Chapitre 6: Ain't no crying in the club

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⚜️ Chapter 6 ⚜️

Je jète avec désinvolture mon sac sur le lit lorsque j'entre dans la chambre. Le travail au restaurant aujourd'hui a été plus qu'éreintant. Chacun de mes os est comme brisé, la fatigue me submerge de tous les côtés.
   -Tu vas bien ?
Je lève les yeux vers Lya qui est assise face à son bureau et lui sourit. J'ai l'impression que cette fille ne sort jamais de cette chambre. Je la vois rarement en dehors de la faculté ou avec des amis. Elle n'est pas comme ces deux folles de Rhonda et Sandra qui batifolent là où le vent les mènent à longueur de journée et même toute la nuit. Peut-être qu'elle est seule...
   -J'ai connu mieux !
Lorsque je baisse les yeux sur ma pile de cartons posé au bord de mon lit, je soupire immédiatement en me traitant un million de fois d'idiote de ne pas avoir ranger tout ça. Je me laisse retomber sur le lit et commence déjà à sortir les affaires des cartons afin de les organiser.
   -Tu vas ranger tes affaires ce soir  ?
   -Je n'ai pas le choix, plus tôt c'est fait, mieux c'est.
Lya arrive vers moi et s'assoit à mes côtés en commençant à observer chacun des objets que je sors des cartons. Tout défile, que ce soit vêtement, chaussures ou outils de maquillage que je n'ai pas utilisé depuis la fin du lycée.
   -Je ne savais pas que tu peignais...
Je pose automatiquement mes yeux sur la toile qu'elle tient entre ses doigts et la lui arrache immédiatement des mains. Ma colocataire me regarde d'un air surpris tandis que je tiens fermement la peinture contre ma poitrine. Je suis sûre que je dois être cramoisie actuellement et le silence qui pèse entre nous n'arrange rien. Lya semble tout aussi mal à l'aise que moi, mais c'est vrai que ma réaction a été légèrement excessive.
Mince...
   -C'était... Hm... Il y a un bail, je n'ai plus trop le temps à présent. Balbutié-je en me haïssant silencieusement.
La brune acquiesce tandis que je baisse à mon tour les yeux sur la toile que j'ai peint il y a de cela plusieurs mois. C'est avec de la peinture à l'huile que j'avais représentée la rive près de chez moi. C'est une endroit significatif à mes yeux. Non seulement j'ai grandis dans cet endroit, vécu les pires folies aux côtés de Sandra et Rhonda... Mais c'est aussi l'endroit où tout s'est terminé avec Chaï.
   -Du peu que j'ai vu, elle est magnifique. Reprend Lya en souriant gentiment.
   -Non... Ce n'est rien. Bredouillé-je, mal à l'aise.
Je range la toile avec les autres que j'ai eu l'habitude de peindre et décide de me dépêcher afin de rapidement passer à autre chose.
   -C'était bien le travail ?
   -Non.
   -À ce point ? Ricane t-elle.
   -Bosser dans un restaurant rempli de personnes hautaines et devoir constamment supporter leurs insultes n'est pas le métier de mes rêves.
   -J'imagine bien... Ça doit être dur de travailler.
   -Tu n'as jamais travaillé de ta vie ? M'étonné-je.
   -Non, jamais.
   -J'aurais bien aimé avoir cette chance. 
Lya détourne aussitôt ses yeux noisettes et se met même à rougir. Que m'arrive t-il ce soir ? Quelle conne je fais ! Évidemment qu'elle n'a jamais travaillé ! J'ai tendance a oublié qu'elle vient d'une famille aisée. Je lui souris gentiment pour essayer de faire passer la chose et décide de montrer du doigt ses devoirs posés sur son bureau.
   -Tu bossais sur quoi ?
   -Un truc sur la méthodologie.
   -Ah oui, on a bientôt un examen là dessus non ?
   -Oui, c'est pourquoi je préfère m'y mettre maintenant, enfin, j'en ai fini.
   -Tu es bien la seule à être studieuse dans cette pièce.
   -Mais je le fais parce que nous devons aller à une soirée ce soir, tu as déjà oubliée Indiana ?
Oh merde... ça m'était complètement sorti de la tête.
  -Je suis épuisée, désolé.
   -Tu m'avais promis, s'il te plaît ne me dis pas non, viens, même tes amies veulent que tu sois là.
Je baisse les yeux et me gratte l'arrière de la tête d'un air irrité. C'est vrai que j'ai cédé après avoir été harcelé par ces deux cas irrécupérables que sont Rhonda et Sandra. Comment dire non aux pires pestes de Positano ? C'est donc avec fatigue que je me lève et vais vers la salle de bain afin de prendre au moins une douche. Lorsque j'ai terminé, je finis par enfiler une jupe aux motifs à carreaux noirs et blanc ainsi qu'un col roulé couleur vert sapin avec des doc noirs aux pieds.
Je sais que mon look actuel ne fait pas très festif, mais je n'ai pas l'intention de m'amuser donc je préfère me mettre au top pour une soirée merdique. Quand je termines enfin après avoir brossé et relâché mes cheveux, Lya arrive vers moi vêtue d'une mini robe noire ainsi que de talons qui la rende presque plus grande que moi. Ses cheveux noirs sont attachés en une queue de cheval haute et son maquillage sombre lui fait perdre tout air innocent et candide.
   -Tu viens comme ça ?
   -Eh oui.
   -Tu n'es pas sérieuse ? Change toi Indiana !
   -Soit tu acceptes que je viennes comme ça, soit je reste ici. Je te signale que j'ai travaillé toute la soirée je suis épuisée Lya.
Lorsqu'elle s'apprête à en dire plus, je l'interrompt d'une main et saisis mon sac en bandoulière posé sur le lit. Je sors immédiatement de la chambre, attendant ma colocataire à l'extérieur, le téléphone collé aux oreilles. Quand elle me voit avec mon sac à l'épaule, un soupir lasse s'échappe aussitôt de ses lèvres peinte de rouge.
   -Tu vas prendre ton sac de cours pour aller à une soirée ? Dans un bar d'autant plus ?
Je ne réponds pas et entreprends de descendre les escaliers suivit des plaintes de Lya derrière moi. Je suis chiante, je le sais et je l'assume. J'espère même qu'elle me demandera de rentrer au plus vite. Lorsque nous arrivons à la sortie du bâtiment je ne suis presque pas étonnée de trouver un taxi qui nous attends sagement face à la grande porte cochère. Je grimpe à l'arrière suivie de Lya tandis qu'elle donne l'adresse au chauffeur. En une vingtaine de minutes, nous arrivons enfin face au club.
La devanture est si sombre et grande qu'elle ressemble à ces clubs pour vampire qu'on voit dans les téléfilms du dimanche. Deux vigiles de chaque côtés s'attardent sur ma tenue pendant un instant mais nous laisse rentrer grâce au décolleté très subjective de ma colocataire. De toute façon, ils veulent juste qu'il y ait assez d'animosité dans le club pour que les gens aient envie de revenir.
Et ça marche.
   -Je n'arrive pas à croire que tu sois venue habillé comme ça. Me lance Lya devant moi.
Je réajuste mon pull et descends un peu sur mes hanches ma jupe en détournant le regard de chaque mec étrange qui pose le regard sur moi. Déjà irritée d'être là, je remercie le seigneur lorsque nous terminons de traverser la foule et que nous arrivons face au bar. La musique est si forte que je ne m'entends même plus. 
   -Tu n'es pas sérieuse dis moi ? Crie quelqu'un derrière moi.
Je n'ai pas besoin d'être devin pour reconnaître le ton cassant de ma meilleure amie Sandra. Quand elle arrive face à moi, elle est habillée d'un pantalon moulant noir en satin et d'un crop blanc qui mette son corps parfaitement en valeur, ainsi que ses talons qui la rende plus grande. Rhonda à ses côtés porte une robe en coton rouge ainsi que des cuissardes noires. J'ai l'impression d'être au défilé Givenchy...
   -Indiana !
J'ignore Rhonda et Sandra qui rouspètent à mes côtés et sors ma trousse que je pose sur le comptoir du bar. J'aperçois d'un œil le barman me dévisager et rouler des yeux avant de retourner à ses activités. S'il a un problème qu'il vienne me virer, ce ne serait pas pour me déplaire.
   -J'étais tout aussi choquée que vous quand je l'ai vu prendre ses cours pour venir en soirée. Soupire Lya en commandant un verre auprès du barman.
L'homme aux multiples piercings lui lance un sourire pervers avant de se tourner vers ses cocktails. Je souris en secouant la tête, pensant au gloussement que j'aurais lâché à l'époque, et décide de commencer à réviser.
   -Indiana, arrête moi ça.
   -Si vous n'êtes pas contente de ma présence je peux rentrer vous savez ? Lancé-je sur un ton parfaitement sérieux.
Mon problème est que je ne sais pas dire non, donc je termine souvent par accepter les choses mais aussi à devenir très énervante afin que les gens m'abandonnent et comprennent que non, je ne voulais vraiment pas être impliqué dans peu importe ce qu'ils me proposaient. Technique louche... Mais très souvent efficace.
   -Qui vient dans un bar avec ses devoirs ? Vocifère Sand.
   -Moi. Il faut une première fois à tout. Observe moi être le précurseur de quelque chose de grand Sandra Ming.
Je sens le souffle de quelqu'un s'abattre sur ma joue et quand je lève les yeux, Rhonda est si proche de moi qu'elle pourrait poser ses lèvres sur les miennes. Je vois tout de même derrière elle Lya qui est déjà en train d'entamer une conversation avec le barman.
   -Que t'est-il arrivé sérieusement ? Commence mon amie. Où est passé la Indiana Orlandini complètement folle et écervelée que nous connaissions ?
Je ne réponds pas et cligne des yeux en repensant à la moi d'avant, puis affiche un air glacial en reculant.
   -Elle est morte. Craché-je presque immédiatement, jetant un froid à la conversation. Partez vous amusez, vous n'avez pas besoin de moi pour ça.
Mon amie soupire une dernière fois puis se relève du tabouret à côté de moi en disant quelque chose à Sandra. Je sais que ce n'est pas très logique d'agir ainsi, mais depuis quelques temps, j'ai perdu toute notion de bon sens.
   -Bon, nous allons danser !
Je lève la tête et acquiesce à Lya qui commence déjà à se trémousser sur la piste de danse aux côtés d'un milliard d'étudiants en rut. Je me souviens du temps où je rêvais d'aller à ces soirées étudiantes et fréquenter tous les plus beaux mecs de la faculté... Aujourd'hui je fais mes devoirs en boîte, ignore tout le monde, travaille afin de ne pas mourir de faim et pleure chaque soir parce que ma vie est merdique.
   -Je savais que je devais venir ce soir.
Je relève automatiquement la tête et arrête l'action de ma main sur mon cahier. Le sang qui bat contre ma peau, je le regarde avec surprise et émerveillement à la fois. Putain... J'aurais dû me douter qu'il allait être présent. Après avoir pleurée pendant des heures puis avoir renouvelé l'affaire dans les toilettes au boulot, je m'étais promis d'arrêter de verser des larmes pour lui mais on dirait que je peux aller me faire foutre.
Ses yeux hazels me regardent toujours avec autant d'insistance tandis que sa chemise blanche laisse entrevoir chacun de ses muscles. Des souvenirs remontent à la surface, et j'imagine que c'est la même chose pour lui lorsque je le vois tressaillir.
C'est donc à la hâte que je range mes affaires dans mon sac. Les mains tremblantes, j'évite du mieux que je peux Chaï et lance un regard en biais à mes amies pour vérifier qu'elles ne nous voient pas. Quand je tourne la tête, je tombe sur le barman qui me lance un regard étrange.
Ça se voit d'ici que ce con à une grande gueule.
Je me dépêche de ranger mes affaires et tourne ensuite les baskets afin de sortir de ce maudit club. Je bouscule les gens sans même me soucier de leurs plaintes et du fait qu'ils puissent me sauter dessus si je les énerve trop. Qu'est-ce que ça change ? J'ai déjà le diable à mes trousses.
    -Tu comptes t'enfuir à chaque fois que tu me verras ? Continue Chaï derrière moi.
   -Laisse moi tranquille !
Je me faufile à une vitesse qui m'impressionne moi-même. Je me retrouve finalement en dehors du club et tombe sur les deux vigiles de tout à l'heure. J'ai l'idée de leurs dire que Chaï me dérange mais quand ceux-ci salut mon ennemi du moment, je sais pertinemment que ça ne servira à rien. Cependant, je continue tout de même d'avancer jusqu'à me retrouver à attendre un foutu taxi.
Chaï en profite et s'arrête face à moi, essayant même de me toucher mais je m'éloigne aussitôt de lui comme de la peste.
   -Je veux juste te parler Indiana. Soupire t-il en se frottant les yeux. Ce n'est pas en m'évitant qu'on arrangera les choses.
   -Arranger les choses ? Qu'est-ce que tu veux arranger ? Pour quoi faire ?
   -On va fréquenter la même fac et les mêmes soirées, grandis un peu et accepte de me parler. Lance t-il alors.
Je pouffe presque de rire face à cette farce. Je secoue la tête et baisse les yeux sur mes baskets.
   -Tu me fais chier.
   -J'essaye de communiquer, c'est tout. Renchérit Chaï.
Mon cœur bat plus fort dans ma poitrine, et même si j'ai envie de relever la tête et de lui demander d'en dire plus, je garde les yeux au sol, je fixe mes docs et laisse une larme roulée le long de ma joue. Ça fait mal mais il n'en a rien à foutre de ce que je ressens.
   -Laisse moi tranquille. Murmuré-je.
   -Tu sais quoi...
Je sens son corps se rapprocher du mien et son souffle sur le haut de ma tête. Je reconnais là des signes de sa colère et de son impatience. Je garde mes yeux rivés au sol et attends qu'il reprenne la parole, prête à encaisser le déluge.
   -Va te faire foutre, si tu préfères qu'on se comporte comme des inconnus alors que toi et moi savions que nous devons mettre des choses au clair, parfait, faisons ça alors ! 
   -T'es qu'un connard.
   -Toi et moi ce n'est pas fini. Et ça tu le sais. Insiste t-il.
Pardon ? Quel con sérieux ! J'avance vers une rue derrière le club et me retrouve à entendre le bruit des vagues. Nous sommes donc proches de la plage. Le bruit de l'eau m'apaise légèrement alors que la rue vide et éclairée par des réverbères refroidie mon cœur.
   -Indiana ! Insiste quelqu'un derrière moi.
Je me retourne alors, énervée, et avance vers Chaï avec l'intention ferme de partager avec lui ce que je penses réellement.
   -Tu m'as jeté comme une grosse merde Chaï Davis ! Tu m'as dis que tu n'en avais plus rien à faire de moi, et tout ça quand j'avais le plus besoin de toi. Tu t'es retourné et tu m'as laissé seule. Je...
Je secoue à nouveau la tête et ne suis pas capable d'en dire plus. Ça fait mal mais je vis avec ça depuis trop longtemps maintenant. Je ne laisserais plus personne jouer avec mon cœur, mais serais-je capable de faire comprendre à Chaï le fait qu'il m'a déjà blessé une première fois et que j'ai faillis ne pas m'en remettre ?

Soudain, je sens la main de quelqu'un saisir doucement ma nuque et m'attirer à lui. La chaleur de la paume de Chaï m'électrise et son odeur est enivrante. Je ferme les yeux un instant, me détestant d'être aussi faible, et j'aime son odeur en m'accrochant même à sa chemise.
-Je suis désolé.
-Tu ne l'es pas connard. Marmonné-je dans sa chemise.
-Je le suis, et je compte tout réparé. Tout.
Sa voix est si cassée que je pourrai croire que ce n'est plus naturel mais qu'il a pleuré aussi longtemps que moi.
-Tu ne peux pas juste tomber sur moi dans les couloirs et vouloir renouer comme si tu ne m'avais jamais détruite Chaï...
Chaï Chayan Davis... pourquoi lui?
-Mais je t'aime Indiana. On blesse inconsciemment les gens que nous aimons.
-Tu justifies tous tes actes par ce genre de conneries ? Tu dis m'aimer, ça veut dire que tu comptes recommencer ?
-Mais on apprends aussi de ses erreurs. Continue t-il en prenant mon visage entre ses mains. Quand je t'ai perdu, j'ai tout perdu et je refuse de revivre les pires mois de ma vie à nouveau.
-Tu n'as pas souffert comme moi.
Je le repousse brusquement et prends immédiatement la direction opposée. Les souvenirs de notre rupture sont encore frais, même un peu trop, et le revoir me brûle non seulement le cœur mais aussi la rétine. La souffrance que j'endure sans même avoir besoin de le voir est incommensurable, mais lorsque je poses les yeux sur lui, le monde devient encore plus flou.
-Je n'abandonnerais pas Indiana ! L'entends-je crier derrière moi. Jamais !
Je le sens subitement s'éloigner de moi, comme si le magnétisme qu'il y avait entre nous persistait toujours. Chaï prends aussi la direction opposée et retourne à l'intérieur du club. Je me rends alors compte que j'y ai laissé mes amies et que celles-ci se poseront énormément de questions si je ne reviens pas. C'est avec un soupir lasse que je décide de quand même les prévenir afin d'éviter les interrogatoires. À peine entrée à l'intérieur que les garçons torse nus, les filles au robes trop courtes et les losers des fraternités m'assènent de leurs bruits et cris. J'avance à travers les corps, m'excusant auprès de certains au passage et arrive enfin au le bar. Le barman y est toujours et ne semble pas particulièrement ravi de mon retour. Connard. Je l'ignore et commence à chercher du regard mes amies, mais c'est avec surprise que je tombe sur Lya, aux côtés de... Chaï !
Bordel.
Bordel de bordel de merde.
Je remonte une main fébrile à mes cheveux attachés en un chignon bas et les plaque à nouveau en arrière comme s'ils avaient bougés ou même la possibilité de bouger. Je reste paralysée face à cette scène. Chaï debout face à Lya qui le regarde de cet air mielleux et innocent, tandis qu'il lui sourit gentiment, exposant sa carrure sensuelle face à elle. Leur proximité laisse penser un milliard de choses tournés sur sexe. Je suis dégoûtée. Rien à foutre de les prévenir, une rage folle me submerge encore plus lorsqu'elle pose une main sur son torse. La jalousie me ronge pour aucune raison, et putain je suis encore plus en colère contre moi de réagir de la sorte.
-Je peux t'aider ? 
Je sais que c'est le barman qui vient de s'adresser à moi. Je l'ignore et déglutis, énervée. Le regard enjoliveur qu'elle lance à Chaï n'est clairement pas anodin, et j'en déduis tout de suite ses intentions. Elle le veut. Bordel. Je ne reste pas plus longtemps face à ce spectacle horrible et tourne les talons en emportant avec moi toute ma rage. Lya et Chaï ? Quel duo inacceptable. Je me rue une nouvelle fois vers la sortie du club et pousse tout le monde en prenant une grande inspiration... Lieu de malheur.
C'est quand je sens mon téléphone vibrer dans ma poche que je le sort en m'inquiétant que ce soit Sandra ou Rhonda qui commencent à se demander où je suis. Cependant, c'est avec surprise que je tombe sur le numéro de ma sœur, Miranda. Je fronce les sourcils et décroche avec curiosité. Celle-là ne me contacte jamais.
-Indiana où es-tu merde ? S'enquiert-elle de demander.
Son ton froid n'a pas changé. C'est dans un soupir lasse que je fronce les sourcils en éloignant le téléphone de mon oreille afin de regarder l'heure. Il fait un peu trop tard pour qu'elle m'appelle.
-Allô ! Non mais tu es là ou pas ?
-Quelque part pourquoi ? Je réponds avec lassitude.
-Je ne sais pas ce que tu fous mais dépêche toi papa est à l'hôpital.
Quoi ? Mon sang se glace. La culpabilité et l'inquiétude sont les premières choses qui montent en moi. D'une main tremblante, je raccroche et me dépêche de trouver un moyen pour arriver au plus vite à l'hôpital de Positano.

***

Indiana doesn't like Boys AnymoreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant