Chapitre 4

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Pdv de Madison

Je me réveille avec Barbara collée contre moi, elle a un bras sur moi et elle me tient comme si j'étais une peluche. Je me sens vraiment en sécurité avec elle. Elle est même hyper agréable, pas comme tout l'monde, les gens m'ennuient vite en général.

Je crois qu'elle va bientôt se réveiller quand je l'entends parler et bouger brusquement. Est-ce qu'elle fait vraiment un cauchemar ? J'hésite à la réveiller...

Il est quatre heures du matin et elle fait un cauchemar. Que dois-je faire ? Je ne la connais pas assez pour savoir comment l'aider.
Elle me fait de la peine, je ne l'ai jamais vu aussi... sensible.

Elle se tourne brusquement, elle... je crois que je l'ai entendu pleurer.
Je la tourne vers moi et lui caresse tendrement les cheveux. Elle est pratiquement sur moi, je peux discerner son odeur de la mienne alors qu'elle porte mes vêtements. Elle sent vraiment bon. Bref, je crois avoir réussi à la calmer un peu. Je me rendors avec elle contre moi, ce que je trouve plutôt agréable... bizarrement.

Fin du pdv de Madison

Je me réveille vers sept heures et je me rends compte que je suis légèrement... sur Madison. Je ne sais pas pourquoi mais apparement c'est elle qui m'a mise comme ça puisque sa main est dans mes cheveux et que j'ai ma tête sur sa poitrine.
Si elle se réveille alors que nous sommes comme ça, ça risque d'être gênant. Je me retourne alors doucement et rapidement pour éviter de la gêner.
Elle a dû le sentir puisqu'elle se replace avec moi. Elle est la grande cuillère et moi la petite, j'espère qu'elle ne va pas penser que c'est de ma faute si elle est dans cette position.
On a cours donc dans tous les cas il faut que je la réveille. Je préfère attendre que son réveille sonne. Il reste à peu près vingt minutes.
Je reste comme on est et la laisse découvrir notre position.

Quand le réveil sonne elle se réveille et s'étire. Je crois qu'elle vient de comprendre. Je me retourne vers elle.

Moi : Salut, lui dis-je en souriant faiblement.

Madi : Salut euh- excuse moi pour ça...

Moi : Tu veux dire pour m'avoir engourdi le bras et me donner chaud ?

Madi : Ouais...

Moi : Y'a pas d'problème.

Elle s'apprête à enlever sa main de mon ventre quand elle me voit grimacer, elle remet donc rapidement sa main où elle était.

Madi : Oh mon dieu j'suis tellement désolée, j'avais oublié et- wahhh je suis une vraie catastrophe... excuse moi, dit-elle vivement.

Moi : Ça va, t'inquiète pas, souriais-je.

Madi : Mh, arrête de faire semblant, ton sourire est craquant mais tu le fais quand tu mens.

Moi : Craquant, vraiment ?

Madi : Orrh  arrête, c'était comme ça, façon d'parler.

Moi : Mhh, bien sûr. Bon, allez debout, on décolle à 9h30.

Madi : On décolle ?

Moi : Je t'emmène, j'suis là alors autant en profiter.

Madi : Bien... comme tu veux.

Je descends lui faire un verre de jus de fruit avant de lui monter et attrape un médicament dans ma poche, ayant compris qu'elle avait mal au crâne en analysant ses gestes de bon matin.

Je vois qu'elle s'est rendormie alors je crie.

Moi : Ehhh !

Elle se lève en sursaut et à cet instant je peux lire toute la peur dans son regard. Elle tremble et commence à faire une nouvelle crise.
Je m'en veux un peu à c'moment là, même énormément en fait.

Je me précipite vers elle, pose le verre sur sa table de chevet et lui tends son inhalateur. Elle pousse ma main et me lance un regard assassin.
Je ramasse donc son inhalateur et le pose juste à côté d'elle en baissant les yeux, honteuse et désolée. J'espère qu'elle ne me détestera pas trop...

Elle finit tout de même par le prendre, non sans râler et soupirer.
Je pose ma main sur sa cuisse en lui lançant un regard d'excuses. En me voyant elle penche la tête sur le côté, attendant probablement que je m'exprime.

Moi : Excuse-moi d'avoir crié, c'était stupide. J'aurais dû me souvenir d'hier. Ça ne se reproduira pas, c'est promis.

Madi : Je te fais confiance, dit-elle en m'observant longuement.

Moi : Mh, tu es bien naïve, dis-je en me relevant.

Madi : Pourquoi ?

Moi : Tu ne m'connais pas, je suis une inconnue et tu me donnes ta confiance, tu ne devrais pas.

Madi : J'ai l'impression que je peux te faire confiance, si c'est pas l'cas et bien j'aurai fais une erreur et puis c'est tout.

Moi : Mh, tiens avale ça, lui ordonnais-je en lui tendant un médoc et son verre.

Madi : Oh mais- comment tu as su ? demande-t-elle, incrédule.

Moi : Je suis incroyable.

Madi : Et terriblement modeste, remarqua-t-elle ironiquement en pouffant. Peu importe, t'es adorable.

J'me prépare et elle me prête des vêtements à elle avant qu'il soit l'heure de partir.
On arrive à 9h43 j'ai donc le temps de m'en griller une alors je sors mes cigarettes.

Madi : Donne en moi une.

Moi : Tu ne fumes pas toi.

Madi : Comment tu peux le savoir ? Et puis je te rappelle que c'est comme ça qu'on s'est rencontrées, tu ne pouvais pas allumer ta cigarette alors tu es venue me demander mon feu, que je t'ai volontiers prêté car je suis une personne altruiste et généreuse.

Moi : Parce que je suis ton agent personnel, lui dis-je à l'oreille en souriant.

La blonde baisse les yeux, les joues rougies.

Moi : En fait je sais juste que tu ne fumes que très rarement et que tu as commencé à fumer il y a peu de temps. Je me dis simplement qu'il est encore grand temps pour toi d'arrêter, avant que tu ne deviennes réellement addict à cette bêtise, avoue-t-elle en haussant les épaules nonchalamment.

Madi : Mh... tu as bien fait ton travail, soupirait-elle en croisant les jambes.

Moi : Évidement.

On rentre en cours à 9h55. Malgré hier soir, j'ai passé un bon moment avec Madison. On va voir ce que ça va donner. Professionnellement parlant bien sûr. Juste pour voir ce que notre entente va donner, ou plutôt SI on va réussir à garder un aussi bon rythme qu'à notre première rencontre.

Sous CouvertureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant