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Moha : Diya, me dit même pas.. non putain j’peux pas entendre ça !
Moi : non non sah écoutes
Moha : t’es malade ou quoi, tu crois j’ai envie d’écouter comment ma femme a perdu sa fierté paske son père son… tfou (il a envoyé un grand coup dans la table)
Moi : écoute jusqu’au bout… haychik
Moha (me prenant la main) : putain Diya j’t’aime et j’espère que tu t’rends compte que là ce que j’fais c’est voilà l’truc de ouf..
Moi : mais ma fierté je l’ai… il a pas réussi à me faire plus que ce qu’il avait déjà fait… il m’a pas… mais… ça a suffit à me détruire, en plus.. j’ai ma cicatrice qui me le rappelle tout le temps, sah s’il avait fait plus, je sais pas ce que je serai devenue, Allah y ster de dire ça, mais je sais pas si j’aurai pu continuer à vivre…
Moha : tais toi, dis pas des trucs comme ça, c’est haram
Moi : ce qu’il m’a fait aussi Moha, tu peux pas te mettre à ma place…
Moha : c’est pas grave, écoute on va continuer à chercher ton frère, y a que lui à qui tu dois accorder de l’importance dans ta vie maintenant, le reste, calcule plus, tu t’en fou, zappe le, sort le de ta vie Diya, il mérite pas que tu penses à lui…
Moi : je sais mais.. je suis OBLIGEE de penser à ce .. à ce type ! 


Il vint à côté de moi et commença à me chatouiller, je rigolais j’en pouvais plus, les larmes coulaient, je rigolais tellement que même quand il faisait juste mine de me chatouiller, j’explosais de rire, il rigolait lui aussi, ça m’a fait du bien de sentir qu’il serait là pour moi, peut importe ce qu’il arrive.

Le soir arriva, j’avais invité Souad à venir manger à la maison, et comme Moha serait là, il m’a gentiment demandé s’il pouvait proposer à Khalid de venir aussi, j’ai accepté, bien sur, comme ça il a son pote, j’ai la mienne et au moins je vais pas me taper une discussion de mec ni lui une discussion de fille.

Ce soir là, c’était de la bombe, j’ai vraiment appris à connaître Moha, comment il était avec moi devant ses potes et tout et sérieux, je regrettais pas le moins du monde d’être amoureuse de cet homme là.

Car oui, je l’aimais. C’était pas possible autrement. Mon cœur n’avait l’habitude que de lui et ne voulait que lui, ma raison aussi, il était toujours présent à mes côtés maintenant, et il ne fuyais plus dès que je commençais à parler de ma vie, il restait près de moi et tenait chacune de ses promesses. Il était allé dire à ses sœurs qu’il déconseillait à peut importe laquelle de me parler comme elles l’avait fait, comme d’habitude avec autorité.

Je l’aimais, pour ce qu’il était avec moi, pour ce qu’il était avec moi devant les autres, pour la sagesse qu’il m’apportait dans mon apprentissage de la religion, pour son corps dur comme le fer qui me consolait quand ça n’allait pas.

Je l’aimais pour son sourire, et son regard dans lequel chaque jour je pouvais me noyer, je l’aimais pour cette main, si forte mais si tendre à la fois, je l’aimais parce qu’il m’aimait, je l’aimais car je me sentais heureuse à ses côtés, j’étais importante à ses yeux et il avait compris comment je fonctionnais, j’avais tellement été privé d’amour que s’il ne voulait pas me perdre, il ne devait pas m’en priver à son tour.

Il ne m’avait pas embrasser depuis la dernière fois, et nos corps ne s’étaient plus touchés non plus, il avait compris également qu’il avait poussé le bouchon trop loin et il avait retrouvé ce côté si respectueux qui me choquait tant de lui.

J’étais folle de lui, si je ne le voyais pas une journée, je rentrais en dépression, il était vital à ma vie, essentiel à mon équilibre mental, sans lui j’avais l’impression de m’égarer, de perdre le chemin de cette route si belle que j’avais commencée à parcourir avec lui, j’étais sous son charme au delà de tout, ses fossettes me faisaient frissonner à chaque fois qu’il souriait.

Je pourrais vous en dire tellement sur l’amour que je lui portais, mais il faut que vous en reteniez une seule chose. Une.

Je l’aime. Eperdument.

On avait toujours pas officialisé notre relation, je savais que je touchais au but : j’allais retrouver mon frère, et ce, coûte que m’en coûtera et peut importe ce que je trouverais au bout, et une fois après l’avoir retrouvé, on officialisera tout ça.

Je me demandais si mon frère serait heureux de me retrouver ou si sa vie avait tellement pris un autre tournant qu’il ne voudrait plus de moi. Vous vous demandez surement pourquoi je pensais à cette dernière option. Tout simplement car tout était possible, 6 ans se sont écoulées depuis la dernière fois ou l’on se serrait dans les bras et… 6 ans c’est long, ça peut changer un homme et une façon de voir et peut également prescrire une promesse. 

Mohamed me préparait à cette éventualité et m’aidait à me forger à nouveau ce caractère qui faisait de moi celle dont il était tombé éperdument amoureux, celle qui avait réussi à faire flancher son cœur, je savais qu’il avait raison de faire ça car même pour moi, j’avais hâte de retrouver mon frère, sans savoir réellement si nous allions pouvoir poursuivre notre route ensemble, car depuis tellement longtemps nous étions séparés et vivions l’un sans l’autre, que j’avais peur. Nos retrouvailles me fichaient, avant même d’être possibles, la trouille.

Karim et Nouria passaient régulièrement voir Khalti, et n’oubliaient jamais de sonner chez moi, c’était toujours un plaisir des les accueillir. J’étais souvent seule avec elle d’ailleurs.


Nouria : avec Mohamed, ça va ?
Moi : oui oui hamdoulilah
Nouria : et le mariage alors ?
Moi : pas pour l’instant, j’ai que 19 ans tu vois, c’est chaud, je me construis à peine
Nouria : j’ai le même âge.. je sais …
Moi : on a pas la même vie ma chérie, et j’ai encore une chose à régler avant de pouvoir penser à mon bonheur, j’aimerai qu’il soit parfait
Nouria : tu vas le retrouver ton frère.. Karim m’a parlé.. Il voulait pas mais il.. enfin tu vois t’es comme sa sœur et il est pas bien, il fait des recherches aussi lui de son côté !
Moi : arrête ?
Nouria : ouai, c’est devenu presque une obsession ! il appelle tous les jours, il fait tous les Nadir ***** de l’annuaire et tout, un vrai fou !
Moi : putain chaud comment ça me touche ! je … tu lui diras merci
Nouria : c’est normal, t’inquiète pas ! j’crois qu’on sera tous vraiment heureux le jour où toi tu le seras parce que tu le mérites ! j’te jure Diya, tu fais trop le bonheur autour de toi, t’es une amie solide, une vraie personne de confiance, t’aides tout le monde, on peut que te le rendre !


Nouria.. C’était une perle. Une vraie, elle était gentille, tout ce dont peut rêver un homme, elle le possède, mais surtout elle était prise mdr ! Ce soir là, elle me proposait d’aller manger chez elle, j’acceptai, de nouvelles rencontres ne me feront pas de mal.

C’était la seule fille, parmi 4 frères, Mehdi, 20 ans, Sofiane 15 ans, Walid 14 ans et Bilel 5 ans. Sa mère Zara et son père Saïd n’étaient jamais là, ils vivaient depuis très longtemps au Maroc (il ne m’a pas semblé les voir au mariage et je n’ai pas cherché à comprendre), c’est d’ailleurs pour ça qu’elle vivait encore chez elle avec Karim, c’était un peu les parents.

C’était une soirée au top niveau, j’avais pas autant rit depuis bien longtemps, jour après jour, je tissais de vrais liens de famille avec eux, c’était plus facile, il ne connaissait rien de moi et ne cherchait pas à savoir, Nouria leur avait dit que j’étais orpheline, et ça suffisait amplement, c’était des gars, des thugs, des vrais, il faisait rire, même le petit de 5 ans se la jouait à la « scarface ».

Je passais le plus clair de mon temps avec eux, ça rendait Moha un peu jaloux mais il ne disait rien, je n’étais pas à lui et puis vu le comportement qu’il avait adopté ces derniers jours avec moi, valait mieux pour lui qu’il ne me dise rien du tout ! Mehdi et moi on s’entendait bien, rien qu’on rigolait ensemble, j’avais l’impression de revivre, le fait qu’il ne sache rien de moi me rendait d’autant mieux avec lui, j’avais l’impression d’avancer, avec Moha, c’était, comment dire, plus comme avant…



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Il était une fois : pff les contes de fées n'existent pas.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant