"La vie, ce n'est pas seulement respirer. C'est aussi avoir le souffle coupé."
~ Alfred Hitchcock
***
*HERMIONE*
Mal de tête. Intense. Je sentais mon cœur battre dans ma tête. J'ai dû me prendre un coup violent sur le crâne. J'ouvris doucement les yeux et les plissai. J'étais dans une pièce complètement blanche, et une forte lumière entrait par la fenêtre. Je n'étais clairement pas chez moi.
Je fis un effort pour me redresser et vit Harry, endormi dans un fauteuil à côté de mon lit. Que faisait-il ici ? Où suis-je ? Je passai la main sur mon visage et me rendit compte que ma tête était enveloppée dans un grand bandage. Que m'était-il arrivé ? Mon mal de tête était affreusement lancinant. Je ne savais pas où j'étais, je ne savais pas pourquoi j'avais ce bandage qui m'enserrait le crâne.
Je posai mes mains sur le matelas pour m'asseoir et gémis de douleur. Mes bras et mes jambes me faisaient souffrir horriblement. Harry se réveilla et me sourit.
— Mione ! Tu es réveillée ! Comment tu te sens ?
Je grimaçais légèrement. Je ne me sentais pas bien. J'avais l'impression d'être complètement shootée, d'avoir une gueule de bois abominable. Pourtant, je ne buvais jamais, ça ne pouvait donc pas être l'alcool. Je me forçais à lui sourire.
— Ecoute, on va dire que je suis encore en vie, mais j'ai affreusement mal à la tête. Où sommes-nous ?
Harry me lança un regard plein de compassion.
— On est à Sainte Mangouste, à l'hôpital. Tes enfants vont bientôt arriver, ils sont inquiets pour toi.
— Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ?
Harry fronça les sourcils.
— Tu ne te souviens pas de ce qu'il s'est passé cette nuit ?
Je secouai lentement la tête de gauche à droite. Je me souvenais m'être couchée, avoir eu du mal à m'endormir. Puis plus rien. Le trou noir.
— Tu m'as envoyé ton Patronus dans la nuit. Un appel à l'aide. J'ai tout de suite transplané dans ton quartier. Quand je suis arrivé chez toi, ta porte d'entrée était grande ouverte. Tu étais allongée au milieu de ton salon, tu était inconsciente. Tu avais le crâne complètement ouvert. Je t'ai tout de suite emmenée à l'hôpital, tu as très vite été prise en charge, tu vas vite aller mieux, ne t'inquiète pas. Ton accident est déjà sorti dans la Gazette du Sorcier. Le professeur Marx Loryas va accompagner Rose et Hugo jusqu'ici, ils veulent s'assurer que tu vas bien.
— Marx Loryas ? Qui est-ce ?
— Leur professeur de potions, c'est aussi le nouveau directeur de la maison Gryffondor.
Je hochai la tête, perdue dans mes pensées. Je ne me souvenais de rien. Rien. J'étais incapable de me rappeler que j'avais envoyé un Patronus à Harry. Incapable de me rappeler de ce qui s'était passé.
Je bavardai un peu avec Harry, tentant d'évacuer de mon esprit la douleur affreuse qui me prenait la tête, lorsque quelqu'un toqua à la porte de ma chambre. Une tête blonde apparut dans l'encadrement de la porte.
— Je peux entrer ?
— Oui, Drago, entre ! lui répondit Harry. Hermione, c'est lui qui est chargé de comprendre ce qui t'est arrivé, il va t'interroger.
Je poussai un soupir d'agacement. Je ne savais pas comment Harry faisait pour travailler avec la fouine à longueur de journée. Je ne pouvais toujours pas me le voir en peinture. Et maintenant j'allais devoir me le farcir pour un interrogatoire. Harry sortit de ma chambre d'hôpital pour nous laisser seuls. Drago s'installa à sa place dans le fauteuil. Il croisa les jambes et me regarda fixement sans prononcer un mot. Je m'affaissai dans mes coussins, agacée.
— Comment tu vas Hermione ? me demanda-t-il.
— Ne fais pas semblant de te préoccuper de ma santé, s'il te plaît, lui répondis-je sèchement.
Il se renfrogna mais revint à la charge.
— Ecoute, je sais que tout ne s'est pas toujours bien passé entre nous, mais c'était il y a plus de vingt ans. Aujourd'hui, on va devoir travailler ensemble pour résoudre cette affaire. Fais un effort s'il te plaît.
Je le fusillai du regard. Au fond de moi, je savais très bien qu'il avait raison, nous allions devoir coopérer.
— Je ne vais pas te servir à grand chose dans ton enquête. Je ne me souviens de rien.
— Rien ? Rien du tout ? me demanda Drago, incrédule.
— Tu as besoin que je te le dise dans quelle langue ?
— Quelqu'un est rentré chez toi et t'a lancé un sortilège d'amnésie. Hermione, dis-moi, est-ce que tu as chez toi quelque chose qui puisse attirer l'attention de qui que ce soit ? Est-ce que tu as des choses précieuses chez toi ?
Je secouai la tête. Non, rien chez moi n'était précieux. Qui avait bien pu entrer chez moi ? Et pourquoi ? Je me plongeai dans une réflexion intense, avant de lâcher dans un filet de voix des mots que j'allais vite regretter.
— Ron... Peut-être que c'est lui.
— La belette ? Mais Weasley a disparu depuis plus de trois mois, nous n'avons aucune nouvelle de lui, rien du tout. Pourquoi rentrerait-il dans ton appartement ?
Je fondis en larmes. Ron... Reviens, je t'en supplie. J'ai besoin de toi.
Malefoy me regarda avec tristesse et s'approcha de moi. Il me prit la main doucement et me sourit.
— Je te promets que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour le retrouver. Il n'a pas pu disparaître comme ça.
Les larmes coulaient abondamment sur mon visage. Malefoy avait intérêt à le retrouver. A élucider aussi ce qui m'était arrivé.
***
Nouveau chapiiiiiitre hihihi ! J'espère que vous l'avez bien aimé !
Alors, que pensez-vous de la "collaboration" Drago / Hermione ?
Personnellement, Drago Malefoy est vraiment un de mes personnages préférés de la saga Harry Potter !
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La Marque des Ténèbres (Harry Potter)
FanficUne étrange menace semble peser sur Poudlard et ses habitants, visant en particulier les familles des héros de la guerre contre Voldemort. Suite à la disparition plus qu'intrigante d'une jeune élève, le monde sorcier semble replonger dans les ténèbr...