Chapitre 36

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Dans une petite maison en bois, situé loin de la plus proche civilisation, un petit garçon jouait sur le sol de sa chambre minuscule. Malgré la taille de la maison, celle-ci restait toujours propre et chaude, du moins durant les hivers calmes et peu dur. Sur le sol dépourvu de tapis, le petit garçon qui était assis sur ses genoux ne ressentait aucune douleur tant il était focalisé sur sa propre tache. Dans ses mains se trouvait une vieille radio légèrement cabossée ainsi qu'un tourne-vis trop gros pour ses petits doigts, mais cela ne l'empêchait pas de l'utiliser efficacement.

-Antonin, micul meu geniu, qu'es-tu encore en train de faire? fit une voix douce et aérée.

Ce fut une jeune femme de la mi-vingtaine qui avait posée cette question au petit garçon, les yeux bleus de ce dernier se tournèrent sur le visage de la femme. La femme et le garçon se ressemblait en plusieurs points, laissant à toutes personnes comprendre qu'ils étaient apparentés. La ressemblance la plus flagrante venait de leurs yeux, tout deux bleus céruléens.

-J'améliore la radio, répondit-il de sa voix d'enfant en revenant à son projet.

-Tu améliores la radio? répéta-t-elle.

Mirela, la mère de l'enfant, était souvent confuse quant au comportement assez étrange de son fils. C'était un petit garçon affectueux envers sa mère mais il était souvent retiré dans son esprit. A l'age de trois ans, il savait déjà parler, lire et compter jusqu'à cinquante. Et presque tout cela par lui-même. Mirela, inquiète et légèrement faible d'esprit était parti voir un médecin pour vérifier la santé mental de son fils. Elle avait réussie à le faire sans que le père de son fils le sache, et le résultat avait été le suivant; votre fils est un génie, avait dit le médecin.

Mirela savait que son fils était spéciale, mais elle avait craint que quelque chose n'aille pas avec le cerveau de son fils à cause de l'abus qu'elle avait subis du géniteur d'Antonin quand elle était encore enceinte de lui. Mais bien sur, Mirela n'avait jamais pensé à cela comme un abus. Cependant, cela avait été sa joie de savoir que son fils était un petit bonhomme très intelligent. Mais depuis qu'il suit une scolarité, le petit garçon s'ennuyait très souvent en classe, toutes les choses qu'il apprenait étaient trop simple pour lui et il assimilait vite les informations. Même sa maîtresse d'école ne savait pas quoi faire avec Antonin, donc elle laissait le garçon à lui-même en général; et elle refusait de s'avouer que la principale raison de son ignorance pour Antonin, venait d'un malaise qu'elle ressentait en regardant ses yeux bleus vides, qui l'a mettait souvent mal à l'aise.

-La radio de la salle de cours capte plusieurs chaines, et la notre n'en capte qu'une seule. je veux écouter autre chose, s'expliqua Antonin.

Bien évidemment, le fait d'être aussi isolé ne leur laissait que très peu de choix en matière de divertissement. Mirela avait réussie à se procurer leur radio lors d'un échange, mais elle était faible et captait une seule chaîne radio et cette dernière ne faisait que propager de la propagande en cette période hostile entre la Russie et les Etats-Unis. Mirela ne possédait que très peu d'objets de valeurs dans sa toute petite maison, seul ses bijoux avaient un peu de valeur. Le reste avait soit été offert par le père d'Antonin ou bien Mirela se l'était procurer à l'aide du dur labeur qu'elle fournissait à son travail. Elle gagnait peu d'argent mais elle travaillait honnêtement et cela l'a rassurait sur sa décision de quitter sa patrie natal quelques années auparavant. Elle préférait vivre en Russie avec le peu qu'elle avait, que retourner en Roumanie ou la famine avait emporter toute sa famille dans une vague douloureuse. Et ainsi, elle avait pu rencontrer l'amour de sa vie et avoir son propre rayon de soleil, Antonin.

-J'ai terminé, dit Antonin en posant la radio au sol.

Il tourna le bouton principale de la radio et celle-ci s'alluma, après un court bruit statique, une chanson se fit entendre dans la radio.

Le regard dans le dosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant