Mensonge

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Un café devant moi, les épaules couvertes par une couverture, un bandage sur ma jambe. Nous sommes dans le bureau du capitaine Gordon. Après avoir appliqué les soins nécessaires à ma jambe, ces pourris de flics m'ont emmené ici. C'est le Capitaine qui entame la conversation ou plutôt l'interrogatoire.

-Cela fait deux semaine que nous vous cherchons. Mais vous voilà en partie saine et sauve. Dit-il

Dans ma tête une voix crie « Menteur ». Je reste silencieuse.

-Et nous sommes ravis de voir que le Joker ne vous a pas tué mademoiselle ! Vous-a-t-il fait quoi que ce soit ?

Je me mets à rire nerveusement.

-Qui vous a parlé du Joker ?

Un brin de confusion s'installe dans ses yeux.

-Que...que voulez-vous dire docteur.

-C'est simple, le Joker n'a rien avoir dans cette histoire. Mon ravisseur est Mme Lazza. Elle voulait être la psychiatre du Joker depuis longtemps. D'après elle je lui ai « volé ». En m'enlevant après l'évasion du Joker, elle a voulu vous faire croire que c'était lui mon ravisseur. Et cela a fonctionné !

Le capitaine met quelques minutes à répondre. Sûrement pour gober mon mensonge.

-Bon je reconnais que nous nous sommes planté sur toute la ligne...... je vous prie de m'excuser.

Puis il sort de la pièce. Ça a été un vrai jeu d'enfant. Je me force à ne pas rire. Gordon rentre accompagné par un homme.

-Alors, Mlle Quinzel pouvez-vous me raconter se qui s'est passé dans cet immeuble ? Demande-t-il.

-Oui bien sûr. J'étais sur le canapé en train de lire, tout à coup une odeur de brûlé venant de la cuisine. Elle brûlait, dans la précipitation j'ai renversé un verre d'alcool, le feu s'est agrandis. Comme tout était en bois, ça brûlait très vite. Mon ravisseur faisait je ne sais quoi dans la salle d'eau. Malgré qu'elle m'ai kidnappé je voulais la sauver. Mais elle a sans doute perdu connaissance car elle ne répondait pas, en plus la porte était fermée à clef. Le feu gagnait du terrain. J'essayais mais je n'y arrivait pas, je me suis brûlé la jambe et compris qu'il fallait partir. Je suis désolée.

Aller Harley on sort le grand jeu. J'éclate en sanglots.

-Allons allons, ce n'est pas de votre faute. Etan raccompagnes la chez elle. Merci beaucoup de votre témoignage, je sais que c'est difficile. Si vous avez un problème appelez-moi.

Sur ses mots je me lève en même temps que lui. Avec l'aide d'Etan je monte dans la voiture.

*******

Arriver devant mon appartement, le policier m'aidez à monter. On crochète ma serrure car je n'ai plus les clefs. Une fois dans l'appartement, le jeune homme me demande.

-Heu, êtes-vous sûr que ça va ?

-Oui je vous remercie.

-Docteur, je ne suis pas sûr que vous laisser seule sois une bonne idée. Je... j'aimerais rester avec vous juste cette nuit.

Surprise je me tourne vers lui.

-Ho vraiment, vous savez je suis grande, c'est gentil de votre part mais.....

-S'il vous plaît, on est à l'abri de rien, vous encore plus. Et puis la porte d'entrée ne ferme plus à clef.

Je réfléchis quelques instant. D'une part c'est relou et débile mais d'une autre ça fait la victime jusqu'au bout.

-Bon très bien. Je vais vous chercher des draps, des couvertures et des oreillers, le canapé se déplie en lit.

-Bien merci.

Le lit fait, je souhaite bonne nuit à Etan. J'enfile un pyjama et me glisse dans le lit. Une pensée me traverse l'esprit . Harley enfin Harleen, et si tu avais développé le syndrome de Stockholm ? Non ce n'est pas possible, j'était forcément amoureuse de lui avant. Pour ça il faut que tu fouilles dans tes souvenirs. Un souvenir émerge dans mon esprit.

-Hum M. Joker, si vous le voulez bien, pouvez-vous me dire quel est l'élément déclencheur de votre hum... chute.

-Ho mais bien sûr ma chère, mais avant tout tu devra me rendre un service.

- Quel serai ce service ?

- Je ne sais pas pour l'instant.... alors?

J'hésite quelques seconde avant d' accepter.

- Attention doc, il ne faut pas prendre ce pacte à la légère, je le retient au fond de ma tête.

En même temps que ses parole il me jette un regard plein de malice. Harleen c'est le seul moyen.

- J'en suis consciente, on ne dupe pas aussi facilement le Prince du crime.

-Ne joues pas à ça avec moi....sais-tu qu'il suffit d'un seul mauvais jour pour que l'homme le plus sain d'esprit devienne fou. Voilà la distance qui sépare le monde de l'endroit où je vis.... un mauvais jour. Et ce jour là il faisait déjà nuit, je me battais pour la première fois avec Batman et... plouf, le soit disant héros me pousse dans une cuve d'Ace Chimical en me laissant pour mort. A ma sortie mes cheveux sont devenus vert, les lèvre rouge et ma peau blanche comme de la porcelaine. Et puis il y a mes dents elles sont comme ça car notre cher Batou me les a cassé une par une mais maintnant il ne peut plus, elles sont en argent.

Puis il s'est mis à rire.

C'est à ce moment précis que je me rend compte qu'il n'est pas fou ou malade. Aussi non nous aurions déjà trouvé sa maladie. Et bien non c'est un homme qui voit la vérité en face et qui est brisé par la société.

Après quelques jours je ne faisais que penser à lui.

He bien voilà, nous y sommes je suis sous son charme depuis au moins trois mois. Ce qui explique pourquoi je n'avais pas peur de lui ni l'envie de partir.

Je me retourne sur l'autre côté du lit  avant de m'endormir.
Demain ne sera pas de repos.




Le JokerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant