Chapitre 11 bis

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HISTOIRES DE FAMILLE (Suite ?)

Mya regarde d'un air absent la dizaine de lettres qu'elle vient d'ouvrir

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Mya regarde d'un air absent la dizaine de lettres qu'elle vient d'ouvrir. Elles sont toutes de la même personne. François Leboulangé. L'ami de son père. Elle glisse ses doigts sur les différents papiers ornés de la même écriture calligraphiée et élégante. Depuis qu'elle est partie en février, le nouveau PDG de SPS lui a écrit au moins une fois par semaine pour lui demander des nouvelles, pour lui en donner sur l'entreprise. Il a gardé contact et n'a pas désespéré même s'il savait par les journaux qu'elle n'était plus en Angleterre. Elle avale une gorgée de jus et fait tourner son téléphone entre ses doigts. Elle sait ce qu'elle doit faire. Sinon, elle n'aurait pas refusé de diner avec Louise, même si c'était sans les garçons. Sans attendre un moment de plus, elle compose les chiffres, les même qui ornent chaque fin de lettres. La tonalité sonne un instant dans le vide avant qu'une voix grave ne réponde.

— Allo ?

— Bonsoir François, c'est Mya à l'appareil.

— Oh Mya ! Comment vas-tu ma fille ? Enfin rentrée à Londres ?

Elle sourit face au ton plein d'entrain du Français. C'est une des choses qui lui q tout de suite plu chez lui. Son dynamisme et son ton bon enfant qui vous mettent tout de suite en confiance et à l'aise.

— Oui. Je suis désolée de ne pas t'avoir informé de mon départ mais ça c'est fait un peu au dernier moment... Je viens juste de lire tout ton courrier.

— Ah oui ! Je souhaitais te garder informé des affaires de l'entreprise et il y a des informations que je ne préfère pas confier aux emails. Mon fils me dit souvent que je suis trop old-fashioned.

— Non, c'est parfait comme ça. Je suis tout aussi old-fashioned, merci à toi ! Tu es encore en ville ou tu es rentré en France ? Je me disais que tu pouvais passer pour le dîner ?

— On se sent seule ma fille ?, lui répond-il, un sourire dans la voix. Ne t'inquiète pas, j'arrive d'ici une petite heure. Le temps de trouver une pâtisserie encore ouverte !

Mya rigole doucement en raccrochant. Elle ne sera pas seule ce soir et pour une fois, elle passera un moment avec une personne connue d'elle seule, quelqu'un qui n'appartient pas à l'entourage des Stupids. Peut être qu'elle pourra avoir une vie normale après toute cette histoire. Elle secoue la tête et sort de son placard pâtes, sauce tomates et biscuits apéritifs. Ce soir, elle pourra manger comme elle le souhaite. Trisha ne sera pas dans les parages à compter chaque calorie présente dans son assiette. Elle met la liasse d'enveloppe dans la panière à courrier et sans plus attendre, se met à cuisiner des spaghettis bolognaises, plat qui lui manque tant.

La jeune fille s'apprête à monter dans sa chambre pour retirer son maillot de bain qui lui colle encore à la peau quand la sonnerie retentit. Elle jette un rapide coup d'œil à la pendule de l'entrée. François Leboulangé est à l'heure, comme toujours. Elle rouspète un peu contre sa propre lenteur, réajuste la robe d'été qu'elle avait passé en sortant de la piscine et ouvre la porte avec le sourire à l'ami de famille.

Papillon (ou Comment Apprendre À Aimer) -- Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant