I Feel Alive With You

/56/ Explication

PDV de Cameron

Yona a dormi chez moi cette nuit et on n'a pas eu le temps de parler puisqu'elle s'est endormie comme un bébé.

J'ai été super dur hier avec elle mais il faut qu'elle comprenne que l'alcool est loin d'être son meilleur ami...

J'en connais les ravages et je n'ai pas envie qu'il se passe la même chose sur elle.

Hier je l'ai appelé pour lui dire quelque chose d'important mais vue son état je crois qu'il est plus judicieux de lui parler de ça quand elle sera sobre.

Lorsque je décide de me lever du lit après que le réveil ait sonné, Yona dort toujours et je décide de la laisser tranquille encore un peu.

Je lui en veux toujours pour hier et je descends manger quelque chose dans la cuisine.

Mon humeur n'est pas au plus haut et je n'ai pas envie d'aller en cours même si je n'ai pas le choix. C'est le dernier jour de la semaine alors ça va.

Samedi Courtney organise une grosse fête pour faire une pause dans les révisions mais je sais qu'elle l'a fait surtout pour Yona qui n'arrête pas de travailler.

Alors que je suis plongé dans mes pensées, elle arrive à mes côtés et je suis surpris de ne pas la voir m'embrasser.

Je fronce les sourcils et lui fais remarquer :

- Tu ne me dis pas bonjour ?

- Je ne crois pas mériter un geste aussi beau et gentil...

Ses paroles me laissent sur le cul et je la fixe alors qu'elle se décompose.

Elle se met à pleurer et je me précipite sur elle pour comprendre ce qui ne va pas même si je le sais déjà.

Alors que je la prends dans mes bras, elle m'annonce avec la tristesse la plus profonde :

- C'est l'anniversaire de la mort de ma mère aujourd'hui...

Je ne m'attendais absolument pas à cette révélation des plus tristes, je ferme les yeux car j'ai honte.

J'ai cru qu'elle pleurait pour moi, pour ce qu'il s'est passé entre nous hier...

Je comprends alors pourquoi elle ne va pas bien aujourd'hui..

Alors comme je suis un mec intelligent et empathique, je la réconforte et laisse de côté mon égo.

**

Les heures de cours passent très lentement et je n'ai qu'une envie : parler à Yona.

Lorsque la sonnerie retentit enfin, je sors le premier de la salle et marche à grande enjambées vers la salle où se trouve Yona.

Elle reste pour parler au professeur et je l'attends devant la salle pendant que tout le monde sort.

Les filles me dévisagent et leurs copains me regardent de travers. Comme d'habitude.

Yona finit enfin par sortir et elle ne s'attendait pas à me croiser puisque ses yeux s'ouvrent en grand.

- Tu m'as attendu ? Me dit-elle d'une petite voix.

- Oui j'ai envie de te parler de quelque chose même si je sais que ce n'est pas trop le moment.

Elle hoche la tête et nous allons nous installer vers un banc pour parler tous les deux.

Lorsque nous arrivons à destination, elle se tourne vers moi et me fixe attendant que je parle.

- Alors voilà, ma mère est de retour en ville et j'aimerais que tu la rencontres...

Elle émet un petite sourire faible et hoche la tête avant de répondre :

- Ça serait génial.

Je lui fais un gros câlin et nous parlons des cours. Petit à petit elle recommence à sourire et à rire à mes conneries.

Je n'aime pas la voir triste, ça me fend le cœur.

Elle avait vraiment l'air heureuse que je veuille lui présenter ma mère, croyez moi elle est loin d'être comme mon père : aussi arrogant et fière.

Ma mère est simple et adorable, c'est triste qu'elle ne soit pas aussi aisée que lui et c'est sûrement pour cette raison que j'ai dû aller vivre avec ce gros riche. Soit disant il était plus stable que ma mère... Que des mythos ces juges de mes couilles.

La journée se déroule plutôt bien et Yona rentre chez elle, pas vraiment sereine car elle sait qu'elle va se faire botter le cul par son père puisqu'elle a fugué hier de chez elle.

**

PDV de Yona

Lorsque je suis rentrée dans la maison, mon père m'a attendu sur une chaise et je baisse les yeux honteuse de ce que j'ai fait hier soir...

Je vais pour monter dans ma chambre mais il m'arrête tout de suite avec ces mots :

- Tu crois pas qu'il faut qu'on parle ?

Je ferme les yeux pour réfléchir à ce que je vais lui dire mais ne trouve rien à rétorquer. Je me contente de me retourner et d'affronter son regard.

- Tu peux m'expliquer pourquoi hier tu as fugué ? Si c'était à cause de ton frère tu aurais dû m'en parler...

- Pourquoi il est aussi méchant ? Je réponds en ayant les larmes aux yeux.

Mon père me regarde et comprend la gravité de la situation.

- Il a ses humeurs tu sais... Parfois ça lui arrive d'être maladroit et un peu con... Tu sais il ne pense pas un mot de ce qu'il a dit hier soir il me l'a dit quand tu est partie et il allait même s'excuser.

J'ouvre les yeux en grand et suis surprise que pour une fois mon frère avait décidé de mettre son égo de côté. Il faut savoir que c'est aussi rare que la neige en Australie, croyez-moi je parle en connaissance de cause.

Après avoir parler mon père et moi, je monte réviser dans ma chambre avant d'être interrompue par un appel de Cameron.

- Hey, j'ai pas trop compris le sujet de dissert qu'Owen nous a donné à faire, tu peux passer chez moi ?

- J'arrive.

Je monte dans ma mini et fonce chez Cameron.

La musique à fond dans ma voiture et les fenêtre ouvertes : l'ambiance de l'été arrive à grand pas.

J'arrive dix minutes plus tard chez Cameron et un de ses gardes m'ouvre le portail automatiquement.

Ils doivent me connaître à force que je vienne chez lui...

Cameron arrive et m'ouvre avec un sourire toujours aussi charmant et je l'embrasse tendrement.

Il paraît surprit de ce contact chaud mais il me rend l'étreinte.

Nous montons dans sa chambre et je lui explique en quelques minutes les limites et les mots du sujet qu'il doit cerner.

Ensuite je lui fais pars de quelques arguments qu'il pourra développer et d'exemples précis.

Il prend note de tout ce que je lui dis et me remercie de l'avoir aidé.

On se cale sur son lit et commençons à parler de la soirée de demain soir chez Courtney puis des cours encore une fois.

- Tu penses faire quoi si jamais tu n'es pas accepté à Harvard ? Je demande à Cameron.

- J'en ai aucune idée, Yale ou Columbia peut-être mais ce n'est pas aussi réputé...

- J'ai peur moi aussi parfois de... Je commence.

- Je t'arrête tout de suite... Si toi tu ne rentre pas à Harvard personne ne rentre non plus... Il me coupe.

Je souris et lève les yeux au ciel.

- Non mais sérieusement, je ne saurais pas quoi faire si j'échoue.

- T'as pas de soucis à te faire, tu réussiras c'est certain.