La Marque des Ténèbres (Harry Potter)

Chapitre 4

"Dans le monde il n'y a pas d'un côté le bien et de l'autre le mal. Il y a une part de lumière et d'ombre en chacun de nous. Ce qui compte c'est celle que l'on choisit de montrer dans nos actes, ça c'est ce que l'on est vraiment."

~ Harry Potter et l'ordre du Phoenix, Sirius Black

***

*ROSE*

A l'intérieur du compartiment régnait un désordre sans nom. Tous mes cousins étaient présents, riaient, criaient et bavardaient joyeusement. Tout ce petit monde était bien euphorique pour un matin de rentrée. Des paquets de bonbons gisaient partout sur les banquettes, laissant s'échapper des choco-grenouilles ou des dragées surprises de Bertie Crochue. Je m'affalai sans grâce aucune au milieu des friandises et saluai mes cousins et leurs amis. J'attendis patiemment que mon amie finisse de dire bonjour à tout le monde. Elle était bien plus sociable que moi et n'hésitait pas à embrasser chacun d'entre eux et à leur demander de leurs nouvelles.

— Je vais bien, merci Gabrielle, répondis Albus Potter aux questions de mon amie en rougissant fortement. Et toi, tu as passé de bonnes vacances ?

— Très bonnes ! Je suis ravie de vous retrouver tous !

Un immense sourire était plaqué sur ses lèvres. Elle était vraiment très jolie avec ses longs cheveux blonds et ses yeux gris. J'étais persuadée qu'Albus ressentait un peu plus qu'une simple amitié envers elle. Je dois avouer qu'il avait plutôt bon goût. En plus d'être très jolie, Gabrielle était particulièrement intelligente et faisait preuve d'une force de caractère rare. Elle était mon opposé, et pourtant cela ne nous avait pas empêché de devenir meilleures amies.

Elle s'installa à côté de moi et enlaça mes épaules de ses bras.

— Alors, comment va ma crevette préférée ? me demanda-t-elle affectueusement.

— Je me porte comme un charme. Et toi mon petit troll des montagnes ?

Elle roula des yeux et loucha affreusement, me faisant éclater de rire. Avec elle j'étais vraiment plus heureuse. Nous rentrions en 5ème année à Poudlard et cela n'allait pas être évident. D'après les professeurs, c'est une année chargée avec à la clé les BUSE à passer.

— Bon, je dois vous laisser, dit James Potter, le frère aîné d'Albus, en se levant. Il faut que je rejoigne le compartiment des préfets.

James était le premier fils de Harry et Ginny. Brillant élève de Gryffondor, il entrait en 7ème année et avait décroché le rôle de préfet-en-chef de sa maison.

— N'oubliez pas de mettre vos uniformes avant l'arrivée, nous rappela-t-il.

— Oui maman ! se moqua mon frère.

James, qui avait déjà endossé son uniforme de Gryffondor, sortit rapidement et ferma la porte du compartiment alors que le train s'ébranlait. Nous ouvrîmes les fenêtres et nous penchâmes afin de faire un dernier au revoir à nos familles. Je vis ma mère entourée de Harry et Ginny, elle avait l'air un peu triste mais j'étais sûre que mon oncle et ma tante s'occuperaient bien d'elle.

Le train prit de la vitesse et sortit de la gare. Voilà une nouvelle année qui commençait pour nous tous. Le temps passa lentement et paisiblement dans le compartiment. Tout le monde s'était calmé. Je parlai tranquillement de tout et de rien avec Gabrielle lorsque que je sentis pour la quinzième fois au moins depuis le début du trajet que quelqu'un me fixait.

Assis sur la banquette en face de moi se trouvait Louis Zabini, le seul fils de Blaise Zabini, un ex-partisan de Voldemort gracié par le Magenmagot. Ce garçon était un des amis les plus proches de mon frère. Comme lui, il entrait en troisième année dans la maison Serpentard.

— Qu'y a-t-il Louis ? coupais-je la parole à mon amie. Tu as un problème avec moi ?

Mon agacement était perceptible dans ma voix je ne supportais pas qu'on me fixe avec autant d'insistance. Il répondit en bredouillant d'une voix basse.

— Non, non, ce n'est rien. Je te trouve juste très jolie c'est tout.

Je rougis instantanément sous ses paroles. C'était la première fois qu'un garçon me faisait un compliment aussi direct.

— Merci, répondis-je, confuse.

Un petit silence gênant s'installa dans le compartiment. Je venais de remarquer que toutes les personnes présentes suivaient mon échange avec Louis.

***