Tome 2 de Papillon
Non seulement obligée de vivre recluse chez elle, coupée de tout contact extérieur, Mya perd la seule constante dans sa vie : son père. Tout ça, parce qu'elle était trop obnibulée par une vision et le personnage que cette dernièr...
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Mya ne s'y fera pas. Elle ne se fera pas à ce bus où elle va devoir cohabiter avec les garçons. Heureusement que pour le début de la tournée, ils dormiront plus à l'hotel, les différents spectacles étant programmés dans le Royaume-Unis et à une distance respectable. Elle allume la plaque électronique et y pose la poêle. Ça aussi, elle ne s'y fera pas. Elle a l'impression d'avoir débarqué dans un autre monde. Quelques mois plus tôt, elle sortait rarement de chez elle, et ne s'aventurait pas plus loin que dans son quartier, à pieds, aux heures où l'affluence était moindre. Aujourd'hui, elle se retrouve à cuisiner dans un bus en plein déplacement. Elle secoue la tête et jette le beurre dans le wok chaud. La masse jaune se liquéfie et crépite.
— Tu fais déjà à manger, Mya ?
— Oui, Liam... J'ai faim.
— Pour changer, chuchote un chanteur que Mya ne peine pas à identifier.
C'est le défaut de cette configuration. Il n'y a pas vraiment de cloison entre les différents espaces, d'épais murs de béton et ignorer Zach n'est pas aussi simple.
— Tu vois, je te l'avais dit !, s'exclame Ellis depuis sa place. Tu as fini par faire à manger.
— Oui, et toi tu vas mettre la table., répond la jeune fille avec bonne humeur.
— Mais... Maman ! Le film n'est pas fini, geint avec exagération le concerné.
— Je croyais que tu l'avais déjà vu ?
— Hey ! C'est bon Mya ! Tu fais à manger, tu mets la table un point c'est tout. Tu ne vas pas nous faire chier quand même ?
Mya se mord la lèvre et se détourne. Zach sourit avant de se re-concentrer sur les dernières séances de Star Treck. Seule la télé crépite, tout le monde s'est tu après sa remarque pleine de mépris. Il déteste ça, passer pour l'enfoiré de service et il aurait voulu que ses propos acerbes ne soient entendus que de Mya. Mais, si c'était possible lorsqu'ils étaient tous encore sur Londres, dans le vaste salon de leur villa ou encore dans sa chambre, à éviter sa présence, ce n'est pas aussi simple dans le bus. A sa droite, Louise se lève et il lui attrape rapidement le poignet :
— Tu vas où ?
— Aider.
Il ignore le cri de protestation alors qu'il tire sur son bras, la ramène à lui et la colle contre son torse. Hors de question que Louise côtoie, aide, passe du temps avec cette fille, cette.. Mya. Il ne s'attarde pas plus sur le regard désapprobateur de Neil et de Enzo, connaissant que trop bien leurs avis sur sa relation avec la blonde, et il plonge son nez dans les cheveux de son amie. Son odeur de shampoing à la camomille le calme un peu et lui permet d'ignorer les garçons qui aident la brune. Il ne relâche la jeune mannequin qu'une fois le générique terminée.
