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L'après midi, nous nous rendons à Mérignac, sur le détachement air 204 Bordeaux-Beauséjour. Nous sommes accueillis par un colonel qui, pour notre plus grand bonheur, nous amène directement voir les Rafales présents sur la base.
Après plusieurs exposés concernant le métier d'aviateur à l'armée et un débriefing de l'expérience qui va suivre, nous nous divisons en plusieurs groupes (et je prends soin de ne pas être dans le même qu'Antoine), nous montons dans des avions d'assaut et c'est parti pour une balade dans les airs... Selon Max, c'est un privilège et je crois que je n'aurais pas dit mieux moi même !
Une fois là haut, je ne sens plus rien autour de moi, je profite juste de cette expérience si intense et qui restera à jamais dans ma mémoire. Je vois les nuages au dessus de ma tête et la seconde d'après, je vois la terre qui m'appelle mais que je ne voudrais rejoindre pour rien au monde... Je suis littéralement en plein kif d'autant plus que je suis seule dans l'avion avec un jeune pilote très sympathique et assez canon. Pfff, t'es dans les nuages ma pauvre... Oui, justement.

Après ce moment magistral, nous revenons sur terre et le pilote m'aide à descendre. Nous nous dirigeons vers un coin de la caserne et il me demande si ça m'a plu.

- Oui c'était formidable, c'est comme si le monde autour était intouchable mais qu'en même temps, je pouvais absolument tout toucher !

J'ai répondu avec un surplus d'enthousiasme et il se met à rigoler doucement.

- Je suis heureux que tu aies apprécié. C'est addictif de piloter un avion et de pouvoir côtoyer les oiseaux. Au fait je m'appelle Caleb.

- Moi c'est Cassiopé, ravie de te rencontrer.

- Très joli nom Cassiopé, content de te connaître également.

Je me sens rougir et le remercie de son compliment. Mais je remarque du coin de l'œil qu'Antoine nous regarde de loin. Je ne sais absolument pas pourquoi il a cet air dégoûté qui se voit à des kilomètres... Je décide de poser des questions sur sa vie à Caleb pour penser à autre chose.
J'apprends qu'être pilote a toujours été son rêve depuis qu'il est enfant, qu'il vit juste à côté de la caserne, qu'il a 23 ans et qu'il est célibataire. Je précise, ce n'est pas moi qui lui ai demandé cette info.
Nous rigolons un bon moment ensemble et chaque fois que je regarde en direction d'Antoine, je le vois nous fixer avec ce même air de dégoût imprimé sur son visage. J'avoue que je suis fière de cette situation. Au final, la seule fois où je n'ai pas vu cet air sur Antoine depuis que je discute avec Caleb, c'est quand il était à son tour dans les airs. Je me demande ce que ça lui a fait d'être là haut, mais je n'irai pas lui demander.
Quand sonne l'heure du départ, je dis au revoir à Caleb, qui me promet de venir me voir au camps ou pendant mes permissions. Max nous a remarqué et en sortant, il n'hésite pas à venir me taquiner comme quoi, selon lui, il me faisait les yeux doux... Au passage, il me demande si ce premier jour me satisfait en mettant son bras sur mes épaules. Ce geste qui me semble anodin va m'amener bien plus loin que ce que j'aurais pu imaginer... Enfin bref.

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