Indiana doesn't like Boys Anymore

Chapitre 10: It's not the beginning of something unwritten

⚜️Chapter 10⚜️

Je regarde la route face à moi, complètement abasourdie. Je n'arrive pas à croire qu'il m'a fait monté de force dans sa Mercedes sans que je n'ai mon mot à dire. Je glisse vers l'avant la bandoulière du petit sac que j'ai sur ma poitrine et sort mon téléphone pour d'envoyer un message à Rhonda afin qu'elle et Sandra ne s'inquiètent pas.
-À peu près en sécurité, je vous explique plus tard !
-Tu es avec qui ? Jahan discute avec Lya...
-Je vous explique tout plus tard, promis.
Je fronce les sourcils, étonnée qu'ils se connaissent eux aussi. Tous les gosses de riche de Positano sont amis ou quoi ? Je fronce les sourcils et ressent étrangement une petite satisfaction de savoir que Chaï et Lya ne sont pas ensemble ce soir. Quel conne je fais ! Mais je ne peux apparemment pas m'en empêcher.
-Où allons-nous ? Demandé-je enfin à Chaï en tournant la tête vers lui.
Le métisse conduit sans même me lancer un bref regard. La mâchoire toujours serré, il ne réponds pas et conduit dans le silence. Non mais je rêve ! Je souffle d'exaspération et me met à essayer d'ouvrir la portière de mon côté, ce qui le fait immédiatement réagir puisqu'il verrouille mon côté en tournant vivement la tête vers moi.
-Non mais tu es folle ou quoi ? Tu veux mourir ? Crie Chaï en tapant brusquement sur le volant.
-Apparemment c'est le seul moyen pour que tu me remarques.
-Ne t'inquiètes pas, avec cette tenue je ne peux pas te rater.
-Ça veut dire quoi ça ? Rétorqué-je en fronçant les sourcils.
Je ne manque pas de remarquer ce ton qu'il prend, surtout quand il commence à jouer de son sarcasme. Je ne suis pas restée une décennie avec Chaï, mais je sais le reconnaître quand il est jaloux.
-Ça veut dire ce que ça veut dire Indiana ! Tu allumes Jahan maintenant ?
Étonnée, mais surtout hors de moi, je lui donne un énorme coup dans le bras, ce qui le fait ciller et donc se garer en bord de route. La rue est déserte tandis que les feux sont verts. J'aperçois au loin deux femmes aux côtés d'un homme, les seuls à être présent dans la rue. Je regarde en face de moi et fait de mon mieux pour ignorer ce connard de Chai Chayan Davis qui n'a de cesse que de me blesser avec ces paroles à la con.
Et le pire c'est que je sais qu'il fait exprès juste pour m'énerver mais ça marche !
-Tu m'as fait mal, mademoiselle.
-J'en ai rien à foutre, ce n'est rien comparé à ce que tu me fais subir sale con ! Tu ne peux pas juste... me laisser tranquille ? Craché-je en me passant les mains dans les cheveux, oubliant qu'ils sont attachés.
Je ne le regarde pas, mais je le sens bouger à côté de moi. Je lui lance un bref regard et il a le coude posé contre le volant, ses yeux aussi sont captivants. Ils brillent dans la nuit.
-De toi à moi, as-tu réellement envie que je te laisse tranquille ?
Je ne réponds pas et baisse les yeux en jouant avec mes doigts. J'ai l'air encore plus conne maintenant. J'ai envie de lui dire de me foutre la paix à nouveau mais quelque chose me bloque. Je me souviens un instant des merveilleux instants passés à ses côtés et je veux tout bonnement disparaître.
-Je m'en doutais. Conclue Chaï en reprenant la route.
Je reste silencieuse jusqu'à la fin du trajet, regardant la ville défilée à travers la vitre. Chaï de son côté ne dit rien et conduit simplement. La tension entre nous deux est indéniable et je commences même à me demander si nous allons un jour nous réconcilier. Je me souviens alors de la solitude que j'ai ressenti quand il m'a abandonné lorsque j'avais le plus besoin de lui et soudain, je doute de tout. Je sens quelque chose de chaud rouler sur mes joues, me brûlant jusqu'à atteindre mon cœur qui s'enflamme. Je renifle dans le vide et essuie mes larmes du revers de la main. Heureusement que je n'ai mis que du mascara et du blush, sinon ça aurait été la tempête sur mon visage.
-Tu sais... Commencé-je alors en regardant toujours par la vitre. J'avais vraiment envie de mourir quand tu m'as quitté. Les gens ont pris mes "tentatives" de suicide comme une blague et toi... Tu n'étais pas là.
La voiture s'arrête subitement. Le silence comble toujours l'habitacle tandis que je sens la chaleur d'un corps se rapprocher du mien. Une main se pose sur ma nuque et mon corps est instantanément ramené vers celui de Chaï. Je sens sa main chaude caresser ma nuque tandis qu'il pose ses lèvres sur le haut de crâne. Cette proximité me fait fondre. Je n'arrive plus à supporter tout ça et sans même le prévoir, je laisse une rivière de larme coulé et j'éclate en sanglot.