Revenons à nos moutons…
Moha, depuis notre arrivée dans cet appartement, c’était pas vraiment le changement radical d’avant, mais c’était bien mieux qu’avant.
Et contrairement à ce que je pensais, Moha s’est révélé être encore mieux que le meilleur des maris ou que le meilleur des hommes.
Même si avant il m’aidait comme il le pouvait, là, il participait à TOUTES les tâches ménagères même les plus ingrates, se levait à l’aube sans rater un seul jour pour me réveiller afin de prier ensemble, quand j’étais malade ou fatiguée, il restait toujours à mon chevet, quand j’allais pas bien ou quoi, il me remontait toujours le moral, il faisait les courses avec moi, sans rechigner, il m’aider même à me lisser les cheveux geh, il frottait le sol à la gratteuse quand il me voyait le faire pour que ça soit terminé plus vite, il m’invitait souvent au restaurant, au cinéma, il faisait lui-même tourner ses machines de foot et ne rechignait jamais à m’aider à en accrocher une ou à en repasser une, surtout ses chemises, qu’il repassait avant même que je n’ai à le lui demander.
Mon mari, mon tout, me disait toujours (bonus pour toutes celles qui m’ont demandé de mettre plus de phrases de Mohamed) :
- « Si tu frotte le sol, je frotterais aussi le sol. Parce que si tu te mets à mes pied, c’est que tu te rabaisse, alors il est de mon devoir de me mettre à ton niveau »
- « Viens dans mes bras, y a pas meilleur médecin que mes bras »
- « Tu sais, je t’aime, on partage tout, et même si tu fais quelque chose pour moi sans me le dire, sache que je saurai et que je te rendrais le double »
J’étais raide dingue de lui, folle de lui, amoureuse de lui, totalement in love de lui, je pourrais l’écrire dans toutes les langues que ça ne suffirait pas à décrire à quel point mon amour pour lui était vraiment très fort.
Toutes ses phrases de loveur qu’il me sortait me rendaient encore plus folle de lui, je vous l’avoue, et je buvais ses paroles comme de l’eau, je prenais tout, en écrivais beaucoup, de peur d’oublier, je voulais tout garder, les bons, les mauvais souvenirs, mais surtout, garder en tête cette si belle façon qu’il avait de me montrer ses sentiments à longueur de journée.
Lorsque ces potes venaient nous voir, jamais je n’ai été prise pour la serveuse de leur soirée play, ou pour la cuisinière de leur après-foot, j’étais toujours dans mon coin tranquille à lire un livre ou autre, sans jamais être dérangée.
Si ma journée avait été dure, Moha m’attendait à la maison et me préparait un petit repas, me portait pour m’allonger sur les coussins de sol pour pouvoir me masser afin que je puisse me détendre.
Il prenait soin de moi, tout le temps.
Moha : Omri ?
Moi : oui ?
Moha : la dernière fois, j’suis passé au quartier, en bas, et y a une minotte, elle devait avoir quoi, 5 ans, elle m’a demandé si j’étais un Prince Charmant !
Moi : sah ?
Moha : ouai !
Moi : mdr, oui, t’es un Prince Charmant mon cœur, le MIEN !
Moha : je sais Omri, je suis le TIEN !
Moha, il avait jamais honte de me faire des déclarations d’amour tah les oufs, il y mettait toujours du sien, il s’efforçait que tout soit à la hauteur de son amour, je suis pas là à dénigrer tous les autres mecs qui ne disent jamais leur sentiment et toutes les filles qui s’en contentent, loin de là, car si Mohamed avait été comme ça, j’aurai accepté, mais je profitais, sah, comme une folle, qu’il n’ait jamais honte ni peur de montrer à quel point il m’aime.