Chapitre 8 : Conjunction

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L'odeur de bacon grillé et des œufs entrelacée à l'arôme du café fort et frais pénétra graduellement la conscience de Roy Mustang. Il y avait une certaine intimité dans l'expérience de se réveiller de cette manière, pensa-t-il vaguement, puisque cela impliquait qu'il avait permis à quelqu'un de passer la nuit avec lui, ce qui était, en dépit de sa réputation d'homme à femmes, un fait surprenamment rare. C'était la promesse supplémentaire qui était induite par l'acte de se réveiller ensemble avec laquelle il était mal à l'aise, sans parler de l'invasion de son espace privé. Quelque chose avait manifestement été différent cette fois-ci. Il s'efforça confusément de rassembler ses pensées éparpillées. Maintenant qui avait-il...
- Vous êtes réveillé. Bonjour.
Et le cœur de Roy rata un battement tandis que son esprit remontait quatre ans en arrière.
Il était presque prêt à se coucher, se souvint-il. Le vent hurlait autour de l'avant-toit, et la pensée de son lit chaleureux l'avait tenté pendant toute la soirée pendant qu'il se forçait à finir la pile de paperasse sur son bureau. Alors qu'il avait tout juste signé le dernier rapport d'un geste théâtral trahissant son soulagement et qu'il se levait pour étirer les nœuds dans son dos, il y avait eu un tambourinement furieux sur sa porte d'entrée. Une montée d'adrénaline l'avait sorti de sa torpeur et il s'était déplacé pour répondre à la sommation, s'arrêtant seulement pour enfiler ses gants. Partant du principe que quiconque le réveillant à cette heure-ci ne lui voulait rien de bon, il avait convoqué une flamme au bout de ses doigts avant d'ouvrir vivement la porte... pour trouver là Edward Elric, des mèches de cheveux volant dans le vent derrière lui, ses yeux dorés illuminé par un étrange mélange de triomphe – et de perte.
- Fullmetal ? Qu'est-ce que...
Roy n'avait pas pu prononcé un mot de plus avant que le jeune alchimiste avait franchi le seuil de sa maison, fermé la porte d'un coup de pied, relevé les yeux d'au air déterminé – et embrassé immédiatement. Sans hésitation, sans peur, sans doute. Et, à sa plus grande surprise, il s'était trouvé répondre avec la même passion. S'éloignant pour pouvoir respirer, il avait essayé de parler, de dire quelque chose, de formuler sa confusion, mais il s'était trouvé réduit au silence par une main douce sur sa bouche.
- Ne dis rien, avait chuchoté Ed. Pour une fois, contente-toi d'être.
Et il avait obéi. Leurs ébats avaient été frénétiques, presque animales, et étrangement tendre pour autant, et quand ils s'étaient étendus dans les bras l'un de l'autre, Il avait pensé que son cœur pourrait explosé de tous ces sentiments inhabituels que ce jeune homme – ce garçon ! - avait réveillé en lui, des sentiments qu'il pensait mort et enterré depuis longtemps, qu'il ne s'attendait pas à pouvoir – ou vouloir – ressentir à nouveau.
Il s'était réveillé le matin suivant dans un lit qui semblait étrangement vide et avait suivi l'odeur du bacon grillé et des œufs entrelacée à l'arôme du café fort et frais jusqu'à la cuisine. Ed s'était détourné de la poêle, souriant, et lui avait tendu une tasse de café.
- Tu es réveillé. Bonjour.
Il avait pris la tasse dans une silencieuse maladresse alors que leurs doigts s'effleuraient, se sentant bizarrement incertain dans sa propre maison, comme s'il était l'intrus. L'intime et physique connaissance de la façon dont ces doigts avaient touché sa peau, et de la façon dont ce visage avait l'air, dans un instant d'inattention et illuminé par la lumière de la lune tandis qu'il le regardait d'en haut, les yeux assombris et les lèvres entrouvertes, semblait ne pas avoir sa place à la lumière du matin. Ed avait paru heureux de laisser Roy à son silence, s'accoudant au comptoir de la cuisine et étudiant avec attention le visage de Roy par dessus le bord de sa propre tasse, comme pour mémoriser chaque trait.
- Merci pour l'hospitalité, Colonel. Je vous verrai plus tard. avait-il grogné tandis qu'il vidait sa tasse et se tournait vers la porte.
Roy l'avait regardé partir, stupéfait.
- Fullmetal... Ed...
Il l'avait voulu comme une interrogation, mais au lieu de cela, c'était sorti comme une supplique. Cela l'avait surpris, et, suspectait-il, Ed aussi, au vue de la légère hésitation dans ses pas.
Le blond s'était arrêté sur le seuil, mais ne s'était pas retourné.
- Plus tard, Colonel. Oh, et... prends soin de toi, Roy.
Plus tard. Prends soin de toi. Il avait eu l'occasion de se remémorer ces mots plus tard ce jour-là lorsqu'ils étaient venus pour lui dire qu'Edward Elric, le Fullmetal Alchimiste était porté disparu, présumé mort dans une sorte d'accident. Que le petit frère d'Edward Elric avait survécu et s'était débarrassé de son armure, et qu'il babillait quelque chose à propos de son frère mourant pour le sauver, et que cela n'était pas juste, et qu'ils avaient dû lui donner un sédatif parce qu'il n'arrêtait pas de se débattre, criant à propos de son frère.
Hawkeye avait organisé un service commémoratif. Il y avait assisté, en tant qu'officier supérieur, et s'était même arraché quelques phrases appropriées à propos de la perte et la vie et leurs significations ici bas. Il était certain qu'Havoc avait pleuré. Puis il était sorti avec Maes et il était devenu très, très ivre. Il était à peu près sûr que Maes lui avait arraché toute l'histoire à ce moment-là, parce que son ami était beaucoup trop soucieux pendant la semaine suivante et même après, bien que les règles implicites de leur amitié lui interdisaient de jamais évoquer le sujet. Roy Mustang était un homme brillant. Il savait ce qu'il était censé faire, intellectuellement, pouvait même entendre une certaine voix le sermonnait à propos de toujours aller de l'avant, jamais en arrière. Il avait compris que ce qui était arrivé était la manière d'un certain prodige de dire au revoir.
Mais il se raccrochait toujours à ces mots et à la promesse implicite qu'ils contenaient. Prends soin de toi.
- Est-ce que ça va ?
Roy revint à son présent alors qu'une tasse de café était poussé devant son nez.
- Tenez, ça aidera sûrement. Je suis moi-même plutôt mal foutu le matin sans une dose de caféine.
Auric le considérait avec un familier regard fauve qui contenait rien de plus qu'une vague préoccupation générale pour l'état désorienté de Roy.
- Allez-y. Et ensuite vous devriez manger le petit déjeuner avant qu'il ne refroidisse, rien n'est pire que des œufs brouillés caoutchouteux. J'espère que ça ne vous dérange pas que je me sois servi le premier, mais je voulais commencer tôt et voir Alphonse avant son examen.
Inclinant sa tête, Roy lava la douloureux menaçant de s'élever du creux de son estomac avec une gorgée brûlante de café.

***

Alphonse Elric fit de son mieux pour ignorer la sensation de palpitation juste sous sa cage thoracique. Il pratiquait l'alchimie de puis des années, et il avait même passé l'examen écrit pour devenir Alchimiste d'État à onze ans. À quel point les examens pratiques pouvaient-ils être difficiles ? Le célèbre Flame Alchimiste était connu pour être son sponsor. Du gâteau.
Bien.
Il gémit en s'effondrant contre le mur. Cela n'allait pas bien. Il ne devrait pas être ici. Il devrait être de retour dans sa petite maison à Resembool avec sa famille, résolvant les petits problèmes qui apparaissaient dans toute communauté, de la sécheresse à une charrue cassée en passant par le besoin d'un toit surélevé pour une grange. Ed avait toujours été le plus fort des deux, se plaçant toujours devant, protégeant son petit frère des méchants de ce monde. Alphonse croyait fermement que certaines personnes naissaient pour être des héros. Ils ne le voulaient peut-être pas, mais ils avaient toutes les caractéristiques requises et il leur suffisait des bonnes circonstances pour s'éveiller à leur destinée. L'une des plus importantes caractéristiques étant un certain empressement, désir même, à s'impliquer dans les affaires du monde. Comme le Général Mustang, disons, ou même Ed, malgré toutes ses protestations. Al était très content de vivre hors de cette vie, à une bien plus petite échelle, merci bien.
Il se demanda s'il y avait des précédents d'Alchimistes d'État devenant des ermites.
- Relève le menton, vint une voix traînante et amusé. Ça ne sera pas aussi terrible. Je l'ai passé, n'est-ce pas ? Pas que je me souvienne de l'avoir fait, bien sûr.
Al leva tristement les yeux sur Auric. L'homme aux cheveux blonds avait l'air irritablement joyeux et bien reposé.
- En réalité, tu voulais le passer, et tu es toujours le plus jeune qualifié de tous les temps. Je ne suis pas aussi motivé.
- Toujours mieux que l'enroulement, fut la réponse peu sympathique. Viens, montre un peu de courage, tu as vu pire. Tu es presque mort, par exemple. Que dirait Ed ?
- Il m'enchaînerait avec de l'alchimie pour m'empêcher de m'enrôler, puis il s'en irait tuer le Général Mustang en partant du principe général qu'il aurait quelque chose à voir là-dedans, fit remarquer Al avec ironie.
- Oh, bon point, songea Auric. Bien, je mets ce dernier sur ma liste de choses à faire, si tu veux. Je ne suis encore pas sûr que je puisse accomplir le premier. Je commence juste à avoir le coup de main avec ce truc d'alchimie.
Le reste de ce qu'il voulait dire fut coupé lorsqu'Al l'attrapa par les épaules, en oubliant son accès de nervosité.
- Tu te souviens comment faire de l'alchimie ?
- Pas vraiment, admit Auric. Mais Mustang m'a... persuadé... d'essayer d'activer un simple cercle. Il s'est avéré que le principe est assez proche du contrôle d'énergie nécessaire dans la création d'un Portail. Et ensuite j'ai transmuté...
- Tu as transmuté ! s'écria Al, étourdi.
Auric grimaça et fit un geste d'apaisement avec ses mains.
- Ce n'est pas grand-chose, juste les grandes bases...
- C'est un début ! Oh c'est merveilleux ! Je suis sûr que tu seras fantastique, il y a tous ces livres ici à la Bibliothèque Nationale de Centrale que tu peux lire, et je t'apprendrai de la manière dont tu avais l'habitude de m'apprendre, et...
Al continua à babiller avec excitation tandis qu'Auric le tirait le long du couloir. Le Gardien soupira, ressentant les débuts d'un puissant mal de tête que même son café du matin en pouvait pas tenir à distance. Au moins, il avait distrait Al des examens.

***

Maes leva les yeux avec amusement alors qu'Auric entrait en chancelant dans son bureau et tombait sur une chaise, les yeux étroitement fermés. Il poussa en avant son dernier album photo, seulement pour le récupérer juste à temps quand un saï s'enfonça dans le bois du bureau, à un pouce à peine de sa main. Auric ouvrit un œil et lui jeta un coup d'œil sinistre.
- N'essayez même pas, Colonel.
- Eh, c'est une nouvelle série de photos ! bouda Maes. Attends une minute... comment as-tu pu faire ça sans regarder ?
- Je l'ai senti, répondit Auric brièvement sans se soucier de développer. Donc. Le Général m'a dit que je devrais passer par là après avoir vu Al à ses examens. Le garçon était une boule de nerfs. Ai-je déjà été aussi vert ?
Maes sourit avec nostalgie.
- Oh oui. Non pas que tu l'aies jamais admis, bien sûr. Tu étais un bagarreur, toujours à la recherche d'un combat. J'ai toujours pensé que c'était parce que tu pensais que la meilleure défense était une bonne attaque.
Auric haussa les épaules.
- Je le pense toujours. Vous aviez quelque chose à me dire ?
Maes acquiesça.
- Attends un instant.
Il s'approcha de la porte et fit signe à quelqu'un d'entrer. Auric leva les yeux pour voir surgir un homme rose haut comme une montagne avec une boucle pile au milieu de son front.
- Auric, voici le Major Alex Louis Armstrong, aussi connu comme le Strong-arm Alchimiste.
- Ravi de vous rencontrer, dit automatiquement Auric alors qu'il faisait l'inventaire de l'homme, qui le regarda solennellement en retour. Les yeux d'Auric se rétrécirent. Attendez une minute, est-ce que la moustache d'Armstrong... frémissait ? Et était-ce des larmes dans ses yeux ? Et... ses pensées furent éjectées de sa tête lorsque le grand homme bondit vers l'avant et enroula ses bras costauds autour d'Auric dans une étreinte d'ours, libérant une main pour ébouriffer vigoureusement ses cheveux alors qu'il pleurnichait.
- Edward-kun... oh... Je ne peux pas croire que vous soyez revenu...
- De l'air... je ne peux pas respirer... respira Auric avec peine.
Le grand homme se contenta de sangloter plus fort. Oh très bien, pas d'aide pour cela _ et il se téléporta de l'autre côté du bureau de Maes, faisant trébucher Armstrong en avant avec surprise alors que ses bras se refermaient soudainement sur de l'air. Les sourcils de Maes se soulevèrent jusqu'à la ligne de ses cheveux.
- C'était... très impressionnant, dit-il en guise d'euphémisme. Ressaisissez-vous Major. La fierté des Armstrong et tout cela. Il y aura du temps pour pleurer et rattraper le temps perdu plus tard. Pourriez-vous donner à Auric un résumé de tout ce que nous avons découvert sur l'identité des potentiels assassins du Général Mustang ?
Armstrong déglutit une fois de plus, jetant un dernier regard mélancolique à Auric, et s'assit, bien que son dos se redressa de manière notable à la mention de l'histoire de sa famille par le Colonel.
- Oui Monsieur.
***

- Tu as l'air bien en uniforme. le complimenta Riza Hawkeye aux petits soins pour le nouveau qualifié Alchimiste d'État Alphonse Elric alias le Earth Moving Alchimiste. Monsieur.
Al grimaça.
- S'il vous plaît, pourriez-vous ne pas faire cela ? Cela ne semble pas juste d'une certaine manière. Vous avez été comme une grande sœur pour pendant toutes ces années. Et vous n'avez jamais appelé Ed « Monsieur ».
La bouche de Riza se tordit.
- Il était encore un enfant. Tu as grandi maintenant, tu es un adulte. Et maintenant que tu es qualifié, tu es mon supérieur.
Al se ratatina encore plus, une habitude de ses jours en tant qu'imposante armure.
- Je n'aime toujours pas cela, soupira-t-il.

***

- Je n'aime toujours pas ça, dit Auric catégoriquement. Pourquoi dois-je être l'apprenti de Mustang ? C'est loin d'être une position très discrète, et ça me garde loin d'Al. Sans parler du fait que l'homme peut parfois être assez ennuyeux.
Maes enleva ses lunettes et se pinça l'arrêta du nez.
- Tu sais parfaitement pourquoi, Auric, arrête d'être aussi difficile. Il serait très improbable qu'Al engage un apprenti, étant donné qu'il vient seulement d'être nommé Alchimiste d'État. Le Général Mustang a assez d'ancienneté, il est assez puissant, et est connu pour avoir un faible pour Alphonse Elric. L'histoire qu'il accepterait de prendre un cousin des Elric en tant qu'apprenti n'est pas improbable. Cela explique aussi suffisamment ta ressemblance avec Al. Et étant donné que vous seriez de la même famille, cela ne semblera pas invraisemblable que vous passiez beaucoup de temps avec Al, ou que tu partages des quartiers avec lui.
Ses yeux scintillèrent.
- Maintenant, ce qui est intéressant, c'est de faire en sorte que ça ressemble à la couverture que c'est.
Armstrong cligna des yeux.
- Quoi ?
Auric roula des yeux.
- Les gens qui nous inquiètent vont naturellement suspecter qu'il y a quelque chose de plus dans l'histoire, Major, le sermonna-t-il sur un ton pédant. Donc ils fouilleront. Et ce qu'ils trouveront, c'est que je suis en réalité un agent des Services Secrets, travaillant pour le Colonel et se faisant passer pour l'apprenti de Mustang. Ça satisfera suffisamment leurs petites théories du complot et ils ne chercheront pas plus loin. Mes questions seront alors attribuées à mon « vrai » job pour les services secrets, et ils seront aveuglés par leur propre sentiment de supériorité de m'avoir « découvert ». En attendant, ils vont supposer que ma pratique de l'alchimie est strictement un prétexte pour ma couverture et que j'ai au mieux une capacité minimale, alors que la vérité est que je travaillerai pour retrouver la connaissance que j'avais. Compris ?
- Nous ne pouvons pas tous être des prodiges dans ce genre de schémas mystérieux d'espions, Auric.
Mustang réprimanda amèrement depuis la porte.
La tête d'Auric se redressa et il fixa le Général, mais eut la grâce de paraître chagriné.
- Je n'ai jamais dit que j'en étais un, murmura-t-il. Je suis désolé, Major... J'ai seulement... c'est beaucoup de choses à gérer, c'est tout. J'ai été nerveux toute la journée.
Il se frotta la nuque.
- J'ai besoin d'une séance d'entraînement.
- Je vais souvent à la gym pour m'entraîner. proposa Armstrong, placide, imperturbable. Vous êtes le bienvenu si vous voulez vous joindre à moi. Cela ne me dérangerait pas d'avoir un partenaire d'entraînement.
- J'apprécierais, sourit Auric avec surprise. Merci.
Mustang sourit narquoisement.
- Excellent. Je ne pourrais décemment pas prendre un apprenti incapable de se défendre dans un duel. On ne peut pas entraîner l'esprit au maximum de son potentiel sans entraîner le corps.
Auric bouillonna, mais refusa de mordre à l'hameçon.
- Simplement ne vous attendez pas à ce que je vous appelle Maître, rabâcha-t-il finalement. C'est réservé à vos chiens de l'armée.
- Tu as accepté d'être le petit chien de l'armée un fois... pour un certain prix.
Un silence chargé tomba, Maes et Armstrong retenant leur souffle tandis que l'air entre Auric et Mustang crépitait d'électricité invisible. Finalement Auric dit d'une voix étrange et sans inflexion.
- Échange Équivalent.
Mustang acquiesça.
- Conservation d'Énergie. Tu m'aides à changer tout cela. Prête moi tes capacités, ta force et tes pouvoirs pour arrêter cette guerre... pour changer ce monde.
- Vous m'avez promis que vous garderez Al entier et en sécurité. Promettez qu'il verra Winry et Resembool à nouveau lorsque cette guerre sera terminée. Et je ferai... tout ce qu'il faut.
Un hochement de tête.
- Je le promets. Sur la mémoire de la personne que j'ai aimé. Que j'aime toujours.
Plus tard. Prends soin de toi.
Auric fronça les sourcils à l'étrange note dans la voix de l'homme et il la rangea pour une référence future, bien qu'il puisse entendre la sincérité dans la voix de Mustang.
- Dans ce cas, notre contrat est négocié, authentifié et scellé, dit-il avec les mots formels utilisés par tous les Gardiens en s'inclinant légèrement. Je suis à votre service jusqu'à ce que notre contrat soit conclu, ou jusqu'à ce que vous me libériez ou que mon décès dissolve le contrat.
Il se redressa, ajoutant narquoisement.
- Je suis surpris que la Guilde n'ait pas inclus une clause à propos de l'amnésie étant une raison valide pour l'interruption du contrat. Sujet sensible, je présume.
- Auric, demanda Maes doucement, seule ta mort dissolve le contrat ?
Le Gardien acquiesça.
- C'est une question d'honneur. Même si notre client meurt sans que ce soit de notre faute, nous sommes moralement tenus d'honorer le contrat. On ne peut pas avancer avant d'avoir laissé le passé derrière soi.
Une expression hantée traversa le visage du Général, et Auric fronça à nouveau les sourcils lorsqu'il remarqua Maes qui lançait à l'homme un regard inquiet. Il semblerait que tout le monde à un passé, pensa-t-il, en changeant de place, mal à l'aise.
Tout le monde sursauta quand Armstrong explosa en sanglots.
- Tout cela est tellement noble et dévoué. Cela me rappelle la tradition de la famille Armstrong qui...
Auric leva les yeux vers Mustang.
- Donc, vénérable Flame Alchimiste... vous connaissez des solutions alchimiques pour faire taire quelqu'un ?


Conjunction (conjonction) est la quatrième étape dans une transformation alchimique. C'est le rassemblement des forces archétypiques opposées du Soleil et de la Lune et du Roi et de la Reine.
La Terre est l'un des Quatre Éléments de l'alchimie. La Terre, au sens alchimique du terme, porte en elle les propriétés archétypiques de la manifestation, de la naissance et de la création matérielle. Elle est associée avec l'opération de Conjonction et représentée par le minerai vert de cuivre.

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