17 - Incertitudes

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Le 08 Mai – Justin,

Je me réveille difficilement, la tête dans l'oreiller. Une douleur vive à la tête, et le diable dans ma bouche.
J'ouvre les yeux éblouis par une lumière intense, je reconnais ce lieu qui m'est familier. Je suis dans ma chambre, mais je n'ai aucun souvenir d'être rentré. Je tente de plonger dans mes souvenirs mais ils sont plutôt vagues.
Je me soulève et prends une gorgée d'eau, je sens le liquide descendre, me brûlant chaque morceau de mon corps. Qu'est-ce que j'ai fait ? Ai-je bus à ce point ?

Je regarde mon portable espérant trouver des réponses à mes questions. Sur l'écran s'affiche dimanche 5 juin dix-sept heures. Mon dieu j'ai un trou noir de la majorité de ma soirée... j'ai beau essayé de fouiller, rien ne me vient, le trou noir.

Je descends difficilement les escaliers en ayant toujours cette sensation d'être alcoolisé. Je titube jusqu'à la cuisine. Le café chaud me brûle la gorge, mais me réconforte en quelque sorte. Je ressens une vive douleur dans l'estomac. J'ai juste le temps d'arriver au-dessus des WC, je vomis. Une sorte de bile jaunâtre qui me brûle tout l'œsophage lors de son passage.

Je retourne péniblement me coucher. J'ai la sensation d'être à côté de mon corps. Heureusement que ma mère est absente jusqu'à demain. Je n'imagine pas la réaction qu'elle aurait eu en me voyant dans cet état. J'ai honte. Mais la culpabilité ne m'empêche pas de replonger aux pays des rêves.

**

Le 08 Mai – Justin,

Les rayons du soleil commencent à envahir ma chambre, il est tout juste six heures sur le réveil. Je me sens finalement plutôt en forme malgré la caisse que je me suis mise. Je réalise soudain que l'on est lundi et que dans quelques heures je dois être au travail. Je descends me délecter d'un café bien chaud, qui m'aide à me sortir de mon état second. L'estomac encore en feu de mes déboires du week-end. J'avale un gaviscon espérant que cela va m'aider à aller mieux.

Lorsque je sors de la salle de bain, je constate que j'ai reçu un sms. Je regarde à deux fois mon portable pour bien être sur de ce que je vois !  je ne peux que constater que je ne rêve pas, j'ai un message de Lola ! La bouche entre-ouverte par la surprise, je clique sur l'icone message.

Comment peux-tu m'avoir dit ses mots, alors que tu as quelqu'un. Tu es resté ce connard d'adolescent ?

Je relis à plusieurs reprises ce message, sans vraiment en comprendre le sens tout en fronçant les sourcils.
Puis j'ai quelques souvenirs qui remontent. Kelly, le bar. C'est ça ! me dis-je à haute voix. Comme à son habitude elle n'a pu s'empêcher de me grimper dessus, c'est à ce moment que j'ai vu Lola. De revoir les traits déformés de colère sur son visage me tord l'estomac. J'ai ressenti sa tristesse, son mépris et à cet instant je me suis dit que jamais je ne l'aurai.

Kelly a encore une fois réussi à faire de moi, à ce moment-là, ce qu'elle voulait. Je m'en veux terriblement. Je m'étais juré de ne jamais retomber dans l'enfer dans lequel elle m'avait plongé à New York.

*Souvenirs*

Lors de mon premier nouvel an à New York, je suivis deux potes français que j'eus rencontré deux mois plus tôt. Elle fut là, la fille qui anima la soirée, un peu excentrique, une voix aiguë, de long cheveux noir, une taille fine, qui portait une jupe type écolière plutôt courte et un chemisier blanc entrouvert, laissant apercevoir la naissance de ses seins.

J'eus encore dans le cœur Lola, mais tout en cette femme m'excita. J'eus envie qu'elle cri mon nom... Nous fîmes connaissance et eûmes tout de suite accrocher. A la fin de la soirée, elle me demanda de rester. Je fus dans son lit en moins de temps qu'il faut le dire. Je n'eus jamais connu telle femme ! Elle dut avoir trois ans de plus que moi, et elle sut parfaitement y faire !

Attrape-moi ... si tu peuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant