Epilogue

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Les mois passèrent lentement, chaque jour laissant sa place à un autre, plus identique que le précédent.

Scott continua à parler à Alex. Tous les matins et tous les après-midis, il venait la voir pour tenter de lui faire revivre les moments heureux qu'ils avaient partagé. Et puis les jours passèrent, alors il commença à inventer des histoires pour la distraire et peut-être même, la faire rire.

Discrètement et avec une infinie tendresse, les infirmières le regardaient parler seul comme un zombie et jamais elles ne l'en découragèrent, mais imperceptiblement, chaque jour emportait avec lui, un peu d'espoir.

Puis le moment tant redouté, arriva. Aussi longue que fut l'attente, le jour venu, trop vite arrivé, sonnait comme une tragédie.

Bien évidemment, Scott ne fut pas autorisé à assister à l'accouchement. Accouchement qui, en réalité, n'en était pas un. Il s'agissait plus d'une opération chirurgicale, que d'un accouchement à proprement parler.

Lorsqu'on l'emmena au bloc opératoire pour procéder à une césarienne qui remplacerait une vie par une autre, Scott se précipita sur le brancard et embrassa Alex une dernière fois. Bien que ce type de comportement fut totalement contraire aux mesures d'hygiène en vigueur à l'hôpital, aucun membre du personnel médical n'eut la force de l'en empêcher, puis les portes de l'ascenseur se refermèrent définitivement.

Scott écrasait son dernier paquet de cigarette lorsque le Professeur Smith, visiblement épuisé, vint le chercher. C'était à lui, en toute logique, que revenait la délicate responsabilité de déclarer que l'opération s'était bien passée et que l'enfant se portait bien.

Sans plus attendre, tiraillés entre joie et détresse, les deux hommes retournèrent en courant jusqu'à la maternité.

- Voilà le monstre ! dit le professeur en prenant l'enfant dans ses bras.

- C'est un beau bébé ! 3,5 kg pour 51 cm ! ajouta la sage-femme, qui ne manquait jamais de mentionner le poids et la taille d'un nouveau-né.

Scott ouvrit la bouche, mais aucun mot n'en sortit. Alors, il prit l'enfant dans ses bras avec délicate maladresse dont peut faire preuve un homme qui vient de devenir père et le serra contre sa poitrine.

- Quel beau garçon ! déclara le professeur d'un ton enjoué. Comment va-t-on l'appeler ?

- Alex ! Il s'appelle Alex !

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Les mois qui suivirent et quelques jours de plusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant