I Feel Alive With You

/38/ Revelation

PDV de Cameron

Ce matin je me réveille lentement et aperçois que Yona dort encore.

Je la décale légèrement et me hisse hors du lit. Je descends alors les escaliers et rejoins son oncle et sa tante.

Je les salue en arrivant et ils me font un large sourire que je leur rends.

Ils me proposent toutes sortes de fruits et de petites gâteaux pour le petit déjeuner et je ne sais pas lesquels choisir.

Finalement j'opte pour des petits gâteaux au miel. C'est grave bon ces merdes !

Nous discutons du programme de la journée et j'apprends qu'on va faire les magasins.

Ils veulent qu'on s'achète des pulls chauds pour affronter le froid. En réalité il ne fait pas si froid que ça même si les températures se rapprochent de -15 degrés.

Je décide d'aller réveiller Yona pour qu'on ne parte pas trop tard.

En arrivant sur le lit, je m'allonge doucement et lui caresse la joue du bout de mes doigts.

Elle remue le visage et ses yeux finissent par s'ouvrir.

- Salut. Je commence.

- Salut. Elle dit d'une voix encore endormie.

- On va faire un tour en ville dans les centres commerciales.

Ni une ni deux, elle bondit hors du lit et court descendre les escaliers pour demander à son oncle et sa tante si c'est bien ce que nous allons faire.

Elle saute de joie et je l'entends depuis le haut. Un sourire se dessine sur mon visage.

Après que nous nous sommes préparés pour sortir de la maison, nous embarquons dans la voiture et partons pour Toronto.

En arrivant sur les lieux, la ville est en mouvement mais pas autant que je l'avais imaginé.

Y a du monde dans les rues et les gens ont l'air entassé. Bon à Los Angeles c'est bondé aussi mais pas autant que ça.

Les magasins de luxes sont les endroits où il y a le plus de monde.

Et à vrai dire je ne passe pas inaperçu aux yeux des filles, et ça semble agacer un peu Yona qui lève les yeux au ciel.

Nous faisons un tour chez Gucci et je me prends un sweet assez cher vu les yeux grands ouvert de Yona.

Nous finissons de faire les boutiques au alentours de 16h et décidons d'aller se balader dans les rues de Toronto pour admirer le paysage.

Demain ce sera une journée culturelle, on va visiter un tas de truc et j'ai super hâte.

Ça fait du bien d'être indépendant et de me pas avoir un chauffeur dans les parages où encore une bonne pour faire à manger. En fait, je me rends compte que j'apprécie lorsque les gens m'aiment non pas parce que j'ai du fric mais pour qui je suis.

Ma vie chez mon père me saoule et j'ai qu'une envie c'est de quitter la maison.

Quand je suis à Los Angeles, toutes les filles superficielles me regardent et s'intéressent à moi parce que je suis populaire. Avant j'aimais ça, enfin le moi d'avant.

La seule que je désire et que j'aime c'est elle, Yona.

Putain pourquoi je sors des phrases de loveur moi ?

**

Assis sur un banc, nous regardons le soleil se coucher.

Il est presque aussi beau que ceux de la Californie.

Je prends la main de ma petite amie et lui souris.

Nous finissons par quitter les lieux pour rentrer à la maison.

En arrivant, je prends une douche avec Yona et vous savez comment ça se finit...

Son corps nu à quelques centimètres de moi...Je n'ai pas pu résister à ses formes parfaites et à son sourire à tomber par terre.

Je suis maintenant devant la glace à la regarder se démaquiller et s'hydrater le visage.

Une serviette autour de la taille, j'observe chacun de ses gestes et elle me lance des petits regards de temps en temps très mignons.

Puis j'ose lui poser une question qui me trotte depuis des jours.

- Qu'est-ce tu as fait sur ton épaule ?

Elle me regarde à travers le miroir et baisse les yeux en rangeant ses produits de beauté.

- Je me suis évanouie il y a plusieurs mois et mon épaule a accroché le coin d'un meuble.

- Comment ça évanouie ?

Elle se retourne cette fois, et commence à partir.

- J'ai pas envie d'en parler ce soir.

- J'ai besoin de savoir Yona, je t'ai tout dit sur moi, sur Carly. Alors dis moi.

Elle soupire et s'assoit sur le lit pendant que je me m'habille.

- Après que Stan m'a...

Elle laisse sa phase en suspens.

Je la regarde mais elle ne dit plus rien.

- J'y arrive pas...Je suis désolée.

Elle baisse les yeux et j'arrive à ses côtés pour la rassurer.

- Ne t'inquiètes pas, tu vas trouver les mots j'en suis sûr.

Elle suis mes conseils et elle me lâche une sacrée bombe.

- J'étais anorexique...

J'ouvre les yeux en grand et aucun son de sors de ma bouche, alors elle continue.

- Après que Stan a abusé de moi, je suis tombée dans l'anorexie, je ne mangeais plus rien parce qu'il m'avait coupé l'appétit. Je me sentais trahie et je n'arrêtais pas de faire des malaises. Et puis ce jour est arrivé et je me suis ouvert l'épaule en tombant...

La colère monte en moi et j'ai envie d'exploser la gueule de ce gros fils de pute.

- Je te jure que si je le croise, je lui nique sa race.

- Ne te rabaisse pas à son niveau... elle me répond.

- Mais merde ! Ce gars mérite d'aller en taule alors je ne vais pas le laisser s'en tirer comme ça...

- Mais j'ai pas envie de te perdre, crois moi il ne faut pas s'opposer à son chemin.

- Qui t'a dit que tu allais me perdre ? Je lui souris en l'embrassant.

- Je t'aime... elle me chuchote.

- Je t'aime.