Le regard dans le dos

Chapitre 40

Salut, je suis vraiment désolé du retard ! La vie peut parfois être compliquée et le temps passe tellement vite. J'ai reçu quelques messages concernant la suite de l'histoire. Ne vous inquiétez pas, chers lecteurs, je n'ai aucune intention d'abandonner l'histoire. C'est la première histoire originale que je publie sur le net et j'ai bien l'intention d'aller jusqu'au bout avec elle. Ca me prend juste beaucoup de temps, puisque j'ai une vie à part et que j'ai d'autres histoires en cours.

Néanmoins, je me suis rendu compte que je vous ai laisser sur un énorme cliffhanger et depuis plus aucunes nouvelles. Je m'en excuse et vous laisse avec ce chapitre en espérant que vous pourrez me pardonner. 

Le chapitre 39 commence avec le point de vue de Bachir sur la mort de sa famille. Dès que j'ai commencé à incorporer son personnage, j'avais déjà toute son histoire en tête, de même que la mort de sa femme et son enfant. Sauf que je n'avais aucune idée de comment le gérer. 

Et en faisant quelques recherches, j'ai trouvé la solution. En 1999, un événement majeur s'est produit en Iran, des étudiants étaient venus protester contre le gouvernement iranien en pleine rue de la capitale. Le bilan fut plusieurs blessés et un mort. Et comme ça coïncidait beaucoup avec ce que je cherchais, je l'ai incorporée à l'histoire. Donc voilà.

Je vous laisse à la lecture !

_____________________________________________

J'entendais des bruits étranges autour de moi, j'étais sûr d'avoir déjà entendu ses bruits auparavant, mais je n'arrivais pas à pointer le doigt dessus. J'avais l'impression qu'un bus m'avait roulé dessus tellement ma tête était compressée. Avec difficulté, j'ouvrais mes yeux. Pendant quelques secondes, tout ce que je voyais était des formes floues. En essayant de faire travailler mon cerveau, je me rendais compte que j'étais allongée sur quelque chose. Mon lit ? Non, mon lit était plus spacieux et douillet que celui-ci. Où étais-je alors ?

-Malika, je suis là, tout va bien, fit la voix lointaine, mais étrangement proche d'Antonin.

Entendre sa voix entraina deux réactions étranges en moi, la première fut le soulagement d'entendre une voix familière dans un endroit encore inconnu. Et la seconde fut l'effet d'une douche froide. J'essayais de faire fonctionner mon cerveau, mais je pouvais me rappeler des grandes lignes, je m'étais évanouie ou bien effondré dans un endroit sombre et fermé. La douleur à l'estomac est la dernière chose à laquelle je me souviens. Mon bébé ! Mon corps s'agitait au même rythme des bruits que j'entendais autour de moi. 

-Malika, calme-toi, fit la voix d'Antonin.

-Mon bébé ! dis-je d'une voix paniquée et sèche.

-Tout va bien, tu vas bien, le bébé va bien.

Le bébé va bien, le bébé va bien, je répétais en boucle, tout va bien. Je me rendis compte, en sentant la main d'Antonin tenir très fort la mienne, que j'avais mes bras enroulés autour de mon estomac. Je lâchais presque un sanglot en sentant mon bébé remuer dans mon ventre, comme pour me faire savoir qu'il était là et qu'il était en bonne santé. Après un nombre incalculable de clignements d'yeux, je pouvais finalement voir mon environnement. J'étais allongée sur un lit d'hôpital, mais la pièce ressemblait à n'importe laquelle de la maison. Je savais que placé mes espoirs bien trop hauts pouvait être fatal pour mon cœur, mais je me retrouvais quand même déçue en me rendant compte que non, je n'étais pas libérée de ma prison.

-Malika, dit Antonin. Tiens, bois ça.

Je clignais des yeux en voyant son attirail, il n'était pas comme d'habitude. Ses vêtements étaient froissés, ses cheveux ébouriffés et il avait des cernes sombres sous les yeux. Il me tendait un verre que je présumais d'eau. Après la première gorgée, je me rendais compte que ma gorge abritait le désert du Sahara. Je bus jusqu'à la dernière goutte. En lui rendant le gobelet, je me rendis compte que j'étais carrément reliée à une machine et que cette dernière était le bruit gênant qui m'avait réveillé. Même mon ventre était accroché avec.