5 - Une douleur du passé

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21 Mars 2016 – Justin,

Après avoir longuement réfléchi, je me suis décidé d'accepter la proposition de Monsieur Morin. Le projet est intéressant, cela à l'air d'un superbe challenge, le contrat me semble correcte et surtout à quelques minutes de la maison de ma mère. Il y a une période d'essai de 6 mois, ce qui me laisse amplement le temps de me retourner au besoin.

Je rejoins ma mère qui est déjà levée, nous partageons un café. Nous discutons de choses et d'autres, puis je lui confirme mon envie pour ce job, de voir où cela peut me mener.

À neuf heures j'appelle Monsieur Morin pour l'informer de ma décision, il semble ravi par cette nouvelle et me donne rendez-vous en fin de matinée pour la signature de mon contrat. Je suis excité comme un adolescent de vingt ans à l'idée de débuter son premier job.

Après une bonne douche, j'enfile un costume bleu, une chemise blanche, et une cravate jaune (un peu de folie ne fait de mal à personne). Puis prends la direction de mon nouveau travail, il va falloir que je pense à m'acheter une voiture, cela sera beaucoup simple.

J'arrive dans les locaux quinze minutes avant le rendez-vous, ponctualité oblige. Monsieur Morin est à l'accueil et me reçoit de suite dans son bureau. Il m'explique à nouveau qu'il est ravi que j'intègre son équipe, et que cela va être un véritable challenge. Après la signature du contrat il me propose de visiter le site et de rencontrer le personnel et me demande de l'appeler Jacques. Ce que j'accepte bien volontiers, j'apprécie cette convivialité dans laquelle semble bercer l'entreprise.

Nous commençons par la visite de l'atelier, j'y rencontre les deux couturières, et Mme Morin qui est la styliste. On m'explique rapidement ce que chacune fait.  Puis nous entrons dans un open space où se retrouve l'ensemble des autres métiers.  j'y rencontre un certain Paul qui gère le réseau et le parc informatique. Puis il m'indique que nous allons à la rencontre d'une perle rare, Lola l'assistante de direction, une femme dévouée à son travail. Nous Nous approchons du bureau, une jeune femme se lève à l'entente de notre arrivée.

_ Lola, voici l'homme dont je vous ai parlé, c'est notre nouveau commercial, Monsieur De Sanac. Dit Monsieur Jacques enthousiaste.

Mon dieu c'est ma Lola ! Nos regards se croisent, ses yeux crient au secours. Ce visage de mon passé, ce visage qui me hante, c'est celui-ci. La couleur de son visage se change, et je la vois tomber ...
_ Lola ! cri surpris Jacques en la voyant tomber.
Allez chercher de l'eau, m'ordonne-t-il. Je cours comme un automate jusqu'à la bobonne à eau, tire un verre, puis les rejoints. Entre deux Paul est arrivé, et aide Jacques à relever Lola.
Elle reprend peu à peu ses esprits
_ Comment vous sentez vous ? Demande Jacques d'une voix inquiète.
_ Ça va. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dit-elle en se relevant et regardant autour d'elle. Nos regards se croisent à nouveau, elle baisse instinctivement les yeux, et semble repartir à nouveau. Jacques et Paul l'aident à se poser sur son fauteuil.
_ On devrait appeler les pompiers indiquent Paul sous l'émotion.
_ Non, je vais rentrer, ça va aller, tente-elle de les rassurer.
_Je vais la ramener Jacques, vous n'inquiétez pas. Répond Paul.
_ Merci dit-il soulager.

Je la vois partir, sans un regard vers moi. Est-ce moi qui lui fait cet effet là ? Quelles étaient les probabilités pour qu'elle travaille ici ?

***

21 Mars 2016 – Lola

Le réveil comme chaque matin à six heures et trente minutes, ce qui me semble être une torture, je me dirige dans la salle de bain, et prend une douche bien chaude, j'enfile un pantalon chino noir, un petit pull en maille grise, et une paire de bottines noires. L'avantage de travailler dans le milieu de la mode, c'est que l'on apprend à toujours être au top ! Après deux cafés, je quitte la chaleur de l'appartement.

Attrape-moi ... si tu peuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant