Nikad Ne Odustati / Luka Modric

Chapitre 28

Luka Modric/25 février 2007

-Vous en avez pas marre de me kidnapper comme ça ? Vous passez votre vie à m'obliger à vous suivre dans vos soirées alors que vous savez très bien que j'ai horreur de ça !

Dejan soupire :

-Roh, tu vas voir... Ca va te faire du bien ce qu'on va faire aujourd'hui !

-Dejan... Il est 14h02 ! Hors de question que vous m'emmeniez n'importe où...

Verdan se retourne vers moi :

-C'est pas n'importe où, tu vas voir...

-S'il te plaît, Verd', reste concentré sur la route...
-Bien chef ! Mais s'il te plaît, arrête d'angoisser...

-Mais c'est normal... Je sais même pas où vous me traînez, et j'ai un très mauvais pressentiment !

-Pourquoi ? s'étonne Dejan. On t'a tant traumatisé que ça ?

-Franchement ? Oui.

-De toute façon, tu vas bientôt savoir... On est bientôt arrivés.

Verdan se gare, nous sortons... Et je constate que nous nous retrouvons sur le parking de la clinique psychiatrique de Rebro... Le plus grand hôpital psychiatrique du pays.

-Ne me dites pas que...

-Mesut Özil, me coupe Dejan en me souriant fièrement, ça te dit quelque chose ?

-Non...

-Tu te souviens de l'époque où son cas te traumatisait et où tu avais toutes tes supportrices en horreur ?

-Je... C'était une erreur, et...

Verdan secoue la tête :

-On va te montrer que tu avais raison, que c'est dangereux de sortir avec une fan, surtout quand elle est fragile psychologiquement... Et qui sait, ça te convaincra peut-être que ta rupture avec Jelena était une bonne chose !

-Hors de question... Je ne rentre pas là-dedans !

Dejan sourit.

-On savait que tu te rétracterais... C'est pour ça qu'on a tout prévu d'avance, qu'on a pris rendez-vous et tout !

-Putain, c'est pas possible, rien ne vous arrête...

-Exact... On a même dû faire du charme à la secrétaire pour avoir le droit de rentrer en contact avec le psychiatre de ce cher Mesut !

Pour une raison qui m'échappe, cette rencontre m'angoisse au plus haut point

-S'il vous plaît... Annulez, ou faites un truc, je sais pas... Je vous promets que j'ai pas besoin de ça pour réussir à l'oublier.

-Mec, c'est clair que t'as besoin d'un électrochoc et que tu n'y arriveras pas tout seul... T'es encore fou amoureux d'elle !

Je ne prends même pas la peine de répondre.

-Il va quand même pas falloir qu'on te prenne par la main pour y aller ?

-... On reste pas longtemps, hein ?

-Ca, ça dépendra de toi !

Je tremble en marchant jusqu'à la cellule d'Özil... que je ne reconnais même pas : ses cheveux semblent indomptables, ses yeux sont constamment écarquillés, et ses lèvres ne cessent de former un horrible rictus.

-Enchanté ! s'exclame le vieil homme barbu qui nous accueillis.

Verdan et Dejan fixent Özil comme s'il s'agissait d'un animal de foire.