13- Une journée ennuyante

8 1 0
                                    

13/12/2018

Débuter par une pesée, quel bon réveil qui annonce une merveilleuse journée ! Heureusement, ce n'était pas des mauvaises nouvelles car j'ai réussi à stabiliser. Mais la peur n'est que repoussé jusqu'à la prochaine.

Le côté vicieux de mon esprit me dit encore plus de laisser tomber mes efforts car j'ai réussi à stabiliser mais je ne dois pas lâcher. Je n'ai tout de même pas réussi à prendre de petit-déjeuner, comme avant l'arrivée de l'anorexie.

J'ai l'impression que tout va mieux et que je m'en suis sortie. Je sais que je me répète beaucoup entre les posts mais c'est vraiment ce que je ressens et je veux que tu comprennes que ce sont toujours les mêmes questionnements et tournants de situations dangereuses qui sont présents.

Mes propres pensées deviennent néfastes pour moi. Pourtant, on ne peut pas faire autre chose quand on est seule face à soi-même. C'est pour ça que je passe mes journées à étudier ou lire, j'essaie simplement de m'occuper l'esprit au maximum en espérant ne plus avoir à penser à ce qui m'entoure.

Et pourtant, le seul fait d'être à l'hôpital me le rappelle sans cesse. L'appréhension que je ressens avant chaque repas ne fait qu'augmenter cette sensation de cercle vicieux.

Ce weekend sonne comme une libération pour moi. J'ai prévu de revoir mes amies qui passeront me voir mais je sais également que mes parents ne me laisseront pas sortir car ils auront peur pour moi.

Je sens que le retour sera compliqué et très dur. Je vais devoir revenir à l'hôpital, toujours sans savoir quand je pourrais repartir....

Je passerai Noël et le Nouvel An avec ma famille mais ça me tue de me dire que je ne serai pas là pour l'anniversaire de ma meilleure amie. Je voudrai passer la journée avec elle, même si c'est un mercredi.

Je pourrais demander une permission mais je ne sais pas comment sera fait l'avenir, personne ne le sait d'ailleurs.

Il y a toujours une possibilité que je rechute et je voudrais éviter ça. Cette sensation de vouloir sortir au plus vite s'accentue de jour en jour et savoir que j'en ai pour encore 3 mois minimum me fait mal psychologiquement.

C'est dur et je comprends ce que les autres filles ressentent quand elles ont dû restées pendant des semaines. Je ne veux pas de ça et pourtant, j'en suis obligée d'une certaine manière, pour pouvoir m'en sortir.

C'est un mot important ici: "Sortir".

Enjoy Your Life Où les histoires vivent. Découvrez maintenant