La Marque des Ténèbres (Harry Potter)

Chapitre 2

"La vie n'est pas d'attendre que les orages passent. C'est d'apprendre à danser sous la pluie."
~ Sénèque

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*ROSE*

Ma mère chargea elle aussi son sac dans le coffre et s'installa sur le siège du conducteur. Elle nous lança un regard lumineux et posa la question fatidique.

— Alors, prêts pour cette nouvelle année ?

Mon frère cria de joie, il était toujours tellement heureux de partir, de retrouver ses amis et de retourner à Poudlard. C'est vrai que c'est un lieu magique et magnifique. Mais chaque année je culpabilisais à l'idée de laisser ma mère seule ici, à Londres. Je vis qu'elle me regardait dans le rétroviseur intérieur et je souris. Elle était tellement courageuse.

— Oui je suis prête, bien qu'un peu stressée pour mes BUSE.

— Oh ne t'inquiète pas pour cela, ma chérie. Tu travailles très bien, tu devrais y arriver sans grande difficulté ! Si tu fais preuve du même sérieux que l'année dernière tout se passera bien.

— Gnagnagnagna, la singea mon frère en faisant une horrible grimace. La petite intello s'inquiète pour ses notes.

Je levai les yeux au ciel, exaspérée par son comportement de gamin. En temps normal je ne lui en aurais pas voulu, mais ce matin je n'étais pas d'humeur à supporter ses moqueries. Les notes étaient vraiment un sujet sensible pour moi, je tenais beaucoup à avoir de bons résultats. Je ressemblais énormément à ma mère sur ce point. Et sur beaucoup d'autres choses d'ailleurs...

Nous habitions une grande maison au cœur du quartier de Richmond, à Londres. Nous en avions pour environ quarante-cinq minutes de voiture pour rejoindre King's Cross. Heureusement, nous devions prendre un portoloin dans une vingtaine de minutes à Kensington. Il allait nous éviter un trajet interminable et nous permettrait également d'arriver à l'heure.

Ma mère relança un nouveau sujet de conversation et nous bavardâmes calmement jusqu'au musée d'histoire naturelle de Kensington. Cet endroit était magique, peut-être encore plus que Poudlard. Ma mère se gara sur un petit parking isolé et sortit sa baguette. Elle prononça une formule compliquée et effectua de larges mouvements de baguette puis ouvrit sa portière.

Mon frère ouvrit de grands yeux impressionnés lorsqu'il vit apparaître devant la voiture un sorcier tenant à la main un chaudron cabossé.

— Allez les enfants, sortez vite de la voiture ! Le portoloin part dans cinq minutes et le sortilège que j'ai lancé ne va pas nous rendre invisible éternellement !

Hugo bondit hors de la voiture et sortit les deux malles. Il me tendit la mienne et attrapa le sac de courses de ma mère.

— Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il. Tu en as besoin ?

— Oui, passe-le-moi ! Tu verras bientôt ce qu'il y a dedans.

Intrigué, mon frère tenta de l'ouvrir mais ma mère l'avait solidement fermé à l'aide d'un sortilège. Elle éclata de rire face à sa frustration et il lui tendit le sac en ronchonnant. L'homme au chaudron nous rappela brièvement à l'ordre. Ma mère lui tendit une bourse pleine qu'il ouvrit avidement. Mon frère et moi empoignâmes nos malles et saisîmes la main que nous tendait notre mère, un pied dans le chaudron. Il se mit à vibrer puis à trembler de plus en fort jusqu'au moment où je sentis un hameçon m'attraper par le nombril et me tirer dans les airs. Nous avons survolé Londres à la vitesse de l'éclair, ma malle ne pesait rien dans ma main. 

Nous arrivâmes une nouvelle fois sur un petit parking isolé afin de ne pas attirer l'attention des Moldus sur nous. Ma mère se recoiffa discrètement après avoir poussé le chaudron dans un coin pendant qu'Hugo sautillait dans tous les sens, totalement surexcité. Je dois avouer que l'excitation commençait moi aussi à me gagner. Nous entrâmes dans la gare et fûmes immédiatement aspiré par le flot tourbillonnant et incessant des allers et venues des Moldus. Cela n'allait pas être évident de passer du côté de la voie 9 ¾ aujourd'hui. 

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