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Une fois alors que j’avais tenté de le garder chez moi, un soir, afin qu’il évite de sortir…


Moha : la con de ta race Nadiya, pourquoi t’as fermé la porte ?
Moi : j’ai pas envie que tu t’en aille haychik Moha reste avec moi…
Moha : rester pour faire quoi ? 
Moi : je sais pas Moha, on va regarder un film, on va être bien tout les deux.. comme avant.. haychik t’en vas pas, j’ai besoin de toi…
Moha : j’ai un rendez-vous tire toi
Moi : j’te laisserai pas partir Moha, parce que si tu pars, je sais que c’est pour aller voir d’autre fille et faire des trucs haram pfff .. 
Moha (m’agrippant à la gorge) : Diya, j’ai plus 5 ans, ouvre cette putain de porte avant que j’te défonce, je pars si je veux, je fais hechek si je veux et avec qui je veux, pour te dire, c’est pas toi qui va m’empêcher d’aller baiser cette meuf ce soir, si je veux je sors par la fenêtre et tu le sais alors débranche moi et laisse moi partir, t’as plus rien qui peut me retenir avec toi de toute façon !
Moi : Haychik arrête de me dire des trucs comme ça, c’est toi qui me le disais, c’est le mektoub on doit être ensemble c’est tout, alors arrête de me faire autant de mal je t’en supplie
Moha : lâche moi Diya putain, j’ai pas envie de te gifler, demande toi pourquoi j’fais tout ça ! j’en peux plus de pas être avec toi, je me sens obligé d’aller vers toutes ces filles parce que toi j’peux pas t’avoir et j’ai la sensation que jamais je t’aurais alors j’bois pour oublier que celle que j’vais prendre ce soir, ou celle que j’ai prise hier et celle que je prendrais demain ne sera jamais toi, asy décale de moi avant que j’t’en colle une Diya, me force plus à te frapper comme ça !


Ce soir là, je crois qu’il en a dit trop, j’ai fondu en larmes, j’vous jure, j’étais à ramasser à la petite cuillère, je lui ai ouvert la porte, après tout je n’avais plus de quoi le retenir, ce qui voulait dire qu’il ne m’aimait plus et que je n’étais plus assez bien pour lui, je l’ai regardé partir, la gorge en feu à force de trop hurler pour qu’il me reste, mes yeux me brulaient et j’ai fini par appeler Souad et Nouria, je ne voulais pas parler de tout ça devant Tissem..


Souad : putain mais pourquoi il fait ça ce narvalo !
Moi : je sais pas wAllah j’suis détruite !
Nouria : vas y vient, tu vas venir dormir chez moi ce soir, j’te laisse pas seule ici t’es folle
Moi : eh non et Karim ?
Nouria : y a rien, j’ai 4 frères, tu crois que pour une soirée il va me prendre la tête ? en plus si il sait ce qu’il se passe, il dira rien !
Moi : Nouria, le dit pas à Karim s’il te plait !
Nouria : j’dirais juste que.. faut que vous vous évitiez un certain temps, de toute façon Karim sait que Moha est plus lui-même donc… j’lui dirais que t’en a marre qu’il sonne chez toi à pas d’heure !
Souad : vas y j’vais chercher des habits dans ta chambre, va te faire une petite gueule, t’es horrible à voir, après je passe chez moi je récupère des sapes et j’vous rejoins en bas dans 15 minutes
Nouria : ça va, j’ai le temps de lui nettoyer tout le verre par terre
Moi : quel verre ?
Nouria : il t’as encore pété ton cadre…
Moi : putainnnnnnn

Je suis partie, ce soir là en laissant tout derrière moi, quelques jours après, j’étais toujours chez Nouria, elle était partie en séjour avec Karim et j’avais pris sur moi de m’occuper de tous ses frères, j’avais jamais eu de famille à moi alors m’en substituer une quelques jours ne me dérangeait pas, au contraire, il fallait que j’apprenne…

Avec Sofiane, c’était plutôt facile, Walid aussi, Bilel c’était MON bébé, je passais mon temps avec lui, il me faisait des câlins et tout, et au bout de 2 jours il avait arrêté de me dire que Nouria lui manquait, je prenais soin de toute la famille, ménage, manger, linge, repassage, je faisais tout, et d’ailleurs, c’est ce jour là que j’ai compris que je ne serai jamais en mesure de reproduire ce que mon père avait fait avec nous, mais surtout ce que ma mère nous avait fait.

Un matin, j’étais sur le balcon, sirotant mon café, Sofiane et Walid était partis déposer Bilel à la maternelle, j’avais diminué la cigarette, mais celle du matin était encore obligatoire… 


Mehdi : hoooo
Moi : quoi ?
Mehdi : je sais pas depuis avant tu rêvasses !
Moi : ah bon ? putain je deviens folle je m’en rends même plus compte
Mehdi : tu pensais à quoi ?
Moi : à rien, j’ai la tête ailleurs parfois 
Mehdi : comme ça d’un coup ?
Moi : ouai ouai (en riant)
Mehdi : t’es folle, complètement folle !
Moi : je sais 
Mehdi : c’est normal que t’as un œil bleu et l’autre vert ?
Moi : t’es fou toi ils ont la même couleur
Mehdi : sérieux regarde toi mieux, y en a un il tire vers le vert !
Moi : lequel ? le gauche ?
Mehdi : aveugle, le droit ! (une claque derrière la tête)
Moi : dégage putain tu m’as fait mal !
Mehdi : voilà elle va bouder la gamine ?
Moi : pff le mec il a un an de plus que moi et il se la pète
Mehdi : un an c’est déjà beaucoup, t’es encore dans la cour des petits !
Moi : ah mdrrrr et t’ose dire ça à celle qui lave tes calbutes ? mais remballe petit merdeux !
Mehdi : bon sah Diya, t’as un mec ?
Moi (gênée d’un coup) : euhhhh non pourquoi ?
Mehdi : sah ?
Moi : ouai j’suis pas mariée 
Mehdi : je parle pas de mariage, je parle d’un mec, d’un keu-mé quoi !
Moi : pas de haram avec moi !
Mehdi : vient j’te khtob ?
Moi : mais t’es sah là ?
Mehdi : eh ouai, t’es canon, j’suis canon, t’es gentille, j’suis gentil, bref, que veut le peuple ? on s’marie et j’te fais des tas de bébés canons !
Moi : mdrrrrrrr
Mehdi : j’suis sah Diya, pas d’enfants cash mais le hlel ouai, j’te veux !
Moi : écoute Mehdi…
Mehdi : guetlek écoute Mehdi, non non toi tu vas m’écouter, t’as personne, enfin personne d’officiel, eh ouai je sais qu’entre toi et Moh il se passe quelque chose mais j’voulais voir si c’était du sah, et ça l’est pas encore, donc j’ai toutes mes chances ! réfléchis juste Diya !
Moi : mais réfléchir à quoi ?
Mehdi : réfléchir si c’est lui qu’il te faut, je sais qu’il connaît tout de toi et que je connais rien, j’le sais ça, même très bien, mais est-ce que tu l’aime ou pas ? est-ce que c’est juste ton meilleur ami, celui qui prend la place de ton frère en son absence ? regarde comment il se comporte avec toi, tu crois j’suis aveugle ? mais je sais tout, ça parle beaucoup et j’le croise souvent en ré-soi, je t’ai jamais vu avec lui mais regarde comment t’es avec moi, tu sourie tout le temps, on se prend jamais la tête, avec lui, j’suis sur que c’est pas comme ça, j’ai déjà entendu ma sœur en parler avec Karim avant et depuis peu je sais pourquoi t’es là en ce moment et pas chez toi… 
Moi : comment ça tu sais ?
Mehdi : Moha, il était cané y a quelques jours, et il a dit un truc du style « j’lui fais du mal j’suis un batard, tellement qu’elle est partie s’réfugier ailleurs que dans mes bras »
Moi : pfff donc il boit, c’est sur ?
Mehdi : c’est pas nouveau Diya, mais laisse, te rend pas mal pour ce gars, il vire au cauchemar, le laisse pas te voler tes rêves
Moi : y a bien longtemps que je rêve plus Mehdi
Mehdi : alors le laisse pas te détruire encore plus, sah je sais rien de toi et je sais pas si je veux savoir mais je sais que ça va pas, et que hassoul c’est pas auprès de lui que t’iras mieux, tant qu’il est comme ça j’le sais, et j’sais aussi qu’il est pas près de changer !
Moi : je .. j’sais pas…
Mehdi : chut Diya, réfléchis à ce qui est le mieux pour toi c’est tout, d’accord ? dit juste oui, après je te fou la paix…
Moi : oui…

Il allait partir du balcon…

Mehdi : en cas, j’suis pas un gamin, si tu le choisis lui, sérieux, j’te soutiendrai à fond, tu trouvera toujours une épaule chez moi, sah ce que j’veux, c’est que ton bonheur, mais c’est à toi de voir où il est…


J’étais un peu sous le choc, je m’attendais pas à avoir cette discussion avec lui, je pensais pas lui plaire, et encore moins lui donner envie de se poser sérieusement avec moi, il était bien, un bon garçon comme on dit, il trempait pas dans le bizibizi et faisait sa prière, il allait tous les vendredis à la mosquée et mashaAllah répondait toujours présent pour les siens, il bossait dans un garage, et il « gagnait de l’argent à la sueur de son front, wAllah c’est plus plaisant que de rentrer chez soi le soir et de s’dire que ça sera peut être les condés qui viendront te lever avant que ton réveil n’ait sonné ».

Il était canon, j’ai pas d’autre mot à dire, je m’étais rattrapée depuis l’époque où j’étais incapable de vous en dire plus sur un garçon, il avait la tête d’un « thug » (j’aime bien ce mot maintenant à force de lire des chroniques mdr), sah c’est pas facile de vous décrire comme ça les gens, mais sachez qu’il était monstrueusement beau, il était musclé, comme un footballeur (et pour cause, il en fait depuis ses 5 ans !), assez grand, basané avec un dégradé très frais à chaque fois (il ne supporte pas quand ses cheveux repousses !), il avait des yeux, pff je pourrais pas vous en dire la couleur exacte mais je pense que ça devait être noisette, mais c’était pas ça le plus important, le plus important c’était ses cils, ils étaient super longs, j’en étais limite hypnotisée à chaque fois que je le regardais !

Bref, Nouria et Karim étaient revenus de leur petit séjour et Nouria m’avait proposé de rester encore, mais je n’ai pas accepté, je voulais rentrer chez moi, j’en avais besoin, certes, chez elle j’avais correctement repris du poil de la bête et mon caractère avait refait surface, j’étais encore faible par moment et j’avais certains moments d’absence mais al Hamdoulilah, tout allait de mieux en mieux pour moi.

Ce soir là, je suis rentrée, Mehdi m’avait raccompagné à cause de l’heure tardive et je l’en avais remercié. Dès que j’ai eu passé le pas de la porte, je ne m’attendais pas à vivre ce que j’allais vivre.

Il devait être 2 heures du matin, la première chose qui m’a frappé, c’est l’odeur, une odeur de cigarette froide et de pizza froide, la deuxième chose qui m’a frappé ensuite, en entrant un peu plus loin dans l’appartement, ce fut les habits un peu n’importe où dans la pièce, la troisième fut quand je remarqua que ce n’étaient pas mes habits, et enfin, la dernière fut surement la pire : Moha avec une fille dans MON lit !

Ma première réaction a été d’ouvrir la bouche, puis sans m’en rendre compte j’ai certainement dû crier et Moha s’est retourné, en me voyant, il a eu un choc, il a écarquillé les yeux et s’est empressé de pousser la fille qui le chevauchait, elle lui hurlait son désir pendant que moi je lui hurlais mon dégout, j’ai attrapé un peignoir et l’ai jeté sur cette fille qui visiblement ne comprenait pas ce qui était entrain de se passer.

Moha s’est relevé tout en se cachant derrière mon draps, il a tenté de bafouiller mais sans lui laisser le choix je lui ai désigné la porte de mon index et ai pris un sac poubelle pour commencer à tout nettoyer, j’ai pris tous les draps et les ai jeté un par un dans le sac, je pleurais, sans m’en rendre compte j’étais entrain de noyer mon lit sous mon torrent de larmes, j’avais fini de hurler parce que tout simplement Mohamed venait de me terminer…

« Dégage, enlève ta main de mon épaule, ne me touche pas, casse toi, me force pas à répéter les choses, garde mon draps si c’est ça qui t’inquiètes, je t’en fais cadeau ! sah tu m’dégoute »

Il est partit en claquant la porte, il était surement énervé mais après tout, c’est à moi d’être énervée, pas à lui, je rentre et je le trouve au lit chez moi avec une autre fille, j’ai pu voir que la fenêtre était ouverte et j’ai su comment il était rentré, il se prenait souvent pour un chimpanzé… de là à me faire ça, pff.. j’étais vraiment dégoutée…

- Sou, tu devineras jamais ce qui vient de se passer, vient haychik ou j’sens que j’vais péter un câble… -

Toc.. Toc.. Toc..



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Il était une fois : pff les contes de fées n'existent pas.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant