33 - Fin de partie

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Le 09 Août 2016 - Lola,

Je viens de quitter l'hôpital, nous prenons la direction du commissariat. Je dois aller confirmer ma déposition non sans appréhension.

_ Ne t'inquiète pas me dit Justin en posant sa main sur ma cuisse.
_ J'espère juste qu'ils ont réussi à arrêter ce malade !
Dans ma tête j'imagine encore le pire, me demandant s'il va encore faire quelque chose.

Nous arrivons au poste de Police, je ne patiente pas longtemps avant d'être prise en charge.

C'est l'officier qui a mené l'enquête sur mon agression qui me reçoit. Nous nous installons dans une petite pièce. Il prend place derrière un bureau et je m'installe sur une chaise en face de lui.
_ Bonjour Madame Maussin vous allez mieux ? Commence t-il alors par me demander.
_ Oui, merci soufflé-je.
_ Alors nous allons reprendre depuis le début. Pourriez-vous me dire de quoi vous vous souvenez exactement s'il vous plait renchérit-il.
Je respire un grand coup prêt à revivre encore ce passage...
_ Je venais de me réveiller, quand quelqu'un a tapé à plusieurs reprises contre ma porte d'entrée. Lorsque j'ai ouvert j'ai découvert Paul .. Campé. Il était furieux sur le moment je n'ai pas compris pourquoi. Il m'a poussé à l'intérieur puis m'a secoué. Il a commencé à me renifler puis m'a dit que .. Je sentais la .. pute.. dis-je difficilement.
Je reprends mon souffle, j'ai encore du mal à raconter ce que j'ai vécu.
_ Un homme est alors rentré, son visage sur le moment me semblait familier mais je n'ai pas réussi à me remémorer qui il était. Il s'est approché de moi et m'a bousculé. J'ai été projeté contre le comptoir de la cuisine. Ensuite je me suis réveillée à l'hôpital.
_ Au téléphone vous m'avez indiqué vous souvenir de qui était cet homme me coupe t-il dans mon élan.
_ Oui. Il s'appelle Thomas, mais je ne sais pas son nom de famille.
A peine ai-je indiqué ce prénom que son visage reste stupéfait. Il prend quelque chose dans une pochette à côté de lui.
_ Est ce lui ?
Il me tend une photo. Lorsque je la regarde un frisson me traverse le corps.
_ Oui.. C'est lui admette-je.
_ A quelle occasion vous l'avez rencontré ? Me demande t-il surpris.
_ Dans le cadre du travail pour un partenariat.
_ Où ça ?
_ A Atlanta.
_ Quand était-ce ?
_ Fin Mars.
_ Trés bien dit-il notant les éléments.
_ Vous l'avez retrouvé demandé-je hésitante.
_ Non pas encore. Nous sommes qu'au début de l'enquête.
J'acquiesce de la tête, aucun mot ne sort. Qui est-il et pourquoi ?
Je signe la déposition et quitte la salle sans en savoir davantage. La peur m'envahit de le savoir encore dehors. Pourrait-il encore faire quelque chose ?

Le 9 Août 2016 - Jacques,

Après consultation d'un médecin qui nous annonce que nous souffrons d'une petite déshydratation, une courte nuit en observation, nous allons réaliser enfin notre dépôt de plainte. Bénédicte est à bout de nerfs, il nous tarde de partir, de tout oublier.

Nous arrivons au poste de police, décidé à en finir de tout ça. Nous sommes installés dans un bureau en face de nous se tient l'officier de police judiciaire qui nous informe alors des dernières avancées de l'enquête. Nous lui indiquons avec détail ce que nous avons vécu.

Paul est toujours en garde à vue, mais on nous indique qu'il n'est sans doute pas celui qui tenait les rênes. A cette entente Bénédicte me tend sa main tremblante.

L'officier dépose devant nous un genre de portrait robot.
Ce visage ne me dit rien, puis soudain les souvenirs remontent.
_ Je l'ai rencontré aussi dis-je alors, lors de d'un déplacement à Atlanta.
_ Quand était-ce ? Et pourquoi ?
_ Fin Mars. Nous envisagions un possible partenariat avec une marque américaine. Il était le contact que Justin a obtenu.
_ Justin De Sanac ?
_ Oui c'est bien cela. J'étais persuadé que c'était lui et pas Paul avoue-je.
L'officier prend note sur son ordinateur. Un silence s'installe.
_ Dites moi dit-elle la voix tremblante, avez-vous fait les tests que je vous ai demandés ?
L'officier se racle la gorge.
_Non.  Mais nous pensons, avec l'enquête que nous menons, que Paul n'est pas votre fils. Nous pensons qu'il s'agit de l'homme de la photo. Mais l'enquête n'étant pas terminée.. Nous réaliserons quand même les analyses.
_ Très bien le coupe-je, pouvons-nous partir s'il vous plait insiste-je voulant emmener ma douce loin de tout ça.
_ Encore un petit instant le temps de signer les documents.

Attrape-moi ... si tu peuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant