La Marque des Ténèbres (Harry Potter)

Chapitre 19

"Ne me raconte plus que tu es innocent parce que c'est une insulte à mon intelligence et ça me rend de mauvaise humeur."

~ Le parrain, Michael Corleone à Carlo Rizzi

***

*ROSE*

Quelques jours passèrent, je devenais de plus en plus confiance en moi, je devenais de plus en plus à l'aise avec les personnes qui m'entouraient. Alice et Victoire étaient à présent de vraies amies pour moi, j'étais particulièrement heureuse de les avoir rencontrées.

Aujourd'hui, nous devions rendre nos sujets au professeur Loryas. J'avais eu l'occasion de revoir les gens de mon groupe pour pouvoir nous mettre parfaitement d'accord sur les grands axes de notre sujet. Seul Will Flint ne s'était pas encore investi dans ce projet et je dois dire que je m'en fichais totalement. Tout se passait à peu près bien avec James, Martin et Jacob, je n'avais pas besoin qu'il vienne embêter son monde.

McGonagall avait accepté de décaler son cours de métamorphoses afin que les cinquième et sixième années puissent rendre leurs sujets tous ensemble. Nous nous sommes donc retrouvés au grand complet pour le cours de potions d'aujourd'hui. Nous nous installâmes autour de tables suffisamment grandes pour accueillir les quatre personnes de chaque groupe, les septièmes années étant absents. Je vis Flint pour la première fois depuis plusieurs jours. Il avait l'air absolument ravi de s'asseoir à côté de moi. Bien sûr l'ironie est perceptible dans mes propos.

— Chers élèves, j'espère que vous avez réussi à trouver un sujet, j'attends dès à présent vos propositions afin de les valider.

Je levais immédiatement ma main pour que Loryas vienne nous donner son avis sur le thème que nous avions choisi. Je vis Flint lever un sourcil provocateur à côté de moi mais je choisis de l'ignorer, ce minable ne méritait pas mon attention.

J'expliquais le sujet à Loryas qui m'écoutait attentivement en hochant la tête par intermittences jusqu'à ce que Will Flint me coupe d'une voix forte, faisant se retourner la classe vers nous.

— Professeur, je ne suis pas d'accord avec ce thème, j'ai été mis de côté par la bande de Gryffondors, c'est injuste !

Je tournais vivement la tête dans sa direction, ma bouche formant un « O » choqué. Comment osait-il dire cela ?

— Professeur c'est faux ! m'exclamais-je d'une voix aiguë. Les autres membres du groupe peuvent témoigner, il a reçu systématiquement un hibou à chacune de nos rencontres mais n'a jamais daigné venir !

— Elle ment, Monsieur Loryas, me coupa une voix claire.

Stanley Flint se leva de sa place et s'approcha de son ami Jacob afin de placer une main sur son épaule.

— Dis leur que c'est faux Jacob ! Ce n'est pas parce que cette folle t'a menacé que tu dois te taire face à cette injustice.

— Elle ment, déclara Jacob en baissant la tête.

Loryas vrilla un regard glacial dans ma direction. Voyant que toute la classe écoutait attentivement note conversation, il coupa court à cet échange en me crachant :

— Weasley je veux vous voir à la fin du cours.

Mes yeux se remplirent de larmes. Je ne pouvais rien dire pour ma défense, Jacob avait menti à mon sujet et me mettait dans une situation plus que compliqué. Je serrai les dents et croisais le regard de Martin qui me fit signe de ne pas paniquer. Je m'enfermais dans un mutisme effrayant jusqu'à la fin de l'heure, écoutant mes camarades discuter du sujet. Finalement, Will Flint déclara qu'en effet travailler sur les dragons était la meilleure des idées. Imbécile.

A la fin de l'heure, Martin partit à la vitesse de l'éclair hors de la classe sans même me dire au revoir. La classe se vida et mes amis me firent un signe d'encouragement.

— Weasley, votre comportement me déçoit beaucoup. Ce projet a pour objectif de vous faire tous grandir en maturité et en tolérance et je ne pensais pas que vous poseriez de tels problèmes.

— Mais, professeur...

— Je vous prie de bien vouloir vous taire. Je retire cinquante points à Gryffondor pour votre manque de bienveillance à l'égard de vos camarades ainsi que pour votre mensonge. Vous viendrez en retenue tous les vendredis soir jusqu'à la fin du semestre. J'espère que cela vous fera réfléchir, espèce d'écervelée.

Je sortis presque en courant dans la classe. Je me jetais dans les bras de Scorpius, en pleurs.

— C'est injuste, c'est injuste, c'est tellement injuste !

Je ne comprenais pas qu'un professeur puisse punir aussi impunément un élève sans même chercher à comprendre ce qui s'était passé. Loryas s'est uniquement basé sur un témoignage dont il ne s'est pas assuré de la véracité.

***

Loryas baisse dans mon estime... Vous en pensez quoi ?