Chapitre 27

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Un chapitre court et triste pour laisser aux prochains qui seront encore plus sombres. J'ai été rapide sur ce coup là. Encore merci pour vos votes et vos commentaires, l'histoire est de plus en plus lue et ça me fait super plaisir! 

Sur ce, bonne lecture!

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J'attendais mon heure, j'attendais ma sentence, mon moment sur la potence. C'était tel que je le voyais, c'était la fin de la vie que j'avais toujours connue. Si Bolgarov ne me tuait pas, il tuerait quelqu'un que j'aime et je ne pouvais le concevoir. Les visages de gens que j'aimais tournaient dans ma tête. Non, je ne pouvais pas les laisser payer pour mon propre prix. C'était ma décision, alors pourquoi je me sentais tellement horrifiée par ce choix? Pourquoi les larmes coulaient de mes yeux? Pourquoi avais-je l'impression de faire une énorme erreur? Pourquoi avais-je l'impression de me vendre au diable en personne?

Je voulais ma maman, elle me donnerait le réconfort que je voulais. Je voulais Farid, il m'apporterait le courage dont j'avais tant besoin. Je voulais Steph, elle m'offrirait le soutien que je voulais désespérément. Je me rendais enfin compte que j'étais seule, je devais prendre mes propres décisions. Mais c'était trop pour moi, autant de désespoir et de responsabilité sur les épaules d'une fille de dix-huit ans. Je devais être forte, pour ceux que j'aime mais surtout pour moi.

J'essuyais les larmes sur mes joues quand la porte de ma chambre s'ouvrit, mes yeux rouge et gonflés vinrent rencontrés ceux de Bolgarov. Ses épaules se détendirent et un soupir lui échappa, il avait l'air désolé de me voir ainsi. A ce stade, je n'espérais plus rien, sa compassion et son amour pour moi -ainsi tordu soit-il- ne me laisseraient jamais sortir de cette endroit. Pas après ce que je lui ai fais. Était-ce là mon destin? Était-ce ici que j'allais finir mes jours? Était-ce le chemin que Dieu m'a tracé? Mes pensées étaient tordues dans tous les sens, je n'avais pas pu me reposer, mon ventre était vide mais ma gorge était bloquée. Si je tentais de manger quelque chose, il était presque sur que je le recrache.

-Comment te sens-tu? demanda Bolgarov en restant assez loin de moi.

De toute façon, je ne pouvais pas m'enfuir, il m'avait remis la chaîne autour du pied. Je ne pouvais plus m'enfuir, je n'en avais même plus la force. Mes sourcils se froncèrent instinctivement, je l'avais blessé avec un couteau de cuisine et il me demandait comment j'allais? Je ne dis rien, je ne savais pas si je pouvais tenir ma voix claire sans éclater en sanglots soudain. Mon silence n'avait pas l'air de le contrarier, mais plus de l'inquiéter. Je détournais les yeux, j'étais fatiguée d'analyser son comportement avec moi, ça me prenait trop d'énergie et de concentration.

-Tu m'as inquiété dans ta crise de panique, je n'ai jamais voulu que cela arrive.

Je n'avais jamais eu de crise de panique avant, alors je ne savais pas pourquoi mon corps s'était soudainement convulsé face à Bolgarov, pourquoi j'essayais tant de m'éloigner de lui, à tout moyen. Même à tenter de le poignarder, encore maintenant je n'arrivais pas à le croire que j'avais agis ainsi. Mon regard se tourna légèrement sur Bolgarov sans pour autant regarder son visage. Il n'y avait aucun signe de la blessure sur lui, je ne savais même pas ou je l'avais précisément blessé. Il n'y avait aucun signe de douleur ou d'inconfort sur son visage.

-Heureusement pour moi, tu n'as utiliser qu'un couteau à beurre. Mais je n'oserais imaginer te voir avec un couteau plus aiguiser en main. Ce que tu as fais est regrettable et dangereux, j'espère que cela ne se reproduira pas à l'avenir. Malika, pour ta sécurité, j'ai préféré remettre la chaîne, je vais réinitialiser certains pièges.

J'écoutais d'une oreille distraite son discours, plus rien ne m'intéressait. J'allais bientôt signer un morceau de papier qui m'enchaînerait avec lui. A ce stade là, personne ne pouvait plus me sauver. Je voulais juste être laisser seule. Je me crispais en voyant Bolgarov trop proche de moi. A cette distance il pouvait me toucher, je serrais fort mes genoux sous mes doigts.

Le regard dans le dosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant