Chapitre 8

87 10 22
                                    

PREMIERES ETINCELLES

(NA : /!\ il peut y avoir des mots ou des allusions choquantes pour certain

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

(NA : /!\ il peut y avoir des mots ou des allusions choquantes pour certain. Passage a allusions sexuelles.

Je ne mettrais ce warning que pour ce chapitre, n'aimant pas quand les auteurs nous sur-préviennent, c'est comme un spoiler pour moi.

Vous êtes responsables de ce que vous lisez. Si ça ne vous plait pas, ne crier pas au scandale, passez à la suite. )

Il regarde Mya avec horreur, comme si la Dame Blanche se tenait là, assise sur le canapé, au milieu de ses amis. Il ne comprend pas. Oui, il ne comprend pas pourquoi la jeune fille est ici, un sourire innocent fendant son visage, les yeux brillants. La couleur hâlée qui orne ses joues n'est preuve que d'une chose : elle est sortie en ville et à profiter d'au moins une bonne heure de soleil. Ce qui veut dire qu'elle a pu rapidement sortir de son placard. Il grogne de mécontentement mais aussi d'incompréhension, salue les garçons et fuit dans sa chambre. Il n'a pas le gout de s'asseoir dans un fauteuil et de regarder un film, exclu du groupe que forme Mya avec ses amis. Surement la fatigue qui l'empêche de se tenir droit dans sa fierté et de voler la vedette à la brune.

Ce n'est que quand la porte de sa chambre se ferme qu'il laisse sortir le soupir de soulagement et qu'il sent la lourde charge de soucis et d'inquiétudes disparaître de ses épaules. Il regarde le placard incrusté dans le mur de droite, grand ouvert. Le petit papillon s'est échappé de sa cage. Il avance un peu dans la pièce et se laisse tomber dans son lit, face contre le matelas. Il ne sait pas comment Mya est sortie de là mais ce n'est pas si grave. Il n'est pas heureux de la savoir dans le salon mais soulagé, oui. Pendant toute l'après midi, le chanteur n'a pas pu s'empêcher de regretter son action irréfléchie, ce qui n'a fait qu'empirer sa mauvaise humeur. Il s'est énervé après lui même pour avoir laissé libre cours à une pulsion mais aussi pour éprouver des remords. « Après tout, elle l'avait bien mérité ! », voilà la phrase qu'il n'avait cessée de se dire afin de se rassurer, lui et sa mauvaise conscience.

Mais tout ceci était sans compter les nombreuses questions, inquiétudes et scénarios que son cerveau a fait jouer en boucle. Pourquoi Mya ne s'est-elle pas manifestée quand lui et les garçons sont revenus dans la suite ? Ils n'ont pas vraiment été discrets – avec un Neil inquiet, comment faire ? – et Zach s'est placé près de sa chambre afin de pouvoir réagir s'il y avait le moindre bruit. Elle aurait dû les entendre ! Mais il n'a eu aucune excuse toute faite à sortir et aucun bruit ou cri ne s'est fait entendre. Et si au début, cette absence de réaction ne lui a rien fait, il a finit par s'inquiéter. Et les regrets ainsi que sa mauvaise conscience l'ont visité. Que faisait-elle dans son placard ? Avait-elle peur ? Et pire, qu'arriverait-il si elle faisait une crise ? Peut-on mourir à la suite d'une crise aiguë de claustrophobie ?

Alors, oui, malgré tout, Zach est soulagé de la savoir dans la pièce d'à côté. Il ne sait pas si elle est sortie avant ou après leur venue dans les chambres mais il est soulagé. Il n'aura pas à céder à toutes ses inquiétudes et à lui ouvrir la porte une fois que tout le monde soit couché, quitte à la reconduire dans son lit et à se faire insulter de tous les noms. Il n'aura pas à avouer l'acte qu'il a fait.Et même si la voir dans le canapé l'énerve, il est soulagé. Soulagé car il n'a pas eu à devenir faible. Soulagé car il n'a pas eu à faire face à ses actes.

Papillon (ou Comment Apprendre À Aimer) -- Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant