Attrape-moi ... si tu peux

25 - L'annonce

Le 11 Juillet 2016 - Justin,

J'arrive dans les locaux , après avoir dit bonjour à tout le monde, je m'installe à mon bureau. C'est alors que je découvre une petite enveloppe. Un peu surpris j'entrouvre celle-ci. J'y découvre une invitation pour un barbecue afin de fêter l'approche des vacances estivales.

Je m'informe auprès de Lola pour confirmer qu'il ne s'agit pas d'une blague. Elle ricane et m'indique que chaque année depuis deux ans maintenant pour célébrer l'été un barbecue MODS est réalisé. C'est ce qu'ils appellent le lancement du compte à rebours des vacances d'été.

Jacques et Bénédicte organisent un grand barbecue chez eux, un moment convivial permettant à chacun de se découvrir. Lola est ravie et me parle des repas précédents, c'est elle qui a eu l'idée à l'époque de lancer un rituel d'avant congés.

Puis c'est l'heure des bilans avec Jacques sur mes premiers mois ici. Il a l'air plutôt satisfait de mon travail et m'indique de bien me reposer, car au retour de grands projets vont m'attendre. Je m'apprête à entamer un nouveau sujet, lorsqu'il m'interrompt
- Dites moi vous avez eu des nouvelles de "Saks Fifth Avenue" ?
- Non, notre contact Thomas n'a plus répondu à mes mails depuis qu'il nous a annoncé qu'il ne viendrait plus.
- As-tu essayé de prendre contact avec Mister Pierson ?
- Non. Je vais lui envoyer un mail dés que je reviens à mon poste.

J'ai l'impression de l'avoir déçu sur ce sujet.. Nous continuons à discuter des priorités que Jacques veut prendre, désormais sauf retour du contact, nous allons privilégier la France, en ouvrant la plateforme e-commerce et en débutant des campagnes de communication. C'est à ce moment que je me décide à lui parler de mon projet
- Lorsque nous avions échangé ensemble lors de notre dernier point, j'ai pu constater que les finances de l'entreprise n'étaient pas au mieux. Donc...
- Ne vous inquiétez pas pour cela mon garçon ! Et vous êtes celui qui va nous aider à avancer ! s'exclame t-il
- Justement Jacques ! J'aimerais entrer dans le capital, pour aider MODS et vous à avancer dis-je posément.
- Vous êtes bien trop jeune pour devenir actionnaire..Et vous n'avez pas encore fait vos preuves.
Il semble vraiment surpris et à la fois préoccupé.
- Promettez-moi d'y réfléchir lorsque j'aurai doublé le chiffre d'affaires rétorqué-je.
- C'est un objectif ambitieux ! Mais si vous y arrivez, nous verrons à ce moment-là dit-il en baissant les yeux. Vous pouvez retourner à votre poste.

Je rejoints mon bureau et reste perplexe après ce point avec Jacques. J'avais la sensation qu'il était ailleurs. Probablement attend-il les vacances comme nous tous avec impatience.

Comme convenu avec Jacques j'envoie un message à Mister Pierson afin de connaitre les raisons de l'absence de réponse de la part de Thomas. Il est tout juste dix-huit heures, donc à peine onze heures pour eux, je ne m'attends pas à une réponse.

Je commence à rassembler mes affaires, prêt à partir, quand mon téléphone sonne. Je reconnais tout de suite l'indicatif provenant de New-York.
- Ici Justin De Sanac !
- Bonjour monsieur, je suis Mister Pierson prononce t-il à l'américaine.
- Oh bonjour ! Je ne m'attendais pas à ce que vous m'appeliez dis-je une peu surpris.
- Je me permets de vous contacter car je ne comprends pas bien votre mail dit-il d'une voix agacée.
- Je vous demande pardon ? Dis-je un peu interloqué par l'intonation de sa voix.
- Eh bien, vous m'avez envoyé un mail quelques jours avant notre rencontre pour me dire que vous ne souhaitiez plus de partenariat avec nous. Donc oui monsieur je ne comprends pas votre mail ! Me rétorque t-il sévèrement.
Je ne comprends pas. C'est complètement faux.
Je recherche dans mes éléments envoyés si cela est vrai.
- Non je vous assure.

Un silence glacial s'installe. Je n'ai rien dans ma boite d'envoi. Nous nous sommes rendu à Atlanta. Et nous avons été accueillis par un certain Thomas. Il nous a même dit que vous étiez souffrant me justifié-je.
- Je suis navré mais il doit y avoir une erreur. Et il n'y a aucun Thomas au niveau du service commercial que je dirige dit-il agacé.
- C'est une blague, j'ai son adresse mail ! Rétorqué-je sentant la moutarde me monter au nez.
- Ecoutez Monsieur je n'ai pas de temps à perdre ! Et il raccroche.