça ?

— Mh... Les seules fois où je me suis endormi j'ai cauchemardé toute la nuit.

— Donc t'as peur, j'avais raison. Jungkook dévia son regard, mal à l'aise. La jeune femme le fixa de son regard azur et alla bricoler quelques flacons plus loin. Elle revint vers lui en lui tendant un verre. Bois ça, ça évitera les cauchemars. Elle le força à le prendre en l'enfonçant dans sa main. Je reviens dans deux heures voir si il y a du nouveau. Puis elle partit, fermant lentement la porte.

Il fit tourné le liquide translucide dans sa prison de verre, les yeux fixés dessus en écoutant les tics tacs de sa montre. Le fait qu'elle est évoquée son sommeil lui tira sur les yeux et ses paupières commencèrent à se fermées doucement. C'est vrai qu'il était vraiment fatigué, il ne dormait strictement rien les nuits, ou le peu n'était pas réparateur. Alors il amena le verre à ses lèvres et but entièrement son contenu avant de le poser sur le sol. Il avait confiance en son amie, alors pourquoi pas ne pas tenter ? Ce qu'il espérait, c'était d'avoir un vrai repos.