Tome 2 de Papillon
Non seulement obligée de vivre recluse chez elle, coupée de tout contact extérieur, Mya perd la seule constante dans sa vie : son père. Tout ça, parce qu'elle était trop obnibulée par une vision et le personnage que cette dernièr...
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Malgré le printemps un peu tardif, ce début de moi d'avril opère comme par magie sur la météo, augmentant de quelques degrés la température qui reste tout de même assez mordante. Le soleil se fait moins timide et parsème la rue de ses rayons mais c'est le vent qui se fait désagréable et qu'il faut éviter. Les rues de Cardiff sont calmes en ce samedi après-midi, les boutiques n'attirant que les courageux, les nécessiteux et les accros du shopping qui osent affronter le choc thermique entre la chaleur des magasins et les bourrasques glaciales à chaque sortie.
Louise a décidé de lâcher Zach ou ses plans business pour la journée et d'embarquer Mya dans une journée filles et folies dépensières. Les deux amies ont toutes les deux été surprises de voir le chanteur acquiescer sans dire un mot, surtout que la mannequin était prête à batailler dur pour le faire céder. A la place, son ami lui avait tout simplement marmonné qu'elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait et qu'il ne l'en avait jamais empêchée. Critiquée, surement. Ne pas lui avoir donné son soutien de temps en temps, définitivement. Mais Louise est une personne assez têtue qui fait ce que bon lui semble la plupart du temps. Le seul qui s'est senti un peu exclu par cette journée entre filles a été Ellis. Mais quand Mya lui a dit que si il venait avec elles, il devait pouvoir parler chiffons et essayer des chaussures à talons, il s'est réfugié derrière Enzo et a abandonné, laissant les deux jeunes amies avoir une journée entre-elles.
Louise et Mya ont fini par s'avouer vaincues face au vent et ont craqué pour un petit café cosy dans le centre-ville de la capitale galloise. Elles ont tout de même eu le temps de faire le plein avant cette pause dûment méritée : l'une de sacs imposants et débordants, l'autre de clichés farfelus et surprenants.
— Et voilà les cookies et les deux chocolats chauds, mesdemoiselles. Enjoy !
Mya relève la tête de son appareil photo et sourit au serveur qui s'éclipse rapidement après avoir vidé son plateau. Elle se précipite sur sa boisson, se brulant quelque peu au passage et savoure un instant la chaleur qui descend le long de son oesophage ainsi que la douceur de la crème fouettée qui épouse ses lèvres. Les deux amies se regardent en silence, le nez plongé dans la vapeur de leur tasse.
— On joue à un jeu ? , s'exclame Louise, brisant le silence sans le moins préambule.
La brune la regarde, surprise. Elle sait que Louise peut avoir des idées étranges mais c'est grace à ces-dernières que les deux jeunes femmes ont vécu d'énormes fous-rire cet après-midi. Alors elle acquiesce, attendant la suite.
— Celui qui arrive à deviner à quoi l'autre pense à le droit de prendre un cookie. Une manche revient à devoir deviner 4 pensées.
Mya se fige. Cette idée de devinettes ne lui augure rien de bon. Et vu le regard brillant de Louise, elle sait qu'elle prépare quelque chose. Mais comment refuser sans passer pour une rabat-joie ? Surtout que la blonde à perversement mis les gâteaux en jeu, et Dieu sait combien Mya ne peut pas s'en passer.
