Chapitre 6

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"Il n'est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage."

~ Périclès

***

*ROSE*

Nous étions enfin tous installés autour des immenses tables de la grande salle. Le bruit qui régnait dans la pièce était assourdissant, chaque maison se retrouvait dans la joie et était impatiente de rencontrer les nouvelles premières années. J'étais assise avec Gabrielle et j'avais réservé une place pour James à côté de moi. Il avait été chargé avec les autres préfets-en-chef de superviser l'arrivée des premières années au château.

Soudain, les portes de la salle s'ouvrirent, laissant passer le professeur McGonagall encadrée par les préfets et suivie par les premières années. Toutes les têtes se tournèrent vers eux. Les petits se serraient les uns contre les autres, effrayés et impressionnés. Dans quelle maison allaient-ils aller ? Au milieu de tous les enfants, je remarquai une jeune fille qui semblait nettement plus âgée que les autres. Elle marchait derrière tout le monde, son visage était d'une pâleur impressionnante qui contrastait avec la noirceur de ses cheveux qui lui tombaient sur la taille.

Cette fille dégageait quelque chose de fascinant, elle était impressionnante de grâce et retenait malgré elle tous les regards. Des chuchotements se firent entendre, vite coupés par McGonagall. Cette dernière assumait maintenant son rôle de directrice de Poudlard et de professeur de métamorphose. J'avais entendu dire que, cette année, elle allait laisser à quelqu'un d'autre la responsabilité de directeur de la maison Gryffondor.

Le Choixpeau avait commencé sa chanson et, comme tous les ans, je ne l'écoutai pas. Je ne voulais pas écouter un chapeau rapiécé et effiloché déblatérer des inepties et cela malgré les remarques de Nick-Quasi-Sans-Tête. Pour ce fantôme qui n'était plus très sain d'esprit (si tant est qu'il l'ait été un jour), il était du devoir du Choixpeau de nous avertir en cas de problème. D'après lui, il donnait toujours le même conseil : « rester unis pour être plus forts. »

— Amelia Actod ! appela McGonagall.

La petite fille qui pleurait quelques heures plus tôt dans le train s'avança, tremblante et hésitante. Elle s'assit sur le tabouret, le Choixpeau fut posé sur sa tête et quelques secondes passèrent avant qu'il n'annonce d'une voix claire :

— Poufsouffle !

Les jaunes et noirs explosèrent en cris et en applaudissements. Je repérai à leur table les jumeaux Lorcan et Lysander Scamander, les enfants de Luna Lovegood et Rolf Scamander. Ils vennaient souvent à la maison et sont très sympathiques. Ma mère appréciait particulièrement Luna, c'était une de ses amies pendant la guerre qui avait a priori été d'un grand courage. Cela ne m'étonnait absolument pas d'elle, cette femme était brillante.

À présent, les élèves étaient tous répartis sauf la mystérieuse jeune fille.

— Nous avons la joie d'accueillir cette année une nouvelle élève, elle intègrera l'une des quatre maisons en 3ème année. Je vous prie de bien vouloir accueillir Thalia Williams ! annonça McGonagall.

La jeune fille avança vers le tabouret avec lenteur, chacun la fixait, intrigué. Le Choixpeau s'installa sur sa tête et, après quelques temps de réflexion, il clama avec force : « Serdaigle ! »

Toute l'école applaudit chaleureusement la nouvelle arrivée qui alla s'asseoir à côté de Lily. Peut-être allaient-elles devenir amies. Après tout elles étaient dans la même maison et du même âge. Elles semblaient faire connaissance gentiment, j'étais contente pour ma cousine, elle aimait rencontrer de nouvelles personnes et cela allait lui faire du bien de voir d'autres personnes.

James vint s'installer à côté de Gabrielle et moi, souriant. Il avait l'air très heureux.

— Tu n'imagines même pas à quel point ce rôle de préfet-en-chef me convient ! J'ai un excellent contact avec les professeurs et je peux aider les autres ! déclara-t-il, un large sourire fendant son visage.

Durant tout le repas, il bavarda avec les nouveaux, les rassura et les fit rire. Jamais je n'aurais imaginé qu'il avait un côté aussi affectueux avec les enfants. C'était adorable.

Quelques heures plus tard, nous étions tous confortablement installés dans nos dortoirs en train de ranger joyeusement nos affaires. Je m'étais prise au jeu et participais autant que les autres à la bonne humeur ambiante. Je partageais mon dortoir avec Gabrielle bien évidemment et avec deux autres filles que je ne connaissais pas très bien mais qui avaient l'air très gentilles. Victoire était brune et rondelette, pleine de bonne humeur et Alice, plus taciturne, était aussi blonde que Gabrielle. Toutes les deux se connaissaient depuis plus de dix ans car elles étaient allées ensembles à l'école moldue. J'espère que nous pourrons nous entendre. 

***

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La Marque des Ténèbres (Harry Potter)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant