La Marque des Ténèbres (Harry Potter)

Chapitre 30

"Les pensées sont les ombres de nos sentiments, toujours plus sombres, plus vides et plus simples."

~ Nietzsche

***

*ROSE*

Nouveau lever dans la Salle sur Demande après une nouvelle nuit pleine d'horreur et d'effroi. La Marque des Ténèbres avait reparu dans le ciel. James était rentré tard dans la nuit, son visage était totalement impassible mais une douleur profonde en émanait. Il devait penser que nous dormions tous car je vis des larmes glisser silencieusement de ses joues.

Il est vrai que j'avais beaucoup compté sur mon grand cousin pour nous rassurer et ne pas nous rajouter sa peine à supporter. Mais James n'était pas que Préfet. Il était aussi le grand frère d'une fille de quatorze ans qui avait à présent disparu. Il était normal qu'il soit également particulièrement affecté par l'événement.

Je sortis de mon lit et il sursauta en me voyant. Je posai une main qui se voulait réconfortante sur son épaule.

- Nous allons la retrouver, je te le jure, chuchotai-je.

Il m'adressa un sourire crispé et je vis sur son visage qu'autre chose n'allait pas. Je l'interrogeai du regard et, la voix nouée, il dit :

- J'ai dû lancer une fusée de détresse, la Marque des Ténèbres est apparue de nouveau.

Je me crispai légèrement. Dans la Salle sur Demande, nous étions isolés de tous les bruits de l'extérieur et nous n'étions pas au courant de ce détail. James se dirigea d'un pas lourd vers son lit et se coucha. Je fis de même, sans rien ajouter.

Le matin, nous nous levâmes tous comme des robots et James nous raconta l'apparition de la marque. Il était totalement calme et impassible face à ces nouveaux événements.

Nous descendîmes dans la Grande Salle et, comme la veille, je reçus mon exemplaire de "La Gazette du Sorcier" mais cette fois-ci les gros titres attirèrent mon attention.

𝕷𝖆 𝕲𝖆𝖟𝖊𝖙𝖙𝖊 𝖉𝖚 𝕾𝖔𝖗𝖈𝖎𝖊𝖗

"DISPARITION INQUIÉTANTE À POUDLARD"

"LA CÉLÈBRE ÉCOLE DE SORCELLERIE MENACÉE PAR LA MARQUE DES TÉNÈBRES"

"LE RETOUR DE CELUI-DONT-ON-NE-DOIT-PAS-PRONONCER-LE-NOM"

Les titres, tous plus alarmants les uns que les autres, ne faisaient qu'inquiéter encore plus les jeunes élèves.

Certains recevaient même des lettres de leurs parents, terrorisés. Un petit hibou gris se posa devant moi. Je le reconnus immédiatement, c'était Orion, le hibou de ma mère. Pendant que je décrochais la lettre fixée à sa patte, l'oiseau picora dans mon bol mais je n'y fis pas attention.

Ma mère m'écrivait brièvement de faire attention à moi et à mon frère car McGonagall lui avait envoyé une dépêche lui expliquant la situation. Selon elle, Harry, en temps qu'Auror, s'était immédiatement chargé de la mission. Il avait démarré les recherches et allait sûrement venir enquêter à Poudlard. J'étais concentrée sur le mot de ma mère lorsque un petit cri de surprise résonna juste à côté de moi.

- Rose, si cet animal me prend encore une céréale je te jure que je le fais cuire à la broche.

J'imaginais avec horreur le pauvre Orion déplumé en train de cuire tel un poulet. J'attrapais rapidement le hibou de ma mère et levais un regard noir vers le garçon qui venait de lancer cette cruelle phrase.

Je tombai nez-à-nez avec le sourire resplendissant de blancheur et les fossettes de Martin. Son air moqueur me fit immédiatement éclater de rire. Ce garçon avait le don de me mettre de bonne humeur quasi instantanément.

Nous bavardâmes quelques minutes puis nous décidâmes de nous diriger vers nos salles de cours. Un attroupement d'élèves attira brusquement notre attention. Ils entouraient Rusard en train de coller d'immenses affiches sur les murs de l'école.

Le concierge ne cessait pas de ronchonner et je décidai de lui demander d'où venaient ces affiches. Son odeur de formol et de cigare me fit froncer les sourcils mais je lui posai tout de même ma question. Je crus entendre les mots "Ministère de la magie", "saleté" et "ordure".

Je supposai que les affiches devaient salir les murs et que cela le mettait de mauvaise humeur.

- Il t'a dit quoi ? me demanda Martin. Les affiches demandent aux élèves de faire attention à eux, interdiction formelle de se rendre dans la forêt interdite et le couvre-feu est avancé à 19h.

- 19h ?? Il m'a dit qu'elles provenaient du ministère de la magie. Je trouve cette mesure sur le couvre-feu ridicule, Lily a été enlevée en plein jour.

Martin haussa les épaules et me lança un regard résigné. Nous nous dirigeâmes ensuite chacun vers notre salle de classe. La journée passa lentement, rythmée par les joutes verbales avec la bande de Stanley Flint et ses moqueries quant à la disparition de ma petite cousine.

Le soir, épuisée, je décidai de fuir mon groupe d'amis pour le dîner. Je n'avais pas faim, mon estomac était noué et j'avais un horrible pressentiment. Le pressentiment que quelque chose allait se passer. Et surtout le sentiment que quelque chose m'attirait. M'attirait dehors.

***
HOLA A TODAS Y TODOS !

Comment ça va ?? Vous avez aimé ce chapitre ? 😏

Vous en pensez quoi du petit Martin ? Et de ce pressentiment de Rose à la fin ?

Hâte d'avoir vos avis !!!! Bisouuuus 😘🥰